Élisabeth BORNE
Le président de la
République m’a demandé de bâtir un programme de gouvernement autour d’actions
concrètes et rapides pour répondre aux préoccupations des Français. Ce
programme, je le bâtis avec les français, avec les élus, avec tous ceux qui
sont impliqués dans la vie de notre pays et avec les acteurs des territoires.
Donc, je suis ce matin en Aveyron avec le ministre de la Santé, François BRAUN
et la ministre déléguée Agnès FIRMIN-LE BODO, pour échanger avec les soignants,
avec les élus locaux, avec les services de l'État. Vous savez que la santé,
c’est une des préoccupations majeures des Français, et donc c'est au cœur de
nos priorités, que ce soit les sujets d'accès aux soins, l'attractivité des
métiers, les conditions de travail des soignants ou la situation de notre
hôpital, ce sont vraiment des sujets importants pour nos concitoyens auxquels
on veut apporter des réponses rapides et concrètes.
On vient de visiter une
maison de santé qui est un exemple très réussi des initiatives qui peuvent se
prendre dans les territoires, à la fois précisément pour permettre à chacun
d'accéder à la santé et puis, aussi, pour apporter des bonnes conditions de
travail, pour répondre aux besoins des professionnels de santé. Et avec le
président de la République, on est convaincus que c'est comme ça, en laissant
place à des initiatives locales, en permettant aux acteurs, dans chaque
territoire, de construire des solutions adaptées au territoire, qu'on pourra
répondre à cette préoccupation des Français en termes de santé.
Je vous annonce
que, pour aller plus loin dans ce domaine, on publiera, demain, un décret qui
va donner beaucoup plus de marges de manœuvre aux agences régionales de santé
pour adapter les règles à la réalité des territoires. C'est par exemple
permettre d'installer plus de scanners ou d'IRM dans un territoire, même si ce
n'est pas les règles nationales, parce que le territoire en a besoin, ou ça
peut être de maintenir un service de chirurgie ambulatoire, là encore, même si
ça n'est pas la règle nationale, parce que cela répond aux besoins du
territoire.
Puis le deuxième axe, et on en a parlé ce matin, c'est aussi d'être
très attentif aux conditions d'exercice des professionnels de santé et ça
suppose qu'on puisse répondre à leurs préoccupations en matière de logement, en
matière de mobilité, de sécurité. Pour apporter ces réponses, là encore, on
doit travailler avec les élus locaux, et j'aurai l'occasion d'échanger avec les
associations d'élus prochainement pour construire ensemble des réponses pour
les professionnels de santé.
Peut-être, en conclusion : vous voyez qu'on est
face à un défi très important dans le domaine de la santé. On a à la fois un
accroissement des besoins de santé, et en même temps, on sait qu'on a une
démographie très défavorable des professionnels de santé. En plus, la crise
Covid par là-dessus est venue fatiguer, épuiser parfois les soignants. Et, dans
ce contexte, on est plus déterminé que jamais, dans la continuité de l'action
qu'on mène depuis 6 ans, à construire, territoire par territoire, des réponses
en matière de santé pour répondre aux préoccupations des Français.
Je vous
remercie.
Journaliste
Justement, pourquoi
avoir choisi l'Aveyron, et qu'est-ce que vous répondez aux professionnels de
santé, notamment de l'Aveyron, suite à la mise en application de la loi Rist ?
Élisabeth BORNE
Alors, l'Aveyron,
c'est, je pense, un territoire rural et les difficultés que j'évoquais, on sait
qu'elles sont encore plus fortement ressenties dans les territoires ruraux qui
peuvent avoir l'impression que la santé, les soins s'éloignent. Et je pense
qu'on a pu voir ce matin, avec cette maison de santé rurale, que dans ce
contexte, quand tout le monde se mobilise, quand les professionnels de santé,
évidemment, se mobilisent, mais quand les élus sont à leurs côtés, quand l'Etat
est à leurs côtés, on arrive à apporter des réponses. Et sur la loi Rist donc,
sur l'intérim, je peux vous assurer que le Ministre suit chacune des situations
difficiles et à chaque fois, là encore, avec les acteurs du territoire, avec
les professionnels de santé, on apporte des réponses, suite à l'entrée en
vigueur de ce plafonnement de rémunération qui pouvait atteindre des niveaux
assez extravagants de certains intérimaires.