Mieux se nourrir
Publié le 27/01/2023|Modifié le 08/07/2024
Mieux se nourrir, c’est modifier nos habitudes alimentaires et accompagner les filières agricoles dans leur transformation agro-écologique.
C'est quoi le plan ?
L’agriculture doit pouvoir se pratiquer en émettant moins de gaz à effet de serre, grâce à la mobilisation de plusieurs solutions :
- Un changement profond des pratiques de fertilisation azotée : optimisation de l’usage, développement des légumineuses, relocalisation de la production d’engrais, amélioration des modes d’épandage
- La sortie des fossiles et une meilleure efficacité énergétique pour les bâtiments et engins agricoles
- Une baisse des émissions du secteur de l’élevage par une évolution de nos régimes alimentaires et la transition vers un élevage plus durable, au service des écosystèmes
- Améliorer le stockage de carbone dans les sols par des pratiques agroécologiques.
Si
l’agriculture peut réduire ses émissions de gaz à effet de serre, elle évolue
aussi dans ses cultures et ses pratiques afin d’accroître notamment la sobriété
et l’efficacité de la chaîne alimentaire, tout en assurant une rémunération
plus juste et stable des agriculteurs. Pour y parvenir :
- Regagner en souveraineté en matière de fruits et légumes et dynamiser la consommation (objectif de +10 points à horizon 2035)
- Accélérer le développement l’agriculture biologique (21% en 2030, contre 10,3 aujourd’hui)
- Accélérer le développement de la culture de légumineuses (soja, pois, féveroles, fèves…)
- Accompagner la transition vers un élevage plus durable, des régimes alimentaires plus diversifiés, un meilleur partage de valeur pour l’agriculteur, et une balance commerciale équilibrée.
Nos
régimes alimentaires doivent être à la fois bons pour la santé et bons pour la planète.
Nous devons donc formuler des recommandations nutritionnelles qui sont compatibles
avec la préservation de nos écosystèmes, de nos ressources naturelles et la
souveraineté de notre agriculture. En l’aval de la chaine alimentaire, chaque
consommateur, tout comme les acteurs de la restauration collective, ont un
grand rôle à jouer.
- Evoluer vers des régimes alimentaires moins émissifs : plus de végétaux (légumes et légumineuses), moins de viande mais de meilleure qualité et produite en France, des produits plus locaux et de saison.
- Faciliter l’accès à des produits durables, via par exemple les projets alimentaires territoriaux (PAT) ou les objectifs de produits de qualité et durables dans la restauration collective (loi EGAlim).
- Lutter contre les pertes et le gaspillage alimentaire
- Mettre en œuvre un affichage environnemental sur les produits alimentaires pour mieux guider l’achat.
- Développer les programmes alimentaires territoriaux et l’alimentation de proximité
- Renforcer l’éducation à l’alimentation
Historique et trajectoire théorique requise par un scénario FF55 en kha de légumineuses : soja, pois protéagineux, féveroles et fèves, légumineuses fourragères.
- + 111% entre 2012 et 2020
- Objectif 2030 : 1900
- Objectif 2050 : 2400
Mesurer l'impact
Emissions annuelles domestiques du secteur de l’agriculture en millions de tonnes équivalent-CO2 par an.
2017 : 84,9
2018 : 83,7
2019 (année de référence) : 82,5
2020 : 80,9
2021 : 81,2
2022 : 81
2030 (objectif) : 68
D'où partons-nous ?
Nos publications sur l'agriculture et l'alimentation
- La planification écologique dans l'agriculture - 9 juin 2023
- Evaluation de la souveraineté agricole et alimentaire de la France - Rapport du Gouvernement, 3 avril 2024
- Agriculture : synthèse de la mise en œuvre du plan - mai 2024
- Enjeux liés aux produits phytopharmaceutiques - août 2024
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