Butterfly 2050
Les défis sociétaux et les avancées technologiques transforment les manières de vivre, de travailler et d'interagir. Cette réalité de mutations offre ainsi une large toile sur laquelle les aspirations et innovations viennent dessiner les futurs.
C’est dans cet esprit d’anticipation et de création que le Secrétariat général pour l'investissement, en charge de France 2030, a lancé de mars à juillet 2024 , le projet « Butterfly 2050 » : une invitation audacieuse à “Rapprocher le futur”. Bâtir des visions communes en imaginant la France désirable de demain apparaît alors comme une nécessité.
37 jeunes de la voie professionnelle, designers, ingénieurs et scénaristes, médiation culturelle et cinéma ont , à travers des scénarios prospectifs, imaginé le futur désirable de la France des années 2050 sur trois thématiques :
- Bien vivre en 2050
- Habiter en 2050
- Apprendre en 2050
En 2050 les participants feront partie intégrante de celles et ceux qui construiront le monde : les premiers architectes et bénéficiaires du futur. En les encourageant à se projeter dans l'avenir, à identifier les défis et les opportunités à venir, le concours « Butterfly 2050 » a l’ambition de trouver l’inspiration d’une nouvelle génération, prête à façonner le futur selon des principes durables et inclusifs.
Cette approche articulant innovation, interdisciplinarité et imaginaire développe la pratique de la prospective scénaristique afin d’initier, par le prisme du regard de ces jeunes, de nouveaux récits pour se projeter dans un futur désirable.
Ce projet a été piloté par Nathalie BECOULET, conseillère formation au Secrétariat général pour l'investissement et Julie DIETTE, étudiante stagiaire.
Une première édition du concours qui nous transporte en 2050
À travers ce projet, France 2030 accompagne la conception par les jeunes de scénarios prospectifs, outils puissants pour proposer des visions de futurs désirables.
Les participants sélectionnés, sont âgés de 16 à 25 ans et originaires de toute la France, Ils ont relevé un défi unique en équipes interdisciplinaires composées de membres issus de la voie professionnelle, d’études d’ingénierie, de scénarisation, de médiation culturelle, de cinéma et de design. Ils se sont documentés et ont sollicité des experts de haut niveau sur trois thématiques : bien vivre, habiter et apprendre en 2050.
Du 25 mars 2024 au 5 juillet 2024, ils ont travaillé ensemble lors d’ateliers, de masterclass, de facilitation graphique, de ressources cinématographiques, de coaching scénaristique et de prise de parole orale en public.
La France en 2050 : découvrez neuf scénarios prospectifs imaginés par 37 étudiants
Découvrez l'ensemble des scénarios prospectifs et des travaux réalisés pas les participants au projet et regroupés selon les trois thématiques.
Livret "Bien vivre en 2050"
Les trois scénarios prospectifs de la thématique "Bien vivre en 2050"
PDF - 9.64 Mo
Livret "Habiter en 2050"
Les trois scénarios prospectifs de la thématique "Habiter en 2050"
PDF - 18.89 Mo
Livret "Apprendre en 2050"
Les trois scénarios prospectifs de la thématique "Apprendre en 2050"
PDF - 10.64 Mo
Butterfly 2050 : un concours qui récompense l'innovation
Un jury hautement qualifié
Le 5 juillet 2024, tous les participants au projet ont réalisé une présentation orale sur scène, devant une salle comble, de leurs visions de futurs désirables. Le jury, présidé par Bruno BONNELL est composé de 8 membres de la société civile :
• Anne ASENSIO, Vice-présidente du Design Experience à Dassault Systemes
• Anna BIAUSQUE, Présidente du Bureau National des Elèves Ingénieurs (BNEI)
• Fatou DIOP, Sous-préfète chargée de mission développement économique et emploi auprès du préfet 92
• Marion DOS REIS SILVA, Cheffe de cabinet et Directrice de la communication au SGPI
• Olivier MOTHES, Président-délégué Des Alternateurs
• Ioana OCNARESCU, Directrice de la Recherche à Strate School of Design
• Virginie TOURNAY, Directrice de recherche au CNRS et membre du conseil scientifique de l'OPECST
• Alain PERON, General Manager et co-fondateur de No Com
Trois coups de cœur
Physiopolis
Comment habiter en 2050 ? Avec Fatima ANSEUR, Rémi DELOY, Chloé MICHAUX et Selena TEISSIER, accompagnés par Emmanuel CORBASSON
Dans le monde Physiopolis, les modes de vie sédentaires et nomades cohabitent. Ce récit est raconté à travers les yeux d’une femme nomade faisant escale sur l’île de Physiopolis en attendant la fin d’une tempête. Elle y découvre une ville réhabilitant d'anciennes friches, dans laquelle les maisons et lieux de vie communs sont aussi flexibles et modulables et extensibles que l’imagination de ceux qui l’habitent. Cette flexibilité semble être la continuation des valeurs de convivialité de la communauté locale.
Le monde de Physiopolis est le récit d’un habitat intelligent par son usage créatif de ce qui existe déjà, ou de ce qui a jadis existé, un habitat dont la seule contrainte est le mur de l’imagination.
Transhumance
Comment bien vivre en 2050 ? Avec Jade BECOULET, Eléonore De CHARRETTE et Jean-Baptiste GAMBET, accompagnés par Joel PETITJEAN
Après des étés caniculaires rendant les grandes villes invivables en saisons chaudes, le public, le privé et les citoyens s’accordent pour mettre en œuvre une proposition de “Transhumance”, dans la continuité d’une nouvelle économie de fonctionnalité et nomadisme, sur la base du volontariat et de manière chaleureusement humaine. La Transhumance (humaine) est un exode urbain national planifié et désiré (non imposé) - par des ingénieurs et l’intelligence artificielle -, durant laquelle la moitié de la population des villes partent vivre dans une campagne réaménagée pendant les périodes chaudes, de mai à octobre. Les familles urbaines rejoignent les familles rurales dans des éco-villages, et les aident dans leurs travaux communautaires et agricoles.
Le monde de la transhumance fait le récit d’une société réinvestissant les campagnes et décentralisation les villes, via un lien renouvelé entre les deux, et qui a su faire évoluer son modèle sociétal, sa façon de travailler et de faire société.
L’école du nous
Comment apprendre en 2050 ? Avec Maissa BENYOUSSEF, Sacha BOURGUET, Camille CHARRON et Houssam ENMAR, accompagnés par Anne MEULEAU
Cette vision de 2050 propose une généralisation dans les écoles des pédagogies innovantes, afin de cultiver les qualités d’altruisme, conscience et engagement chez les apprenants.
L’école du nous est une école qui place l’humain au centre, avec ses besoins, sa liberté et sa créativité. En son cœur, l’autonomie, les débats et dialogues fertiles, la créativité et l’art, ainsi que le lien avec la nature, sont valorisés, dans des lieux d’apprentissages où règne une atmosphère d'inclusion et de collaboration.
Le monde de l'École du nous sensibilise à la pertinence des pédagogies innovantes, capables de forger de futurs citoyens altruistes, capables, conscients et engagés en développant les compétences psychosociales et en mettant le design au service de l'école du nous"
Deux grands vainqueurs
Le Cercle
Comment bien vivre en 2050 ? Avec Thalia BAISSON-BOUTEILLIER, Justin ARNOULD, Roman STURI, Harish ANGAPPAN, accompagnés par Virginie BERNOIS
“Ce qui nous unit en tant qu’être humain, c’est la mémoire de notre passé commun.”
Dans un monde ou la protection de nos aînés et de leurs savoirs, est devenu un enjeu premier, le Cercle, immense structure en forme de colisée surmontée d'un dôme en verre, est une cité expérimentale où tout est fait pour renforcer les liens intergénérationnels, en parfaite symbiose entre le vivant, les hommes et la technologie. Le Cercle est un bijou de technologie en faveur de l'accompagnement médical adapté et de la conservation de la mémoire. Cette dernière se transmet directement de génération en génération par l’intermédiaire d’une puce.
Le monde du Cercle questionne sur l’importance du lien humain et intergénérationnel, autour d’un récit émouvant qui aborde la fin de vie et la dépendance aux technologies.
Éclipse
Comment habiter en 2050 ? Avec Olessia CHEVE, Franklin KENNADY et Adrien WILMART, accompagnés par Catherine SIMON
Après avoir subi une pandémie de burn-out en 2038, la majorité de la population décide de délaisser l'horloge atomique artificielle, fractionnée et individuelle et la société s’organise à présent autour des rythmes des flux, des périodes et des cycles naturels, moins impératifs, plus harmonieux. Cette synchronie avec le vivant se retranscrit dans un habitat qui laisse une place prédominante aux temps et aux espaces collectifs. Dans les immeubles haussmanniens du monde d’Éclipse, tout peut être réalisé grâce à la low-techs, principales régisseuses de l’organisation du voisinage, notamment à travers le travail des gardiens d’équilibres d’immeuble.
Le monde d’Éclipse questionne sur l’usage de l’espace et du temps, en décrivant une société low-tech apaisée, vivant au rythme du vivant, des saisons, du soleil, du vent…