La galerie
Publié le 13/09/2023 | Modifié le 18/08/2023
Cette pièce est actuellement une salle de réunion et de réception.
Cette galerie créée par Le Blond au XVIIIe siècle, élément rare pour l’époque, permet d’établir une liaison entre les deux parties du bâtiment. Plus grande à l’origine, elle comprenait également la pièce correspondant aujourd’hui au boudoir.
La collection du comte d’Orsay au XVIIIe siècle
La pièce a abrité la collection d'art et d'antiques du Comte d'Orsay, une des plus belles de France. A la Révolution, l'essentiel (près de 10 000 pièces) fut déposé au Museum central des arts (futur musée du Louvre).
De ses voyages en Italie, le comte avait rapporté une grande quantité d’œuvres d’art, parmi lesquelles de nombreux antiques, marbres et bronzes. Il avait fait affréter un navire spécial pour expédier en France 222 caisses d'objets d'art via le port de Civitavecchia.
Des tableaux de grands maîtres du XVIIe siècle comme Rembrandt ou Van Dyck venaient compléter cet ensemble ainsi que de nombreuses pièces de porcelaine.
Le décor actuel de la galerie
Les boiseries s’inspirent de modèles du XVIIIe siècle (style Louis XVI). Sur le mur principal, trois tableaux sont encastrés dans les boiseries. Ce sont des copies anonymes représentant des scènes mythologiques : de gauche à droite, une bacchante (prêtresse de Bacchus, le dieu du vin), puis Vénus aveuglant Cupidon, et Actéon endormi par Diane.
La cheminée en marbre est une copie du XIXe siècle d’un original de 1771 réalisé par le grand bronzier Pierre Gouthière (1732 – 1813) pour l’appartement de la comtesse du Barry à Fontainebleau. L’original se trouve aujourd’hui à Versailles. Les figures d’enfants, allégories des Saisons, sont dues à Louis-Simon Boizot (1743 – 1809).
Au-dessus des portes, figurent des allégories des Arts : la Musique et l’Astronomie d'une part et l’Architecture et ce qui pourrait être l’allégorie de la Mécanique d'autre part.
L’aigle, sculpté au sommets des glaces, copie un modèle de François-Joseph Duret (1729 – 1816) réalisé pour l’hôtel de Saint-Florentin à Paris, actuelle propriété du gouvernement américain.
Comme dans le salon doré, le plafond est une copie d’un original d’Hugues Taraval aujourd’hui conservé à Washington.
Au XIXe siècle, les miroirs des volets intérieurs permettent de transformer ce lieu en véritable galerie des glaces.
Le parquet marqueté présente une exceptionnelle composition associant érable moucheté, amarante, bois de violette, citronnier, ébène, chêne de Macassar, acajou…