Protéger le pouvoir d'achat des Français avec le trimestre anti-inflation

Ce contenu a été publié sous le gouvernement de la Première ministre, Élisabeth Borne.

Publié le 14/04/2023|Modifié le 17/04/2023

Un mois après le lancement de l’opération trimestre anti-inflation, la Première ministre Élisabeth Borne en a fait un premier bilan le 14 avril 2023 dans une hypermarché d'Eure-et-Loir, en présence d’Olivia Grégoire. Elle a appelé les entreprises à se joindre au Gouvernement et aux distributeurs pour revaloriser les grilles de salaires afin de protéger le pouvoir d'achat des Français.

Lancement de l’opération trimestre anti-inflation
Lancement de l’opération trimestre anti-inflation - Source : Matignon / Damien Carles

Je pense que c'est important que chacun agisse. Le Gouvernement l'a fait sur l'énergie, les distributeurs le font en rognant sur leurs marges, et les employeurs doivent aussi répondre à cette préoccupation du pouvoir d'achat des Français.

Élisabeth Borne

  • Première ministre
Source : Trimestre anti-inflation : intervention d'Élisabeth Borne

La Première ministre Élisabeth Borne était présente à l’hypermarché de Hanches (Eure-et-Loir) en présence d’Olivia Grégoire pour le lancement de l'opération trimestre anti-inflation.

Élisabeth Borne

 

[Nous sommes ici] pour faire le point sur les résultats du trimestre anti-inflation. Depuis des mois, les Français sont confrontés à des hausses de prix. Cela a d'abord été le cas sur l'énergie, et là, le Gouvernement a mis en place des aides massives, sur les carburants avec la remise à la pompe, avec aujourd'hui l'indemnité carburant-travailleur et puis aussi sur le gaz et l'électricité, avec le bouclier tarifaire, qui ont permis de limiter à 15 % la hausse des factures alors qu'elles auraient dû doubler.

 

Ces mesures sur l'énergie ont permis de contenir l'inflation dans notre pays, mais les Français font aussi face  à des hausses de prix importantes sur l’alimentation et les produits d'hygiène. Ils le voient à chaque fois qu'ils font leurs courses, et l'on pouvait aussi craindre, avec la fin des négociations commerciales au 1er mars, une très forte augmentation des prix au cours du mois de mars - certains nous disaient + 20, + 30, + 40 % - donc c'est pour cela que nous avons demandé aux distributeurs de mettre en place ce trimestre anti-inflation. Le principe est simple : c'est que chaque enseigne définit une large liste de produits sur lesquels ils s'engagent à prendre sur leurs marges pour protéger le pouvoir d'achat des Français.

 

 Ce que l'on voit aujourd'hui, c'est que pour toutes les enseignes qui se sont engagées dans ce trimestre anti-inflation, sur les produits qui sont dans le panier anti-inflation, les prix ont baissé de 5 % en moyenne. Et sur certaines enseignes, comme Système U où nous sommes aujourd'hui, c'est même 7 %. Sur les produits de grande consommation en général, la hausse est de 2,5 % au mois de mars. Donc on voit que grâce à ce trimestre anti-inflation, avec cet engagement des distributeurs à rogner sur leurs marges pour protéger le pouvoir d'achat, on a pu éviter cette flambée des prix de l'alimentation et des produits d'hygiène.   

 

Peut-être dire aussi qu'on a eu ce matin les chiffres de l'INSEE sur l'inflation au mois de mars. Cette inflation va conduire à une revalorisation du SMIC au 1er mai d'un peu plus de 2 %. Donc le SMIC aura augmenté de 6 % sur un an. Mais c'est important, aussi, pour les salariés qui sont un peu au-dessus du SMIC, qu'ils puissent avoir une augmentation de salaire. Donc moi, j'invite toutes les branches professionnelles et toutes les entreprises qui le peuvent, à se mobiliser, aussi, pour répondre à cette première préoccupation des Français qu'est le pouvoir d'achat, et donc à renégocier au plus vite leurs grilles salariales. Les entreprises peuvent se saisir aussi des primes de pouvoir d'achat, des primes défiscalisées, pour répondre à cette préoccupation du pouvoir d'achat.

 

Je pense que c'est important que chacun agisse. Le Gouvernement l'a fait sur l'énergie, les distributeurs le font en rognant sur leurs marges et les employeurs  doivent aussi répondre à cette préoccupation du pouvoir d'achat des Français.

 

Question

 

Est-ce qu'on sait aujourd'hui si on a atteint le pic de l'inflation, et si les prix devaient monter encore dans les semaines, les mois qui viennent, est-ce que vous appelez les distributeurs à prolonger leurs efforts ?

 

Élisabeth Borne

 

 Ce trimestre anti-inflation est prévu jusqu'au 15 juin. D'ici-là, on attend que la baisse qu'on constate aujourd'hui sur les matières premières puisse se répercuter sur les prix pour les consommateurs. C'est pour cela que la ministre Olivia Grégoire et que Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, ont écrit à ces industriels pour leur demander de renégocier les prix avec les distributeurs pour que les consommateurs puissent bénéficier de cette baisse des prix des matières premières.

 

Bien sûr, on le vérifie. Les services de contrôle du ministère de l'Économie vérifient que les promotions sont bien réelles, que les distributeurs ont bien baissé leurs marges sur les produits qui sont étiquetés, et puis on vérifie aussi qu'ils ne l'ont pas fait au détriment de leurs fournisseurs, et que c'est bien sur leurs propres marges qu'ils ont rognées pour protéger le pouvoir d'achat des Français.

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