Le jardin de l'hôtel
Publié le 18/09/2024 | Modifié le 18/09/2024
Le corps central comporte sept travées. Au centre, l’avant-corps se compose d’un rez-de-chaussée percé de trois grandes baies en plein cintre, surmonté d’un étage, couronné d’un fronton sculpté représentant la déesse Cérès (déesse de l’agriculture) entourée de puttis. Tout comme la façade sur cour, l’avant-corps est agrémenté de colonnes ioniques au rez-de-chaussée et de pilastres corinthiens à l’étage, doubles aux extrémités et simples au centre.
Le corps central est prolongé de part et d’autre par deux ailes de quatre travées composées d’un rez-de-chaussée et d’un comble lambrissé percé de lucarnes (construits au XIXe siècle).
Aux extrémités, deux constructions postérieures prolongent la façade mais perturbent sa symétrie (trois travées à gauche, uniquement deux à droite).
Les plans et les descriptions anciennes permettent d’identifier quatre périodes historiques pour le jardin :
- Sur le plan de Turgot de 1710-1725, un grand parterre de broderies est visible au centre du jardin.
- En 1735, la déclaration de mise en vente de l’hôtel indique qu’il existe, à gauche du grand parterre central, un petit bois constitué d’allées de marronniers complété par une glacière et un puits. Un vaste potager occupe l’espace compris entre le bois et la rue Hillerin Bertin (actuelle rue de Bellechasse).
- En 1775, après l’acquisition de parcelles limitrophes par Mademoiselle de Charolais, le jardin s’agrandit. De part et d’autre du parterre central, deux bosquets sont plantés pour former une parfaite symétrie, calquée sur celle de la façade. Un bois est planté en allées à l’extrémité de la parcelle.
- Depuis au moins les années 1880, le jardin est un jardin à l’anglaise.
Aujourd’hui, le parc est géré de façon écologique et propose différentes ambiances. Le long de la façade, une prairie présentant un intérêt écologique pour les insectes a été plantée. Le long de la zone gravillonnée, vous pouvez remarquer une zone horticole aux découpes nettes agrémentées de floraisons. Un projet de massifs de plantes potagères est à l’étude afin de renforcer le lien entre le jardin et les cuisines. Vous pouvez d’ores et déjà apercevoir des plantes aromatiques dans les massifs et dans les jardinières.
Une pelouse de différentes hauteurs occupe le centre du jardin, tandis qu’une zone boisée couvre l’arrière. Cet espace qui ne bénéficie pas d’arrosage permet d’accueillir des ruches, des refuges à insectes, des haies sèches, une petite mare et la zone de compost pour les déchets issus de la cuisine.
A l’échelle du quartier, les jardins de l’Hôtel de Rothelin-Charolais, de l’Hôtel de Castries et de l’Hôtel de Villeroy forment un îlot de verdure, refuge de la petite faune des jardins.
Le jardin de l’Hôtel de Rothelin-Charolais est également agrémenté d’un ensemble de sculptures appartenant au Centre national des arts plastiques. Les œuvres illustrent des thématiques diverses telles que Le désespoir d’Agathon Léonard (1841-1923), réalisé en 1897 et L’espiègle, d’Eugène Nicolas d’Astagnière (1841-1918), sculpté en 1882.