La Dihal est chargée d’une mission spécifique de pilotage de la résorption des bidonvilles où vivent des ressortissants de pays membres de l’Union européenne. Près de 11 000 personnes sont concernées en France hexagonale, principalement roumaines et bulgares, dans environ 224 bidonvilles.

Ces personnes bénéficient de la liberté de circulation, comme tout citoyen européen. Si elles se déplacent dans l’espace européen, elles ne sont pas pour autant nomades, contrairement à une idée reçue qui les associe aux gens du voyage. Beaucoup travaillent, très souvent dans des emplois précaires ou saisonniers, en particulier dans l’agriculture

L’objectif est que dans chaque territoire concerné se mettent en place des stratégies de résorption qui dépassent le court terme des évacuations, trop souvent suivies de reconstitutions de campements dans des conditions plus compliquées encore, en développant une approche plus globale de résorption complète et d’insertion des personnes vivant en bidonvilles.

Cet objectif est posé dans une instruction du Gouvernement du 25 janvier 2018 signée par huit ministres qui fixe également la méthode proposée : il s’agit d’établir des diagnostics site par site et de définir pour chacun une feuille de route de résorption. Le préalable est d’agir le plus tôt possible pour sécuriser les conditions de vie le temps de l’existence du site, d’encadrer le site et de mettre en place un accompagnement afin de définir des solutions de sorties adaptées pour les personnes. Ces stratégies se construisent et se mettent en œuvre avec les collectivités territoriales.

La Dihal apporte une expertise pour mobiliser les acteurs de terrain ainsi qu’un appui financier et technique pour soutenir la mise en place de solutions.

La Dihal développe en outre une plateforme numérique – Résorption Bidonvilles – à l’usage des acteurs de cette politique pour améliorer l’information, la coordination et le pilotage.