Déclaration du Premier ministre à l'occasion du séminaire gouvernemental à Nancy

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Édouard Philippe.

Publié le 03/07/2017

"Le président de la République va fixer le cap de l’action gouvernementale lundi devant le Congrès. J’ai voulu réunir l’équipe gouvernementale parce que ce cap, le Gouvernement en est le comptable. C’est à nous qu’il revient de mettre en œuvre les orientations données par le Président et de les décliner en actions."

Le président de la République va fixer le cap de l’action gouvernementale lundi devant le Congrès. J’ai voulu réunir l’équipe gouvernementale parce que ce cap, le Gouvernement en est le comptable. C’est à nous qu’il revient de mettre en œuvre les orientations données par le Président et de les décliner en actions.
Depuis six semaines, beaucoup de travail a été accompli. Jusqu’à présent, jamais nous n’avions pu prendre un moment pour nous retrouver, nous extraire des "soubresauts du temps court" (Fernand Braudel) et réfléchir au calme, sans nos portables, sans nos cabinets.
Vous l’aurez compris, nous formons un Gouvernement de mission.
C’est pourquoi, j’ai voulu que nous bénéficions hier de l’expérience d’authentiques héros français, des héros médiatiques ou des héros du quotidien, afin qu’ils inspirent notre action :
Thomas Pesquet nous a expliqué comment préparer un défi, et comment rester fidèle à son rêve au quotidien.
Céline Lazorthes, fondatrice de Letchee, a partagé avec nous les attentes des jeunes entrepreneurs.
Jean-Marie Schleret, grande figure sociale lorraine, nous a rappelé que tout ce que nous faisons, nous le faisons pour les autres.
Erik Orsenna nous a parlé de la vanité du pouvoir.
Nous avons consacré toute la matinée à une radiographie de la situation de notre pays dans quatre domaines : l’éducation, l’économie française, les finances publiques, la sécurité des Français.
Des personnalités reconnues comme la directrice générale du Trésor, le Premier président de la Cour des comptes, le procureur de la République de Paris, ont bien voulu nous livrer leur diagnostic sans langue de bois, sans complaisance.
Ils nous ont livré des messages cohérents :
L’urgence de l’action… Que ce soit en termes d’éducation, de sécurité, d’économie, de finances publiques, les défis sont importants et les Français nous attendent.
Un immense chantier de simplification. La Justice, la Police, les entreprises… la France entière veut davantage de simplicité.
Un enjeu budgétaire : la France doit prendre des décisions courageuses pour baisser sa dépendance à la dépense publique. Je l’ai dit jeudi après avoir reçu l’audit de la Cour des Comptes.
Face à ces enjeux, ce séminaire a permis de définir notre feuille de route, que j’annoncerai au Parlement mardi, et une méthode de travail collective – entre nous et avec nos interlocuteurs qu’ils soient parlementaires ou responsables syndicaux.
Il y a beaucoup de travail.
Nous le mènerons en cadence, dans le dialogue, avec détermination.
Le succès est affaire de méthode.
Si je devais résumer la méthode du Gouvernement en quelques mots, je dirais qu’elle repose sur la collégialité, la sincérité, et la recherche permanente non de la popularité mais de l’efficacité.
Je crois que l’exercice du pouvoir est un exercice de vérité : durant trop longtemps, notre pays a pris la mauvaise habitude de s’arranger un peu avec. La Cour des Comptes nous en a donné une triste illustration. J’y vois une des causes de la crise de confiance qui a secoué notre pays.
La vérité rend optimiste – elle montre sur quoi la France doit concrètement progresser. J’y vois une des raisons de la victoire du président de la République qui a proposé aux Français un cap clair sans leur cacher ses intentions. Cette vérité "d’avant l’élection" nous donne aujourd’hui la légitimité nécessaire pour agir.
Au final, si ce séminaire a été un succès, c’est sans doute parce que le Gouvernement va quitter Nancy regonflé à bloc - en sachant ce qu’il a à faire dans les prochains mois.

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