Les dispositifs de crise
Publié le 28/02/2024 | Modifié le 15/04/2024
Pour les crises survenant en France ou à l’étranger différents dispositifs peuvent être mis en place par l’Etat afin d’informer et assurer l’accompagnement des victimes et de leurs proches.
LA CELLULE INFOPUBLIC
Le Premier ministre ou le ministre de l’intérieur peuvent décider, lors d’une crise majeure survenant en France métropolitaine ou ultra-marine (attentat terroriste faisant un grand nombre de victimes, catastrophe naturelle, etc.), d’activer la cellule Infopublic chargée de la réponse téléphonique pour informer le public et accompagner les victimes et leurs proches.
Cette cellule est dirigée par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises. Selon la nature de la crise, elle réunira des équipes pluridisciplinaires provenant des différents ministères concernés par la crise et d’autres acteurs missionnés par l’Etat : Fonds de Garantie des victimes d’actes de Terrorisme et d’autres Infractions, associations agréées de sécurité civile, association agréées d’aide aux victimes et en tant que de besoin associations de victimes conventionnées.
LE CENTRE DE CRISE ET DE SOUTIEN DU MINISTÈRE DE L’EUROPE ET DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES
Pour les crises survenant à l’étranger et menaçant la sécurité de ressortissants français, le CDCS, en lien avec l’ambassade et le consulat concernés, peut être amené à mettre en place un dispositif spécifique de crise sous la forme d’une cellule de crise et d’une cellule de réponse téléphonique localisées au quai d’Orsay. Elles complètent le dispositif mis en place localement par l’ambassade et le consulat.
Le ou les numéros de réponse téléphonique sont diffusés par le Ministère de l’Europe et des affaires étrangères via les médias et les réseaux sociaux.
LA CELLULE D’INFORMATION DU PUBLIC (CIP)
En cas d’événement comportant de nombreuses victimes survenu sur le territoire national mais ne nécessitant pas l’activation de la cellule Infopublic, le préfet du département concerné par l’évènement peut mettre en place une réponse téléphonique locale, dite Cellule d’Information du Public (CIP), chargée d’assurer une réponse fiable et personnalisée aux appelants, de diffuser des consignes de comportements, de recueillir des informations et de réorienter les appels le cas échéant.
La CIP est en lien direct avec le centre opérationnel départemental et peut recueillir tous les éléments susceptibles de concourir à l’identification des victimes.
La CIP est un outil d’information, de communication et de gestion de la crise. Elle est fermée sur décision du préfet de département, une fois la situation stabilisée et sécurisée, l’identification et la prise en charge des victimes assurées.
LES LIEUX D’ACCUEIL DES VICTIMES ET DES PROCHES
Différents lieux d’accueil peuvent être ouverts pour la prise en charge des victimes et de leurs familles lorsqu’un événement grave survient.
- A proximité du lieu de l’événement, un centre d’accueil des impliqués (CAI) peut être ouvert très rapidement pour regrouper et accueillir toutes les personnes non blessées physiquement, présentes sur les lieux ou à proximité. Le CAI va permettre de dénombrer, identifier et réconforter les impliqués, notamment ceux qui auraient fui la zone de l’événement. Ils seront pris en charge par la cellule d’urgence médico-psychologique, ou orientés le cas échéant, vers un établissement de santé.
- Le centre d’accueil des familles (CAF) a pour objectif, dans un lieu d’accueil physique, de permettre aux personnes recherchant un proche qui pourrait être victime de l’événement, de se signaler, d’être informées de la situation de la personne qu’elles recherchent, de recevoir des informations générales et de bénéficier d’une prise en charge médico-psychologique adaptée. Le cas échéant, elles pourront fournir des éléments au service enquêteur afin de permettre l’identification de leurs proches.
Le CAF est généralement mis en place quelques heures après les faits. Différents services contribuent à son fonctionnement, notamment le parquet compétent, les services enquêteurs de la police et de la gendarmerie, la cellule d’urgence médico-psychologique, les associations agréées de sécurité civile, les association agréées d’aide aux victimes, les personnels de la préfecture et des collectivités territoriales.