Mesdames et Messieurs les ministres,
Mesdames et Messieurs les
parlementaires,
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames et Messieurs
les représentants des organisations patronales et syndicales,
Mesdames et Messieurs les représentants de la société civile,
Mesdames et
Messieurs,
Nous vivons une période critique.
Les crises
s’accumulent, et les rappels à l’ordre se font de plus en plus pressants.
La crise énergétique nous rappelle l’urgence à sortir de notre dépendance
aux énergies fossiles.
La crise climatique se fait plus forte, plus
concrète, plus visible pour chacun d’entre nous. Et nous gardons tous en
mémoire la canicule, la sécheresse, les incendies et les orages de l’été
dernier.
La biodiversité s’érode un peu plus chaque jour,
alors qu’elle est notre meilleure alliée face au changement climatique.
Année après année, les rapports du GIEC et de
l’IPBES, et les appels des scientifiques se font plus alarmants.
Année après année, les effets des dérèglements
environnementaux se font plus graves et plus irréversibles.
La réalité nous rattrape durement. Nous devons
agir fort, dans tous les domaines, et avec tous les acteurs.
Nous devons engager des changements radicaux dans nos manières de produire, de consommer, d'agir.
Ce n’est pas une question d’idéologie, cela
devient, de plus en plus, une question de survie.
Face à ce constat sombre, j’ai pourtant deux certitudes.
La première, c’est que nous sommes capables de
relever le défi immense devant nous.
L’Histoire de l’Humanité et celle de notre pays a
été jalonnée de crises et de tournants majeurs.
Plusieurs fois, nous avons dû nous
réinventer.
A chaque fois, nous y sommes parvenus, quand nous
avons su nous rassembler.
A chaque fois, nous avons réussi à en tirer le
meilleur.
Cela me
conduit à ma deuxième conviction : la
transition écologique sera synonyme de mieux vivre. Loin des clichés, elle
ouvre des perspectives pour une meilleure qualité de vie, pour une meilleure
santé, pour une croissance nouvelle et réorientée.
Pour agir efficacement, nous devons dépasser les
caricatures et poser les vrais débats.
Évitons
de nous fracturer.
Entendons à la fois ceux qui craignent que l’on
aille trop vite, et ceux qui ont peur que l’on n’en fasse pas assez.
Nous devons joindre nos forces. Monter au front
ensemble. Nous féliciter de chaque avancée. Et allier radicalité et progrès.
Si nous sommes tous présents, aujourd’hui, c’est
que nous partageons cette conviction.
Ensuite, les débats sur l’écologie se perdent
depuis trop longtemps dans des courses au symbole.
La
transition écologique ne connaît malheureusement pas de solution miracle. Et pourtant, beaucoup ne cessent de la réclamer et de choisir des totems plutôt que des changements structurels.
Ma
conviction, c’est que nous devons agir,
en même temps, et sur tous les fronts.
Face à ces constats, le Président de la République a proposé une nouvelle méthode d’action : la planification écologique, dont j’ai personnellement la charge.
La planification écologique, c’est avancer dans le bon ordre.
D’abord, nous fixer des objectifs ambitieux au niveau européen et national, et les décliner secteur par secteur, territoire par territoire.
Ensuite, dans chaque filière et dans chaque territoire, nous devons nous accorder, ensemble, sur une stratégie, des engagements et un calendrier.
Nous
réussirons grâce à la responsabilité de chacun.
Nous devons travailler en
concertation, au plus près des acteurs et du terrain.
Ce sont les filières, qui
connaissent le mieux leurs enjeux.
Avec les fédérations professionnelles, avec les
organisations patronales et syndicales, nous allons identifier les leviers à
activer pour baisser efficacement nos
émissions et limiter notre impact sur l’environnement.
Ce sont les territoires, qui ont entre leurs mains
la plupart des compétences décisives pour la transition écologique, comme la
mobilité, la restauration de la biodiversité, la gestion de l’eau ou des
déchets.
Ils connaissent parfaitement les défis
environnementaux auxquels ils sont confrontés, et c’est en les associant que
nous pourrons agir pleinement et partout,
en ville comme dans les territoires ruraux, dans l’Hexagone comme dans les
Outre-mer – qui peuvent être les vitrines de la transition écologique.
Nous y travaillerons, avec le ministre de la
Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Christophe BECHU, et
la ministre en charge des collectivités territoriales, Caroline CAYEUX.
Chacun a son rôle à jouer. Et je pense aussi aux
associations, et à tous les acteurs de la société civile.
Nous avons besoin de tous.
C’est le sens des échanges que vous aurez
aujourd’hui pour l’installation du Conseil national de la refondation climat et
biodiversité, sous l’égide de Christophe BECHU et de la ministre de la
Transition énergétique, Agnès PANNIER-RUNACHER.
Enfin, la planification écologique, c’est nous donner les moyens d’atteindre nos objectifs.
C’est ce que nous faisons,
En augmentant de 4,5 milliards d’euros, les
dépenses favorables à l’environnement dans le budget pour 2023.
En soutenant la décarbonation et l’innovation,
notamment grâce à France 2030.
Et en accompagnant les collectivités. Je pense, en
particulier, à la mise en place d'un fonds vert doté de 2 milliards d’euros,
dès l’année prochaine.
Des objectifs, un plan, des moyens : voilà ce que je vous propose, voilà ce que je propose aux Français.
Et pour que notre démarche crée une
dynamique,
Nous devons lui donner un nom et une incarnation, qui exprime notre ambition : c’est France Nation verte.
Pour faire de la France, une Nation verte, nous ne
partons pas de zéro. Le premier quinquennat, notamment, a été l’occasion
d’avancées majeures.
Nous avons mis fin à des projets d’un autre temps,
contraires à nos ambitions écologiques, comme EuropaCity ou la Montagne d’Or en
Guyane.
Nous avons acté la fin de la recherche et de
l’exploitation des hydrocarbures en France.
Nous avons agi avec force pour les mobilités propres.
Grâce aux primes à la conversion et au bonus
écologique, plus d’un million de Français ont pu acheter un véhicule moins
polluant. Et nous avons localisé en France des productions de véhicules
électriques et 3 usines de batteries.
Nous nous sommes engagés pour le train, en
triplant les investissements pour le ferroviaire.
Et nous avons mis les moyens pour favoriser la
pratique du vélo. 14 000 kilomètres de pistes cyclables ont été réalisées
depuis 2017.
J’ai annoncé, en septembre dernier, 250 millions
d’euros supplémentaires pour le fonds mobilité active dans le cadre d’un nouveau
plan vélo.
Nous avons lancé un plan de rénovation massive des
bâtiments et, avec l’aide de MaPrimeRenov, près de 700 000 ménages sont aidés
chaque année pour rénover leurs logements.
Nous avons accéléré la décarbonation de notre
industrie, en remplaçant par exemple le charbon des hauts fourneaux
d’Arcelor-Mittal, par de l’hydrogène décarboné et d’électricité.
Cela représente 2% des émissions de
la France. C’est colossal.
Nous avons posé les fondements d'un nouveau modèle
pour sortir du tout jetable, en interdisant progressivement le plastique à
usage unique et en allant vers plus de
réparation, de ré-emploi et de recyclage.
Ce sont des sites industriels et des start-up, qui
développent des méthodes de innovantes
de recyclage ;
et qui encouragent
de nouveaux modes de
consommation, comme la réutilisation d’emballages à grande échelle ou le reconditionnement d’appareils
électroniques.
Le lieu où nous nous
trouvons, La Recyclerie, est le parfait exemple de ce que nous pouvons faire
grâce à cette révolution de nos usages.
Aujourd’hui, avec France Nation verte, nous voulons agir, mobiliser, accélérer.
France Nation verte s’inscrira dans le cadre des
objectifs européens du Green Deal : une baisse de 55% de nos émissions d’ici
2030 et la neutralité carbone d’ici 2050.
Je veux
m'arrêter sur la portée de cette ambition, car le défi est immense.
Nous devons faire en 8 ans, plus que ce que nous avons fait en 32 ans.
Le Green Deal européen, ce n’est pas que le climat.
C’est aussi la restauration de nos écosystèmes ou encore l’accompagnement
de nos agriculteurs vers des pratiques plus durables.
Ce sont des règles, qui
nous permettent d’accélérer, comme la fin de la vente de véhicules thermiques
d’ici 2035.
Ce sont aussi des outils, pour accompagner ces transformations, comme le
verdissement de la PAC ou la taxe carbone aux frontières de l’Europe.
En écho
à nos engagements européens, le Président de la République a fixé un cap :
doubler la baisse des émissions de gaz à effet de serre durant le quinquennat. C’est ce que nous permettra France Nation
Verte.
France Nation Verte ce sont des actions pour limiter le dérèglement
climatique,
pour nous adapter à ses impacts inéluctables, pour restaurer la
biodiversité,
pour préserver nos ressources naturelles,
et pour garantir à tous les Français un
environnement sain. Nous lançons un travail inédit.
Pour la première fois,
c’est à Matignon que la planification écologique sera directement pilotée.
Pour la première fois, nous allons avoir une
approche globale, en brisant la logique de silo.
Programmation pluriannuelle de l’énergie, stratégie
nationale bas-carbone, stratégie nationale biodiversité, programme national
d’adaptation au changement climatique, feuille de route économie circulaire,
contrats stratégiques de filière… Ces plans ont trop souvent été pensés
séparément les uns des autres.
Grâce à France Nation Verte, nous leur donnons une
cohérence d’ensemble et des incarnations concrètes.
France Nation Verte, ce sont 22 chantiers
thématiques et 7 chantiers transversaux,
sur lesquels nous allons avancer de front.
Mobilité, alimentation, logement… : tous les pans
de notre quotidien sont concernés.
Depuis l’industrie jusqu’au numérique, c’est toute
notre économie qui va être transformée.
Et nous porterons une attention particulière à la
protection de nos écosystèmes : les sols, l’eau, la forêt et, bien sûr, nos
océans.
Pour chaque secteur et chaque chantier, les
ministres réuniront au cours de l’automne tous les acteurs, pour établir une
stratégie complète, avec des objectifs et des points d’étape.
Christophe BECHU et Agnès PANNIER-RUNACHER vous en
diront plus dans quelques minutes.
Le travail est immense. Mais nous sommes
déterminés. Et je sais que vous l’êtes aussi.
Le ministre en charge de la Fonction publique,
Stanislas GUERINI, a déjà lancé la formation à la transition écologique des 25
000 cadres de l’État.
Les concertations sur les secteurs de l’eau et de
la forêt ont démarré.
Et, avec Agnès PANNIER-RUNACHER, nous avons
présenté un plan sobriété pour réduire nos consommations d’énergie de 10% en
deux ans.
Ce plan a associé tous les acteurs : les
entreprises, les syndicats, les collectivités, les services publics. C’est la
bonne méthode.
Un projet de loi sur les énergies renouvelables sera débattu à la fin du
mois au Parlement.
Et nous déposerons
début novembre un projet de loi pour accélérer le développement du nucléaire.
En fin d’année, nous aurons une première version
consolidée de notre planification écologique, intégrant de nouvelles actions,
nécessaires pour atteindre nos objectifs.
Des clauses de rendez-vous permettront de partager
les résultats obtenus, de corriger ce qui ne fonctionne pas et d’intégrer les
résultats de vos concertations dans le cadre de ce CNR.
État, collectivités, entreprises, société civile :
chacun doit prendre sa part, à la mesure de ses capacités. C’est
le principe même des contrats que nous conclurons avec chaque secteur et chaque
territoire.
J’ajoute que si nos actions se déclinent sur le
terrain, et aux côtés des acteurs, nous
devons les penser en Européens. Grâce à l’Europe, nous pourrons être plus
forts et plus efficaces. Je pense notamment à nos transitions énergétique ou
agricole.
Je parle chantiers. Je parle méthode.
C’est vrai, vouloir changer tout un système,
identifier des leviers, se fonder sur des séries d’indicateurs peut paraître
complexe ou abstrait.
Tous les enjeux sont liés. Alors, quand on veut mener des transformations d'ampleur, on doit réfléchir de manière globale, organisée, systémique. C’est bien la nouveauté de cette démarche.
Si nous voulons électrifier nos quotidiens, nos
mobilités, il faut veiller à produire de l’électricité sans énergie fossile.
Si nous voulons faire émerger de nouvelles
filières industrielles, comme les batteries électriques, nous devons être
attentifs à la disponibilité des matériaux.
Seule une vision d’ensemble nous permettra d’éviter les angles morts, les impasses et les blocages.
C’est à cette condition, que nous pourrons être vraiment efficaces. C’est à
cette condition, que la transition écologique portera ses fruits.
Je défends une écologie de la responsabilité, où
l’on refuse le simplisme et l’on dit aux
Français, directement, franchement, que les solutions sont complexes.
C’est une écologie du dialogue, où l’on parle à tous les acteurs.
C’est une écologie des résultats, où l’on veut
d’abord des effets concrets au service des Français.
Car France Nation verte, c’est d’abord une perspective pour vivre mieux.
Chacun des chantiers que nous engageons,
s’articule autour d’avancées concrètes pour nos concitoyens.
La rénovation énergétique des logements, c’est la
capacité à avoir moins froid l'hiver et moins chaud l'été, et à gagner du
pouvoir d’achat en consommant moins.
Mener la transition agricole, c’est assurer à
chacun une alimentation de meilleure qualité. C'est produire plus en France, en
préservant nos écosystèmes et en garantissant les revenus de nos agriculteurs.
Agir pour la qualité de l’air, c’est améliorer la
santé de nos concitoyens et éviter des dizaines de milliers de morts par an.
Anticiper pour nous adapter aux conséquences du
dérèglement climatique, c’est protéger les Français contre les événements
climatiques extrêmes, qui vont se multiplier et s’intensifier.
C’est tout le sens des travaux sur l’eau et la
forêt qui ont été lancés par le ministre en charge de la Transition écologique,
Christophe BECHU, le ministre de l’Agriculture, Marc FESNEAU, et la secrétaire
d’État en charge de l’écologie, Bérangère COUILLARD.
Sur l’eau, nous voulons mieux prévenir les
sécheresses, grâce à une meilleure gestion de la ressource.
Pour limiter les risques d’inondations, nous
voulons restaurer les cours d’eau et mieux entretenir les zones humides.
Nous devons agir résolument contre le gâchis des
fuites dans les réseaux d’eau. Nous voulons mobiliser et accompagner les
collectivités qui ont les taux de fuite les plus importants.
Enfin, en lien avec le ministre de la Santé et de
la Prévention, François BRAUN, nous voulons agir pour la qualité de l’eau et
pour augmenter la réutilisation des eaux usées.
Quant à la forêt, elle doit être mieux gérée, pour
prévenir les incendies, le dépérissement et ainsi préserver ces puits de
carbone essentiels.
Ensuite, la France plus verte, que nous voulons, c’est une France plus juste.
Cet objectif, j’y tiens. J’y veillerai.
C’est la condition pour que la transition
écologique soit acceptée, efficace et fédératrice.
Cela implique, je le disais, que chacun participe
à la transition écologique selon ses moyens.
Ça n’est évidemment pas à nos compatriotes en
situation de précarité énergétique de faire des efforts supplémentaires.
A l’inverse, ceux qui émettent le plus, et qui ont le plus de moyens,
doivent aussi être ceux qui
accompagnent le plus notre transition écologique. Face au défi environnemental,
ils ont une double responsabilité.
D’abord, il
faut montrer l’exemple et adopter des comportements et des consommations
plus durables et compatibles avec la préservation de l’environnement.
Ensuite,
il s’agit d’investir
Pour financer l’innovation et les technologies de demain,
Pour les faire émerger, réduire leurs coûts et
qu’elles puissent servir de point d’appui pour des secteurs entiers.
Je pense, par exemple, à la voiture électrique et à l’avion bas-carbone.
La transition écologique sera juste aussi, parce
que nous accompagnerons les plus modestes et ceux qui seront percutés par les
transitions.
Nous allons vers des bascules importantes et
certaines professions, certains usages seront profondément changés.
J’en prends l’engagement devant vous : personne ne sera laissé de côté.
Nous allons miser sur la formation et sur la
reconversion, pour donner accès aux métiers d’avenir. Je connais l’engagement
du ministre du Travail, Olivier DUSSOPT, et de la ministre chargée de la
formation professionnelle, Carole GRANDJEAN, sur ces sujets.
Nous allons aider les Français, en rendant
accessibles des solutions moins émettrices. Je pense notamment à la mobilité.
Le Président de la République a proposé que nos
compatriotes puissent accéder à une offre de voiture électrique en leasing à
100 euros par mois.
Nous sommes en train d’établir le calendrier et
les modalités précises de cette mesure.
Les premières réservations seront possibles dès
l’année prochaine et les premiers véhicules livrés début 2024.
Notre action se fera en parallèle du développement
d’une filière de production nationale, pour ne pas financer des importations.
Nous devons également agir sur les usages, en
développant toutes les formes de covoiturage.
Christophe BECHU et le ministre en charge des
Transports, Clément BEAUNE, travaillent avec les territoires et tous les
acteurs du secteur, à des solutions concrètes pour changer d’échelle en termes
de déploiement.
En lien avec les collectivités, nous devons
continuer à développer les transports en commun et le transport ferroviaire. Je
pense notamment aux RER métropolitains.
La Nation verte et juste, que nous voulons, c’est
aussi celle où plus personne ne vit dans une passoire thermique.
Nous voulons rénover plus de 700 000 logements par
an. Nous avons mis en place des aides et pris des engagements forts pour y
parvenir. Mais l’objectif de l’éradication des passoires thermiques reste très
ambitieux, et je sais la détermination
du ministre en charge du Logement, Olivier KLEIN, pour l’atteindre.
Pour cela certains freins sont encore à lever.
Vous en discuterez et proposerez des
actions concrètes dans le volet logement de ce
CNR.
Enfin, une Nation verte et juste, c’est celle qui
protège nos agriculteurs contre les effets du dérèglement climatique.
Suite au Varenne de l’eau, les filières agricoles
ont déjà entamé le travail pour déterminer leurs plans d’adaptation, alliant
sobriété et sécurisation de la ressource en eau.
L’Etat prend toute sa part et nous menons des
investissements massifs avec l’assurance récolte et de meilleures protections
pour les exploitations.
Nous veillerons aussi, au niveau européen, à une
protection ferme contre la concurrence déloyale des pays qui ne respectent pas
les mêmes standards environnementaux
que nous.
Le ministre de l’Agriculture, Marc FESNEAU,
pilotera évidemment la concertation sur ces sujets.
France
Nation Verte, c’est aussi une stratégie
économique et industrielle.
La transition écologique va permettre l’émergence
de nouveaux secteurs, de nouvelles activités et donc de nouveaux emplois.
Je pense à l’hydrogène et aux dix gigafactories,
que j’ai annoncées, il y a quelques semaines. A Belfort, à Compiègne ou encore
dans le Doubs, ce sont des milliers d’emplois créés et des perspectives
d’avenir.
Je pense aux salariés de Stellantis à Mulhouse,
qui voient leur site accueillir des
véhicules électriques.
Je pense aux métiers de la réparation, du réemploi et du recyclage.
Grâce à France 2030, nous investissons massivement
pour permettre la décarbonation de notre économie et le développement de
nouvelles filières industrielles.
La planification écologique va également soutenir
des secteurs entiers, comme le BTP, grâce à la rénovation énergétique massive
de nos bâtiments.
Nous sommes en train de construire un nouveau
modèle de croissance. Et avec le ministre de l’Économie et des finances, Bruno
LE MAIRE,
Avec l’ensemble des ministres de Bercy, Gabriel
ATTAL, Roland LESCURE, Jean-Noël BARROT et Olivia GREGOIRE, nous sommes
pleinement mobilisés.
France
Nation Verte, c’est aussi une nouvelle
manière d’investir.
Pour l’État et les collectivités, il faut veiller
à mieux orienter nos investissements et à être vigilants sur l’impact
environnemental de nos projets.
Pour le secteur privé, cela doit être une
révolution copernicienne de l’investissement.
Cela n’est pas un frein à l’activité, au
contraire. Je crois même que c’est la seule décision économique rationnelle.
Les acteurs qui s’engagent vont pouvoir se
développer et gagner en attractivité.
Tandis que ceux qui ne prendront pas le tournant
de la transition écologique, seront vite dépassés et peineront à attirer les
talents.
Si je compte sur la responsabilité de chacun, le
rôle de l’État est de faciliter les
investissements verts. Avec Bruno LE MAIRE, nous y travaillons aux côtés des
entreprises. Et nous continuerons à faire de Paris, la capitale mondiale de la
finance verte.
Enfin,
derrière chacun de nos objectifs, nous
rebâtissons un peu plus notre souveraineté.
Le Covid puis la guerre en Ukraine ont mis à jour
nos dépendances et l’urgence à en sortir.
Notre réponse, avec l’émergence de nouvelles
filières, française et européenne, c’est le retour de notre capacité
productive, de notre souveraineté industrielle.
Quant à la sortie des énergies fossiles, elle nous
permettra d’être moins dépendants des hydrocarbures importés.
Alors, je l’affirme : France Nation verte, c’est la voie la plus sûre vers l’indépendance et de la souveraineté française et européenne.
Mesdames et Messieurs, France Nation Verte,
C’est le choix d’agir, fortement, radicalement, dans tous les domaines, sur tous les
sujets.
C’est la nécessité de
mobiliser, car notre responsabilité est collective et que nous avons tous
quelque chose à faire, quelque chose à apporter.
C’est la volonté
d’accélérer, car nos objectifs sont immenses et que nous n’avons pas une minute
à perdre.
C’est l’ambition que le Président de la République, nous a demandé de relever.
En lançant France
Nation verte, aujourd’hui, nous préparons la France de demain.
Nous répondons à
l’appel d’une jeunesse qui nous demande légitimement des actes.
Nous le leur devons. Nous serons à la hauteur.
Alors, j’invite chacun à participer à cet élan, à
cette planification écologique. Je sais pouvoir compter sur vous.
C’est le sens de votre présence à ce premier Conseil National de la
Refondation climat et biodiversité.
Ensemble, nous allons bâtir une Nation
verte. Une France meilleure. Vive la République ! Vive
la France !
Lancement de France nation verte