"L'Afrique est le continent d'avenir"

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Manuel Valls.

Publié le 03/11/2016

Manuel Valls s'est rendu au Togo, au Ghana et en Côte d'Ivoire, du 28 au 31 octobre 2016. Le Premier ministre est venu afficher le soutien de la France aux processus démocratiques et au développement économique de ces trois pays d''Afrique de l'Ouest. Le Premier ministre a plaidé pour un programme d'échanges sur le modèle d'Erasmus entre les deux continents.

Visuel
Visuel - Source : Cyrus Cornut/Matignon
Après le Tchad et le Niger en 2014, le Mali et le Burkina Faso en 2015 et sa toute récente visite au Sénégal en septembre dernier , Manuel Valls est retourné en Afrique avec au programme la visite de trois pays : le Togo, le Ghana et la Côte d'Ivoire, entre le 28 et le 31 octobre 2016. A l'issue de sa visite, le Premier ministre a considéré que "l'Afrique [était] l'avenir de l'Europe. Et ces 3 jours ont continué de forger chez moi cette conviction, l'Afrique c'est le continent de l'avenir et c'est déjà le continent du présent".

Un Erasmus africain

Pour Manuel Valls, cette visite est " un message d'amitié et de confiance à l'Afrique qui veut se développer sur le plan économique et de la démocratie". Il a insisté sur le rôle de la France pour aider " l'Afrique, car l'Europe a besoin de l'Afrique qui est un horizon, car c'est ici que nous relèverons les grands défis de demain : flux migratoires, menace terroriste, transition écologique, lutte contre le réchauffement climatique, développement, éducation…"
Pour le Premier ministre, afin de réussir cette coopération, "le grand dessein pour la France et pour l'Afrique, c'est la mobilité, c'est l'échange, la mobilité des artistes, des étudiants, des entrepreneurs, des créateurs de jeunes pousses, de start-up. "
Et de plaider pour " un programme de grandes ambitions entre l'Europe et l'Afrique sur le modèle d'Erasmus. Ce dispositif qui a permis tant d'échanges entre étudiants européens et entre pays européens et qui, aujourd'hui, doit être prolongé pour les apprentis […]. Je veux un Erasmus euro-africain" , a-t-il déclaré, louant "cette magnifique réussite qui a transformé la jeunesse européenne en permettant à des jeunes d'Europe de se rencontrer, de se découvrir, de voir le monde différemment".

"Le Togo est en train de changer"

27 ans après la venue de Michel Rocard fin 1989, dernière visite officielle d'un Premier ministre français au Togo, Manuel Valls a atterri à Lomé, capitale du Togo, pour entamer sa tournée de trois jours en Afrique de l'Ouest.
La visite du Premier ministre français au Togo se fait dans le cadre du renforcement de la coopération politique, économique et culturelle. " Pourquoi je viens et pourquoi le Gouvernement français est présent depuis plusieurs mois ? Parce que, grâce à l'engagement du président de la République, Faure Gnassimbé, de son Premier ministre, de son gouvernement, le Togo est en train de changer, par l'apaisement, le dialogue. Parce que c'est une société qui est tolérante" , a déclaré Manuel Valls.
Le Premier ministre français s'est félicité du projet de société que le Togo est en train de mener. "On voit bien à travers le développement, l'école, l'enfouissement des déchets, l'action sociale, le soutien aux femmes, le Togo a un projet qui est celui du développement" , a-t-il déclaré. Ainsi, Manuel Valls a inauguré les nouveaux bâtiments de l'école maternelle et primaire du lycée français de Lomé. Il s'est rendu également au Centre Saint-André d'Adétikopé qui vient en aide aux jeunes filles en détresse et lutte contre les violences faites aux femmes.

Première pierre d'un nouveau centre de traitement de déchets

A Lomé, Manuel Valls a posé la première pierre du nouveau centre d'enfouissement de déchets urbains, la décharge actuelle d’Agoé-Nyivé ayant déjà atteint sa capacité maximale. L’urgence pour Lomé était de disposer d’un nouveau site de stockage final des déchets pour une ville qui compte près de 1,4 million d'habitants, soit plus de 50 % de la population urbaine du Togo. Ce projet est financé par l'AFD dans le cadre de la politique de développement de la France, par l'Union européenne et la Banque ouest-africaine de développement qui contribuent aussi à sa construction.

La France croit au Togo. La France veut une relation plus forte avec le Togo. C'est ce message que je suis venu porter ici, c'est ce que je viens de proposer au Président […] Je ne doute pas de la volonté togolaise d'allier développement, éducation, démocratie […] Je connais l'exigence des autorités togolaises, il faut faire confiance, et c'est ce message d'amitié et de confiance que je suis venu porter.

Manuel Valls 28 octobre 2016

Ghana : une alliance du xxie siècle entre l'europe et l'afrique

Deuxième étape de la tournée africaine de Manuel Valls, le Ghana, pays anglophone. L'étape ghanéenne vise à montrer que la France n'oublie pas l'Afrique anglophone dans sa stratégie de défense des positions économiques et diplomatiques sur le continent. Il a été reçu par le président John Mahama avec qui il a eu plusieurs entretiens.
Manuel Valls a plaidé, lors de sa visite, pour une " alliance du XXIe siècle" entre l'Europe et l'Afrique pour se positionner vis-à-vis des nouveaux concurrents, les pays émergents comme la Chine. " La France a reculé parfois au cours de ces dernières années face aux pays émergents qui ont décidé d'investir en Afrique ", a estimé le Premier ministre.
En 2015, l'Union européenne est le principal fournisseur du Ghana avec 31,2 % d'importations. Viennent ensuite la Chine (22,8 %) et l'Inde (6,1%). Pour le Premier ministre, " la France a donc devant elle une immense responsabilité : proposer à l'Europe, proposer à l'Afrique une alliance du XXIe siècle. C'est notre responsabilité, à nous Français, de bâtir ces partenariats qui font la force de nos économies et de nos démocraties" , car " si nous ne répondons pas à cet appel, si nous ne captons pas ce regard, alors elle ira voir ailleurs."

Esclavage : se rappeler et construire

Depuis Accra, le Premier ministre a signé une tribune au journal Le Monde, intitulée "On ne peut pas réparer l'esclavage mais on peut préparer l'avenir" dans laquelle il honore la "mémoire de l'esclavage [qui] est au cœur de la conscience de l'Afrique. Elle vit dans les lieux où chacun peut se recueillir" , écrit-il. Des lieux de mémoire comme la Franklin House d'Accra, une ancienne maison de traite des esclaves où le Premier s'est rendu pour honorer la mémoire de ceux qui furent victimes de ce " crime contre l'humanité".
Le Premier ministre a plaidé pour la résilience et pour un regard porté vers l'avenir : "s'affranchir de son passé, ce n'est pas oublier", dit-il, "s'affranchir de son passé, c'est aussi se tourner avec enthousiasme vers l'avenir. Il ne s'agit pas tant de vivre dans l'idée d'une réparation - comme disait le grand poète martiniquais, descendant d'esclaves, Aimé Césaire, l'esclavage est "irréparable" - que de regarder vers demain, c'est-à-dire renforcer les liens entre nos deux continents", plaide Manuel Valls qui promeut l'idée d'un "système d'échanges euro-africain sur le modèle "Erasmus", plutôt que des "réparations" réclamées par certains militants" .
C'est sous le signe de cette " Afrique continent de l'avenir" porteuse de la promesse de sa jeunesse que Manuel Valls s'est aussi rendu à la rencontre des élèves du lycée français d'Accra.
Le Premier ministre, au nom de la France, a également rendu hommage à la mémoire de Kwame Nkrumah, le père de l'indépendance du Ghana. Il a déposé une gerbe devant le monument élevé à sa mémore et s'est recueilli devant son mausolée. Il a également visité le musée qui lui est consacré.

"la France et la Côte d'ivoire ont tant en commun"

Troisième et dernière étape de la tournée africaine du Premier ministre, la Côte d'Ivoire, où Manuel Valls est arrivé pour deux jours de visite les 30 et 31 octobre. Au cours de son séjour, il a été reçu en audience par le président de la République, Alassane Ouattara. Il a eu une séance de travail avec son homologue, Daniel Kablan Duncan, marquée par la signature de la convention du volet Justice du Contrat de désendettement et de développement (C2D).
Le chef du gouvernement français a visité l’usine de chocolaterie du groupe français Cémoi. Il a procédé à l’inauguration de la station de pompage d'eau potable de Songon financée par l'AFD, ainsi que de l’Institut français de Côte d’Ivoire.
Dès son arrivée, en début d'après-midi, le Premier ministre a tout d'abord rendu visite aux forces françaises au 43e BIMA de Port-Bouët avec lesquelles il a partagé le déjeuner. Les autorités militaires lui ont présenté les activités de la base opérationnelle et fait un point de la situation. Après quoi, le Premier ministre s'est rendu à la résidence de France où une réception était organisée en l'honneur de la communauté française.

L'or brun de la Côte d'ivoire

Le lendemain, 31 octobre, le Premier ministre s'est rendu à l'usine de chocolat, ouverte en 2015, dans la zone industrielle de Yopougon. L'usine de fabrication de produits chocolatés appartient au groupe français Cémoi implanté en Côte d'Ivoire depuis 1996 avec son activité de transformation de fèves de cacao. La Côte d'Ivoire est le premier producteur mondial de cacao avec 35% des récoltes mondiales et une production de plus de 1,7 million de tonnes en 2014. Le cacao représente 22% du PIB et plus de 50% des recettes d'exportation de la Côte d'Ivoire.
Manuel Valls, accompagné de son homologue ivoirien Daniel Kablan Duncan, a eu droit à une visite guidée de toutes les installations, depuis l’entrepôt de stockage des fèves, jusqu’à la chocolaterie, en passant par l’usine de transformation.

Une station de pompage financée par l'afd

Ce même jour, Manuel Valls et Daniel Kablan Duncan ont procédé à l'inauguration de la station de traitement d'eau potable du village d'Adonkoi, dans la commune de Songon. Un ouvrage financé par l'AFD dans le cadre du programme du Contrat de désendettement et de développement (C2d). "Ensemble, Français et Ivoiriens, inaugurons cette station qui est un magnifique symbole de ce que la France et la Côte d’Ivoire peuvent faire ensemble. Abidjan va continuer à s’accroître, à se développer, à s’étendre. Et il faut répondre aux besoins de la population sur instruction du président de la République. Il faudra assurer une distribution d’eau de qualité, anticiper sur la croissance future de la ville d’Abidjan. C’est un enjeu majeur pour Abidjan" , s'est réjoui Manuel Valls.
Il a assuré à la Côte d'Ivoire que "la France se devait d’être présente à vos côtés pour vous aider à concrétiser cette ambition et vous appuyer dans sa réalisation et dans le financement (…) A chaque fois que la Côte d’Ivoire a besoin de la France, c’est notre vocation d’être là à vos côtés. Dans un vrai partenariat, un partenariat gagnant-gagnant. Nous continuerons à accompagner ce pays".

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