Discours de la Première ministre Élisabeth Borne - Lancement de France nation verte

Ce contenu a été publié sous le gouvernement de la Première ministre, Élisabeth Borne.

Publié le 21/10/2022

Présentation de la planification écologique

Mesdames et Messieurs les ministres,
Mesdames et Messieurs les parlementaires,
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames et Messieurs les représentants des organisations patronales et syndicales,
Mesdames et Messieurs les représentants de la société civile,
Mesdames et Messieurs,
Nous vivons une période critique.
Les crises s’accumulent, et les rappels à l’ordre se font de plus en plus pressants.
La crise énergétique nous rappelle l’urgence à sortir de notre dépendance aux énergies fossiles.
La crise climatique se fait plus forte, plus concrète, plus visible pour chacun d’entre nous. Et nous gardons tous en mémoire la canicule, la sécheresse, les incendies et les orages de l’été dernier.
La biodiversité s’érode un peu plus chaque jour, alors qu’elle est notre meilleure alliée face au changement climatique.
Année après année, les rapports du GIEC et de l’IPBES, et les appels des scientifiques se font plus alarmants.
Année après année, les effets des dérèglements environnementaux se font plus graves et plus irréversibles.
La réalité nous rattrape durement. Nous devons agir fort, dans tous les domaines, et avec tous les acteurs.
Nous devons engager des changements radicaux dans nos manières de produire, de consommer, d'agir.
Ce n’est pas une question d’idéologie, cela devient, de plus en plus, une question de survie.
Face à ce constat sombre, j’ai pourtant deux certitudes.
La première, c’est que nous sommes capables de relever le défi immense devant nous.
L’Histoire de l’Humanité et celle de notre pays a été jalonnée de crises et de tournants majeurs.
Plusieurs fois, nous avons dû nous réinventer.
A chaque fois, nous y sommes parvenus, quand nous avons su nous rassembler.
A chaque fois, nous avons réussi à en tirer le meilleur.
Cela me conduit à ma deuxième conviction : la transition écologique sera synonyme de mieux vivre. Loin des clichés, elle ouvre des perspectives pour une meilleure qualité de vie, pour une meilleure santé, pour une croissance nouvelle et réorientée.
*
Mesdames et Messieurs,
Pour agir efficacement, nous devons dépasser les caricatures et poser les vrais débats.
Évitons de nous fracturer.
Entendons à la fois ceux qui craignent que l’on aille trop vite, et ceux qui ont peur que l’on n’en fasse pas assez.
Nous devons joindre nos forces. Monter au front ensemble. Nous féliciter de chaque avancée. Et allier radicalité et progrès.
Si nous sommes tous présents, aujourd’hui, c’est que nous partageons cette conviction.
Ensuite, les débats sur l’écologie se perdent depuis trop longtemps dans des courses au symbole.
La transition écologique ne connaît malheureusement pas de solution miracle. Et pourtant, beaucoup ne cessent de la réclamer et de choisir des totems plutôt que des changements structurels.
Ma conviction, c’est que nous devons agir, en même temps, et sur tous les fronts.
Face à ces constats, le Président de la République a proposé une nouvelle méthode d’action : la planification écologique, dont j’ai personnellement la charge.
La planification écologique, c’est avancer dans le bon ordre.
D’abord, nous fixer des objectifs ambitieux au niveau européen et national, et les décliner secteur par secteur, territoire par territoire.
Ensuite, dans chaque filière et dans chaque territoire, nous devons nous accorder, ensemble, sur une stratégie, des engagements et un calendrier.
Nous réussirons grâce à la responsabilité de chacun.
Nous devons travailler en concertation, au plus près des acteurs et du terrain.
Ce sont les filières, qui connaissent le mieux leurs enjeux.
Avec les fédérations professionnelles, avec les organisations patronales et syndicales, nous allons identifier les leviers à activer pour baisser efficacement nos émissions et limiter notre impact sur l’environnement.
Ce sont les territoires, qui ont entre leurs mains la plupart des compétences décisives pour la transition écologique, comme la mobilité, la restauration de la biodiversité, la gestion de l’eau ou des déchets.
Ils connaissent parfaitement les défis environnementaux auxquels ils sont confrontés, et c’est en les associant que nous pourrons agir pleinement et partout, en ville comme dans les territoires ruraux, dans l’Hexagone comme dans les Outre-mer – qui peuvent être les vitrines de la transition écologique.
Nous y travaillerons, avec le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Christophe BECHU, et la ministre en charge des collectivités territoriales, Caroline CAYEUX.
Chacun a son rôle à jouer. Et je pense aussi aux associations, et à tous les acteurs de la société civile.
Nous avons besoin de tous.
C’est le sens des échanges que vous aurez aujourd’hui pour l’installation du Conseil national de la refondation climat et biodiversité, sous l’égide de Christophe BECHU et de la ministre de la Transition énergétique, Agnès PANNIER-RUNACHER.
Enfin, la planification écologique, c’est nous donner les moyens d’atteindre nos objectifs.
C’est ce que nous faisons,
En augmentant de 4,5 milliards d’euros, les dépenses favorables à l’environnement dans le budget pour 2023.
En soutenant la décarbonation et l’innovation, notamment grâce à France 2030.
Et en accompagnant les collectivités. Je pense, en particulier, à la mise en place d'un fonds vert doté de 2 milliards d’euros, dès l’année prochaine.
Des objectifs, un plan, des moyens : voilà ce que je vous propose, voilà ce que je propose aux Français.
Et pour que notre démarche crée une dynamique,
Nous devons lui donner un nom et une incarnation, qui exprime notre ambition : c’est France Nation verte.
*
Mesdames et Messieurs,
Pour faire de la France, une Nation verte, nous ne partons pas de zéro. Le premier quinquennat, notamment, a été l’occasion d’avancées majeures.
Nous avons mis fin à des projets d’un autre temps, contraires à nos ambitions écologiques, comme EuropaCity ou la Montagne d’Or en Guyane.
Nous avons acté la fin de la recherche et de l’exploitation des hydrocarbures en France.
Nous avons agi avec force pour les mobilités propres.
Grâce aux primes à la conversion et au bonus écologique, plus d’un million de Français ont pu acheter un véhicule moins polluant. Et nous avons localisé en France des productions de véhicules électriques et 3 usines de batteries.
Nous nous sommes engagés pour le train, en triplant les investissements pour le ferroviaire.
Et nous avons mis les moyens pour favoriser la pratique du vélo. 14 000 kilomètres de pistes cyclables ont été réalisées depuis 2017.
J’ai annoncé, en septembre dernier, 250 millions d’euros supplémentaires pour le fonds mobilité active dans le cadre d’un nouveau plan vélo.
Nous avons lancé un plan de rénovation massive des bâtiments et, avec l’aide de MaPrimeRenov, près de 700 000 ménages sont aidés chaque année pour rénover leurs logements.
Nous avons accéléré la décarbonation de notre industrie, en remplaçant par exemple le charbon des hauts fourneaux d’Arcelor-Mittal, par de l’hydrogène décarboné et d’électricité.
Cela représente 2% des émissions de la France. C’est colossal.
Nous avons posé les fondements d'un nouveau modèle pour sortir du tout jetable, en interdisant progressivement le plastique à usage unique et  en allant vers plus de réparation, de ré-emploi et de recyclage.
Ce sont des sites industriels et des start-up, qui développent des méthodes  de  innovantes  de  recyclage  ;  et  qui  encouragent  de  nouveaux  modes  de
consommation, comme la réutilisation d’emballages à grande échelle ou le reconditionnement d’appareils électroniques.
Le lieu où nous nous trouvons, La Recyclerie, est le parfait exemple de ce que nous pouvons faire grâce à cette révolution de nos usages.
Aujourd’hui, avec France Nation verte, nous voulons agir, mobiliser, accélérer.
France Nation verte s’inscrira dans le cadre des objectifs européens du Green Deal : une baisse de 55% de nos émissions d’ici 2030 et la neutralité carbone d’ici 2050.
Je veux m'arrêter sur la portée de cette ambition, car le défi est immense.
Nous devons faire en 8 ans, plus que ce que nous avons fait en 32 ans.
Le Green Deal européen, ce n’est pas que le climat.
C’est aussi la restauration de nos écosystèmes ou encore l’accompagnement de nos agriculteurs vers des pratiques plus durables.
Ce sont des règles, qui nous permettent d’accélérer, comme la fin de la vente de véhicules thermiques d’ici 2035.
Ce sont aussi des outils, pour accompagner ces transformations, comme le verdissement de la PAC ou la taxe carbone aux frontières de l’Europe.
En écho à nos engagements européens, le Président de la République a fixé un cap : doubler la baisse des émissions de gaz à effet de serre durant le quinquennat. C’est ce que nous permettra France Nation Verte.
France Nation Verte ce sont des actions pour limiter le dérèglement climatique,
pour nous adapter à ses impacts inéluctables, pour restaurer la biodiversité,
pour préserver nos ressources naturelles,
et pour garantir à tous les Français un environnement sain. Nous lançons un travail inédit.
Pour la première fois, c’est à Matignon que la planification écologique sera directement pilotée.
Pour la première fois, nous allons avoir une approche globale, en brisant la logique de silo.
Programmation pluriannuelle de l’énergie, stratégie nationale bas-carbone, stratégie nationale biodiversité, programme national d’adaptation au changement climatique, feuille de route économie circulaire, contrats stratégiques de filière… Ces plans ont trop souvent été pensés séparément les uns des autres.
Grâce à France Nation Verte, nous leur donnons une cohérence d’ensemble et des incarnations concrètes.
France Nation Verte, ce sont 22 chantiers thématiques et 7 chantiers transversaux, sur lesquels nous allons avancer de front.
Mobilité, alimentation, logement… : tous les pans de notre quotidien sont concernés.
Depuis l’industrie jusqu’au numérique, c’est toute notre économie qui va être transformée.
Et nous porterons une attention particulière à la protection de nos écosystèmes : les sols, l’eau, la forêt et, bien sûr, nos océans.
Pour chaque secteur et chaque chantier, les ministres réuniront au cours de l’automne tous les acteurs, pour établir une stratégie complète, avec des objectifs et des points d’étape.
Christophe BECHU et Agnès PANNIER-RUNACHER vous en diront plus dans quelques minutes.
Le travail est immense. Mais nous sommes déterminés. Et je sais que vous l’êtes aussi.
La mécanique est lancée.
Le ministre en charge de la Fonction publique, Stanislas GUERINI, a déjà lancé la formation à la transition écologique des 25 000 cadres de l’État.
Les concertations sur les secteurs de l’eau et de la forêt ont démarré.
Et, avec Agnès PANNIER-RUNACHER, nous avons présenté un plan sobriété pour réduire nos consommations d’énergie de 10% en deux ans.
Ce plan a associé tous les acteurs : les entreprises, les syndicats, les collectivités, les services publics. C’est la bonne méthode.
Un projet de loi sur les énergies renouvelables sera débattu à la fin du mois au Parlement.
Et nous déposerons début novembre un projet de loi pour accélérer le développement du nucléaire.
*
En fin d’année, nous aurons une première version consolidée de notre planification écologique, intégrant de nouvelles actions, nécessaires pour atteindre nos objectifs.
Des clauses de rendez-vous permettront de partager les résultats obtenus, de corriger ce qui ne fonctionne pas et d’intégrer les résultats de vos concertations dans le cadre de ce CNR.
État, collectivités, entreprises, société civile : chacun doit prendre sa part, à la mesure de ses capacités. C’est le principe même des contrats que nous conclurons avec chaque secteur et chaque territoire.
J’ajoute que si nos actions se déclinent sur le terrain, et aux côtés des acteurs, nous devons les penser en Européens. Grâce à l’Europe, nous pourrons être plus forts et plus efficaces. Je pense notamment à nos transitions énergétique ou agricole.
*
Mesdames et Messieurs,
Je parle chantiers. Je parle méthode.
C’est vrai, vouloir changer tout un système, identifier des leviers, se fonder sur des séries d’indicateurs peut paraître complexe ou abstrait.
Mais je l'assume.
Tous les enjeux sont liés. Alors, quand on veut mener des transformations d'ampleur, on doit réfléchir de manière globale, organisée, systémique. C’est bien la nouveauté de cette démarche.
Si nous voulons électrifier nos quotidiens, nos mobilités, il faut veiller à produire de l’électricité sans énergie fossile.
Si nous voulons faire émerger de nouvelles filières industrielles, comme les batteries électriques, nous devons être attentifs à la disponibilité des matériaux.
Seule une vision d’ensemble nous permettra d’éviter les angles morts, les impasses et les blocages.
C’est à cette condition, que nous pourrons être vraiment efficaces. C’est à cette condition, que la transition écologique portera ses fruits.
J’assume.
Je défends une écologie de la responsabilité, où l’on refuse le simplisme  et l’on dit aux Français, directement, franchement, que les solutions sont complexes.
C’est une écologie du dialogue, où l’on parle à tous les acteurs.
C’est une écologie des résultats, où l’on veut d’abord des effets concrets au service des Français.
Car France Nation verte, c’est d’abord une perspective pour vivre mieux.
Chacun des chantiers que nous engageons, s’articule autour d’avancées concrètes pour nos concitoyens.
La rénovation énergétique des logements, c’est la capacité à avoir moins froid l'hiver et moins chaud l'été, et à gagner du pouvoir d’achat en consommant moins.
Mener la transition agricole, c’est assurer à chacun une alimentation de meilleure qualité. C'est produire plus en France, en préservant nos écosystèmes et en garantissant les revenus de nos agriculteurs.
Agir pour la qualité de l’air, c’est améliorer la santé de nos concitoyens et éviter des dizaines de milliers de morts par an.
Anticiper pour nous adapter aux conséquences du dérèglement climatique, c’est protéger les Français contre les événements climatiques extrêmes, qui vont se multiplier et s’intensifier.
C’est tout le sens des travaux sur l’eau et la forêt qui ont été lancés par le ministre en charge de la Transition écologique, Christophe BECHU, le ministre de l’Agriculture, Marc FESNEAU, et la secrétaire d’État en charge de l’écologie, Bérangère COUILLARD.
Sur l’eau, nous voulons mieux prévenir les sécheresses, grâce à une meilleure gestion de la ressource.
Pour limiter les risques d’inondations, nous voulons restaurer les cours d’eau et mieux entretenir les zones humides.
Nous devons agir résolument contre le gâchis des fuites dans les réseaux d’eau. Nous voulons mobiliser et accompagner les collectivités qui ont les taux de fuite les plus importants.
Enfin, en lien avec le ministre de la Santé et de la Prévention, François BRAUN, nous voulons agir pour la qualité de l’eau et pour augmenter la réutilisation des eaux usées.
Quant à la forêt, elle doit être mieux gérée, pour prévenir les incendies, le dépérissement et ainsi préserver ces puits de carbone essentiels.
Ensuite, la France plus verte, que nous voulons, c’est une France plus juste.
Cet objectif, j’y tiens. J’y veillerai.
C’est la condition pour que la transition écologique soit acceptée, efficace et fédératrice.
Cela implique, je le disais, que chacun participe à la transition écologique selon ses moyens.
Ça n’est évidemment pas à nos compatriotes en situation de précarité énergétique de faire des efforts supplémentaires.
A l’inverse, ceux qui émettent le plus, et qui ont le plus de moyens,
doivent aussi être ceux qui accompagnent le plus notre transition écologique. Face au défi environnemental, ils ont une double responsabilité.
D’abord, il faut montrer l’exemple et adopter des comportements et des consommations plus durables et compatibles avec la préservation de l’environnement.
Ensuite, il s’agit d’investir
Pour financer l’innovation et les technologies de demain,
Pour les faire émerger, réduire leurs coûts et qu’elles puissent servir de point d’appui pour des secteurs entiers.
Je pense, par exemple, à la voiture électrique et à l’avion bas-carbone.
La transition écologique sera juste aussi, parce que nous accompagnerons les plus modestes et ceux qui seront percutés par les transitions.
Nous allons vers des bascules importantes et certaines professions, certains usages seront profondément changés.
J’en prends l’engagement devant vous : personne ne sera laissé de côté.
Nous allons miser sur la formation et sur la reconversion, pour donner accès aux métiers d’avenir. Je connais l’engagement du ministre du Travail, Olivier DUSSOPT, et de la ministre chargée de la formation professionnelle, Carole GRANDJEAN, sur ces sujets.
Nous allons aider les Français, en rendant accessibles des solutions moins émettrices. Je pense notamment à la mobilité.
Le Président de la République a proposé que nos compatriotes puissent accéder à une offre de voiture électrique en leasing à 100 euros par mois.
Nous sommes en train d’établir le calendrier et les modalités précises de cette mesure.
Les premières réservations seront possibles dès l’année prochaine et les premiers véhicules livrés début 2024.
Notre action se fera en parallèle du développement d’une filière de production nationale, pour ne pas financer des importations.
Nous devons également agir sur les usages, en développant toutes les formes de covoiturage.
Christophe BECHU et le ministre en charge des Transports, Clément BEAUNE, travaillent avec les territoires et tous les acteurs du secteur, à des solutions concrètes pour changer d’échelle en termes de déploiement.
En lien avec les collectivités, nous devons continuer à développer les transports en commun et le transport ferroviaire. Je pense notamment aux RER métropolitains.
La Nation verte et juste, que nous voulons, c’est aussi celle où plus personne ne vit dans une passoire thermique.
Nous voulons rénover plus de 700 000 logements par an. Nous avons mis en place des aides et pris des engagements forts pour y parvenir. Mais l’objectif de l’éradication des passoires thermiques reste très ambitieux, et je sais la détermination du ministre en charge du Logement, Olivier KLEIN, pour l’atteindre.
Pour cela certains freins sont encore à lever. Vous en discuterez et proposerez des actions concrètes dans le volet logement de ce CNR.
Enfin, une Nation verte et juste, c’est celle qui protège nos agriculteurs contre les effets du dérèglement climatique.
Suite au Varenne de l’eau, les filières agricoles ont déjà entamé le travail pour déterminer leurs plans d’adaptation, alliant sobriété et sécurisation de la ressource en eau.
L’Etat prend toute sa part et nous menons des investissements massifs avec l’assurance récolte et de meilleures protections pour les exploitations.
Nous veillerons aussi, au niveau européen, à une protection ferme contre la concurrence déloyale des pays qui ne respectent pas les mêmes standards environnementaux que nous.
Le ministre de l’Agriculture, Marc FESNEAU, pilotera évidemment la concertation sur ces sujets.
France Nation Verte, c’est aussi une stratégie économique et industrielle.
La transition écologique va permettre l’émergence de nouveaux secteurs, de nouvelles activités et donc de nouveaux emplois.
Je pense à l’hydrogène et aux dix gigafactories, que j’ai annoncées, il y a quelques semaines. A Belfort, à Compiègne ou encore dans le Doubs, ce sont des milliers d’emplois créés et des perspectives d’avenir.
Je pense aux salariés de Stellantis à Mulhouse, qui voient leur site accueillir des véhicules électriques.
Je pense aux métiers de la réparation, du réemploi et du recyclage.
Grâce à France 2030, nous investissons massivement pour permettre la décarbonation de notre économie et le développement de nouvelles filières industrielles.
La planification écologique va également soutenir des secteurs entiers, comme le BTP, grâce à la rénovation énergétique massive de nos bâtiments.
Nous sommes en train de construire un nouveau modèle de croissance. Et avec le ministre de l’Économie et des finances, Bruno LE MAIRE,
Avec l’ensemble des ministres de Bercy, Gabriel ATTAL, Roland LESCURE, Jean-Noël BARROT et Olivia GREGOIRE, nous sommes pleinement mobilisés.
France Nation Verte, c’est aussi une nouvelle manière d’investir.
Pour l’État et les collectivités, il faut veiller à mieux orienter nos investissements et à être vigilants sur l’impact environnemental de nos projets.
Pour le secteur privé, cela doit être une révolution copernicienne de l’investissement.
Cela n’est pas un frein à l’activité, au contraire. Je crois même que c’est la seule décision économique rationnelle.
Les acteurs qui s’engagent vont pouvoir se développer et gagner en attractivité.
Tandis que ceux qui ne prendront pas le tournant de la transition écologique, seront vite dépassés et peineront à attirer les talents.
Si je compte sur la responsabilité de chacun, le rôle de l’État est de faciliter  les investissements verts. Avec Bruno LE MAIRE, nous y travaillons aux côtés des entreprises. Et nous continuerons à faire de Paris, la capitale mondiale de la finance verte.
Enfin, derrière chacun de nos objectifs, nous rebâtissons un peu plus notre souveraineté.
Le Covid puis la guerre en Ukraine ont mis à jour nos dépendances et l’urgence à en sortir.
Notre réponse, avec l’émergence de nouvelles filières, française et européenne, c’est le retour de notre capacité productive, de notre souveraineté industrielle.
Quant à la sortie des énergies fossiles, elle nous permettra d’être moins dépendants des hydrocarbures importés.
Alors, je l’affirme : France Nation verte, c’est la voie la plus sûre vers l’indépendance et de la souveraineté française et européenne.
*
Mesdames et Messieurs, France Nation Verte,
C’est le choix d’agir, fortement, radicalement, dans tous les domaines, sur tous les sujets.
C’est la nécessité de mobiliser, car notre responsabilité est collective et que nous avons tous quelque chose à faire, quelque chose à apporter.
C’est la volonté d’accélérer, car nos objectifs sont immenses et que nous n’avons pas une minute à perdre.
C’est l’ambition que le Président de la République, nous a demandé de  relever.
En lançant France Nation verte, aujourd’hui, nous préparons la France de demain.
Nous répondons à l’appel d’une jeunesse qui nous demande légitimement des actes.
Nous le leur devons. Nous serons à la hauteur.
Alors, j’invite chacun à participer à cet élan, à cette planification écologique. Je sais pouvoir compter sur vous.
C’est le sens de votre présence à ce premier Conseil National de la Refondation climat et biodiversité.
Ensemble, nous allons bâtir une Nation verte. Une France meilleure. Vive la République ! Vive la France !

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