Bienvenue à l'hôtel de Clermont
Publié le 13/09/2023 | Modifié le 18/08/2023
L’hôtel de Clermont est l’un des plus anciens hôtels particuliers du « Noble Faubourg », quartier qui naît au début du XVIIIe siècle sur les terres de l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés, près des Invalides.
Ce joyau architectural a été édifié à partir de 1708 par Alexandre Le Blond (1679 – 1719) pour la marquise de Saissac, épouse de Louis III de Saissac, comte de Clermont (1675 – 1756). Il accueille dans la seconde partie du XVIIIe siècle la collection d’art du comte Grimod d’Orsay (1748 – 1809), une des plus belles jamais constituées. Ce dernier, qui a acheté l’hôtel en 1768, y mène deux grandes campagnes de travaux en 1770 et 1785 pour mettre au goût du jour les décors et la distribution intérieure.
Peu avant la Révolution et après le départ définitif de Grimod d’Orsay pour l’Allemagne, l’hôtel est loué à William Beckford (1760 – 1844), collectionneur anglais et membre du Parlement d’Angleterre. Après avoir été saisi comme bien d’émigré (ce terme désigne, sous la Révolution, un citoyen français qui quitte la France en raison de son désaccord politique ou des menaces qui pèsent sur sa sécurité personnelle), l’hôtel est occupé par plusieurs propriétaires successifs.
En 1836, Jacques-Juste Barbet de Jouy (1787 – 1864) rachète l’hôtel le temps d’une opération spéculative avant que celui-ci ne soit revendu à Tanneguy Duchâtel (1803 – 1867), ministre du roi Louis-Philippe. Largement remanié sous le Second Empire par l’architecte Louis Visconti (1791 – 1853), futur créateur du tombeau de Napoléon aux Invalides, l’hôtel sera réquisitionné par l’État en novembre 1944 puis acquis auprès de la famille Costa de Beauregard en 1947.
Depuis, l'hôtel accueille depuis des services de l’État.
Une partie de l'hôtel est inscrite au titre des Monuments historique dès 1926. La protection est élargie et renforcée en 1949. Enfin, depuis 1980, tout l'hôtel est classé au titre des Monuments historiques.