La petite histoire de l’arbre de Matignon

Ce contenu a été publié sous le gouvernement de la Première ministre, Élisabeth Borne.

Publié le 13/01/2023

Depuis 15 ans, Philippe Joly est chef jardinier à Matignon. Dans ce havre de paix de plus de deux hectares règnent un silence très prisé et pas moins de 300 arbres. Voici la petite histoire de 18 d’entre eux, plantés par des Premiers ministres.

La petite histoire de l'arbre de Matignon
La petite histoire de l'arbre de Matignon - Source : Service d'information du Gouvernement

D’où vient la tradition, pour chaque Premier ministre, de planter un arbre dans le jardin de Matignon ?

Philippe Joly. Cette tradition a été inaugurée par Raymond Barre.
En 1978, le Premier ministre décida de planter, dans le jardin de Matignon, l’érable à sucre (acer saccharum) qu’une école canadienne lui avait offert.
Depuis, chaque chef du Gouvernement en fait de même. C’est une jolie manière de laisser une trace de son mandat.

Combien d’arbres de Premier ministre compte le jardin de Matignon ?

Dix-huit, et en tant que chef jardinier, j’ai assisté à la plantation des sept derniers (François Fillon, Jean-Marc Ayrault, Manuel Valls, Bernard Cazeneuve, Édouard Philippe, Jean Castex et Élisabeth Borne).

Un Premier ministre a-t-il déjà dérogé à cette tradition ?

Seul Jacques Chirac, deux fois Premier ministre, n’a pas planté d’arbre à Matignon.
La première fois (1974-1976), la tradition créée par Raymond Barre n’existait pas encore.
La seconde fois (1986-1988), la tradition existait bel et bien, mais nous n’avons pas d’explication sur l’absence d’arbre au nom de Jacques Chirac. Cela reste un mystère.
En revanche, nous savons qu’en tant qu’amateur de roses, Jacques Chirac a planté des rosiers dans le jardin de Matignon.

Pouvez-vous nous raconter le cérémonial du choix de l’arbre ?

Certains Premiers ministres arrivent avec une idée bien précise. Ce fut le cas pour Jean-Marc Ayrault, Édouard Philippe, Bernard Cazeneuve ou encore Jean Castex.
Dans ce cas de figure, nous faisons en sorte de proposer un emplacement qui convienne à l’arbre en tenant compte de son exposition et de la hauteur, de la surface et du volume qu’il aura à l’âge adulte.
Pour les Premiers ministres qui n’ont pas une idée précise, on leur suggère un choix d’essences qui conviennent au jardin et aux emplacements libres. Puis l’arbre est sélectionné dans une pépinière et planté à Matignon.

La Première ministre Élisabeth Borne a choisi un chêne vert, que symbolise-t-il ?

La Première ministre Élisabeth Borne a poursuivi une tradition datant de Raymond Barre (1978) en plantant un chêne vert dans le jardin de Matignon.&nbsp; - Source : Source : Matignon / Florian David <br>

La Première ministre Élisabeth Borne a poursuivi une tradition datant de Raymond Barre (1978) en plantant un chêne vert dans le jardin de Matignon.&nbsp;

La Première ministre Élisabeth Borne a poursuivi une tradition datant de Raymond Barre (1978) en plantant un chêne vert dans le jardin de Matignon.&nbsp; - Source : Matignon / Florian David <br>
Cette année, nous avons quelque peu dérogé à la tradition. Nous ne sommes pas passés par un pépiniériste, mais nous avons pris, à la place, un arbre qui avait directement poussé dans le jardin (un « semi spontané »). 
Il s’agit d’un chêne vert d’1m80 et d’un an et demi qui a été replanté à un emplacement plus adéquate à la fois pour lui et pour le jardin de Matignon.
L’arbre d’Élisabeth Borne symbolise la biodiversité et l’adaptation de la végétation au changement du climat. Alors qu’on le trouve généralement sur le pourtour méditerranéen, le chêne vert est désormais capable de vivre en région parisienne. 

Partager la page


Avez-vous trouvé les informations que vous cherchiez ?

Votre avis nous intéresse

Nous vous recommandons de ne pas inclure de données à caractère personnel dans les champs suivants. Tous les champs sont obligatoires.

Merci pour votre réponse !

L'équipe de info.gouv.fr vous remercie pour votre réponse qui participera à l'amélioration du site !

Le choix de la rédaction