Nouvelle étape du déploiement du Plan Avenir montagnes

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Jean Castex.

Publié le 05/03/2022

Neuf mois après le lancement du plan Avenir montagnes, le Premier ministre Jean Castex a présenté son déploiement et ses perspectives depuis Les Orres, dans les Hautes-Alpes, le 5 mars 2022.

Jean Castex a annoncé une nouvelle vague de territoires accompagnés par Avenir Montagnes, marquant une étape supplémentaire dans son déploiement.

Le plan « Avenir montagnes » a été présenté, le 27 mai 2021. Objectif : construire un modèle touristique plus diversifié et plus durable pour les territoires de montagne.

Il s’agit en pratique de développer des équipements touristiques durables deux ou quatre saisons, moderniser des équipements permettant la pratique d’une activité de neige, soutenir la transition écologique des activités touristiques, faciliter les mobilités des premiers et derniers kilomètres, et rénover les hébergements touristiques ou saisonniers.

  • Le plan Avenir montagnes bénéficie d’un investissement de 300 millions d’euros ;
  • en 2021, 50 millions d'euros ont été engagés en direction de 140 projets d’investissements ;
  • en 2022, 100 millions d’euros seront mobilisés par l’État aux côtés des régions.
Source : Plan Avenir montagnes

Le Premier ministre Jean Castex présente le déploiement du plan pour la montagne et ses perspectives depuis Les Orres (Hautes-Alpes).

Je commence évidemment par saluer Monsieur le maire des Orres. Merci de votre accueil, merci de cette visite très instructive, magnifique commune, bien développée au cœur, je pense que ce qu'on veut faire, ce qu'il faut faire. Connaissant votre territoire, le mont Morgon, lac de Serre-Ponçon... Je ne suis pas, bien que pyrénéen, pardonnez-moi, ce n'est pas la première fois que je viens dans votre superbe région, et là je suis le Premier ministre de la France, donc toutes les régions sont belles. C'est vrai, vous l'avez dit, on a fait un petit tour, là ensemble, vous l'avez vu, Mesdames et Messieurs, je salue tous les parlementaires, les maires, les élus, les présidents de communes et évidemment, les ministres qui m'accompagnent, le préfet de région, la préfète de département et vous toutes et vous tous, chers amis, ça fait plaisir de voir les gens d'abord dehors profiter de la station. La saison est bonne, comme on dit. Bref, une vie à peu près normale, non que l'épidémie soit complètement terminée. Elle nous a joué quelques surprises, donc nous devons être sur nos gardes, non que la situation internationale prête à l'extrême sérénité. Vous savez tout ça. Mais enfin c'est vrai qu'au moins ici, nous avons connu pire et finalement, l'accueil que m’a réservé, la population qu'on a vue ne me fait pas oublier évidemment les moments difficiles. Je suis ici dans une station, j'ai pris la décision, c'est une décision aux termes de la Constitution, bien sûr, sous l'autorité du président de la République, mais j'ai pris la décision de fermer. Très difficile, vous savez, quand vous voyez, c’est je le rappelle avant que la vaccination n'arrive, je le rappelle à tout le monde. Nous avions des données, comme on dit épidémiologiques, déjà dits convergents. Je me souviens de mes échanges, je vous le dis avant de prendre cette décision avec les pays voisins, eux-mêmes dotés de stations de sports d'hiver. Qu'est-ce que vous faites ? Quelle est l'analyse que vous conduisez pour arriver à peu près à la même décision ? Fondée, je vous le dis, je tiens à vous le dire ici, encore plus l'un d'entre eux que je ne désignerai pas, l’un ou l'une comme ça, qui me dit : « Mais non, chez nous, on ne va pas fermer parce que les intérêts économiques sont trop importants et doivent passer devant les intérêts sanitaires », Bon, là, j'ai dit : « Il n’y a plus à hésiter. Il faut, il faut prendre la décision ». Je sais qu'elle sera impopulaire. Je me vois en visio avec les élus, Renaud et tous les acteurs de la montagne, annoncer la décision que nous avions prise et que vous connaissez. Je le dis d'autant plus, si vous me permettez cette mention personnelle, que je suis d'autant mieux ici ce matin, cher Monsieur le maire, que je suis moi-même élu d'une commune qui est, bon pas en montagnes, mais conseiller départemental du canton de Font-Romeu et des Angles. Je vous laisse deviner les uns et les autres les réactions de celles et ceux qui étaient mes collègues quelques mois auparavant par rapport à cette décision qui a été prise. Mais je pense fondamentalement que c'est le rôle de l'État, y compris de prendre des décisions impopulaires ou difficiles lorsque l'intérêt général et la protection de nos concitoyens sont en cause. Nous l'avons fait. Nous l’avons fait, évidemment, à la condition expresse d'en tirer toutes les conséquences pour celles et ceux qui n'y pouvaient strictement rien, qui subissaient une double peine, finalement, les conséquences sanitaires de la pandémie et les conséquences économiques et sociales. Je n'ignorais rien du choc que cela pouvait entraîner ici, nous sommes chez vous, mais dans beaucoup de nos territoires, parce que je le dis souvent, la France est riche de ses massifs montagneux. Donc je crois que nous avons très bien fait. Je le dis, le Gouvernement a très bien fait. Le président de la République a très bien fait de recourir tout de suite au « quoi qu'il en coûte ». C'était une décision très sage. Parce que c'est d'abord une solution de solidarité et je vous le dis, c'était aussi une solution d'efficacité. Si nous n'étions pas venus massivement au secours des professionnels et des collectivités, je reviens sur les questions de montagne, je ne sais pas où nous en serions, honnêtement. Je parle évidemment des entreprises, des communes, des régies, mais bien sûr d'abord aux salariés, aux professionnels, aux habitants. On l'a fait pour toute l'économie, et on l'a fait particulièrement là. Je vous signale quand même, pour faire face à cette situation, on a compté, on a fait marcher les calculettes, 7,3 milliards d'euros, 7,3 milliards d'euros pour ne pas laisser tomber la montagne, impliquée ou impactée par ces fermetures. Je vous le dis, c'était un bon investissement. Ne pas l'avoir fait nous coûterait aujourd'hui et à l'arrivée, beaucoup, beaucoup plus cher. Et c'est vrai du reste. Si tous les restaurateurs, ici comme ailleurs, si tous les commerces, enfin si tous les établissements recevant du public, comme on dit qu'on a dû fermer pour protéger nos concitoyens du virus, si on les avait laissé tomber pour remonter tout ça, c'eût été un travail de titan, sans parler des dommages sociaux et psychologiques, alors même que la durée de la crise sanitaire en cause déjà, vous le savez suffisamment. Donc, on l’a fait et finalement, vous voyez, tout cela a été critiqué. La France, c’est le pays des polémiques, on adore ça. Mais le bon sens est là. Regardez devant vous, les Français finalement ont compris tout ça, que c'était nécessaire, pas agréable, mais nécessaire et qu'on avait agi que dans le seul but de les protéger et protéger l'intérêt général et que les mesures que nous avons adoptées immédiatement étaient celles qu'il fallait prendre, étaient utiles. D'autant, me semble-t-il, c'est le deuxième message que je veux vous donner, quand on est confronté à des événements comme celui-là et on essaie d'avoir les mêmes réflexes par rapport à la guerre en Ukraine, je pense que les pouvoirs publics, l'État, mais les pouvoirs publics en général, ils ont deux missions. L'urgence, parer au plus pressé, je l’ai dit. L'urgence, on prend des mesures, on ferme, on protège, on indemnise de façon franche, toutes celles et ceux qui sont impactés. Il y a le feu au lac, on éteint l'incendie. Mais je crois que ce qui est attendu de nous dans ces crises, je vous invite à partager cette réflexion, ce questionnement avec moi, c'est de se dire mais voyons, qu'est-ce qu'elles ont mis en évidence ? Qu’est-ce qu'elles ont mis en lumière? Quelles difficultés structurelles qui finalement existaient avant elles, ont-elles mis en évidence ? Sur le champ sanitaire, vous le voyez bien, on se dit qu’il y a peut-être… qu'il faudrait arrêter de dépendre de la Chine et d'autres pays pour avoir des respirateurs, des masques et compagnie. Ça s'appelle la « souveraineté nationale » et on peut multiplier les exemples. Et donc, tout de suite, on a voulu, c'est l'objet du célèbre plan de relance que j'ai annoncé en septembre 2020, se dire : « Il ne suffit pas de ne pas laisser tomber, il faut qu'on reparte de l'avant » et les mots ont un sens, repartir de l'avant, pas forcément refaire comme hier. On a des grands défis devant nous qui existaient avant la crise sanitaire, on a aussi une crise écologique, une crise économique, une crise, je l'ai dit, de l'indépendance. On va mettre le paquet pour investir. Mais pour devenir plus résilient, plus fort, meilleur. C’est-à-dire que là, ce serait, si je puis dire, le fin du fin. C'est les historiens qui le diront. C'est que finalement, cette crise à l'arrivée quelque part, si elle pouvait nous avoir renforcé. Mais pour ça, il faut que nous soyons lucides sur nous-mêmes. Application pour la montagne. Tout de suite, on a dit, je salue les ministres ici présents, tout de suite, on a dit : « Il faut qu'il y ait un plan de relance montagne ». Plan d'avenir, on l’a appelé. Je l'ai annoncé au mois de mai, vous le savez. Et il y a eu un travail de large concertation, j’en dirais un mot, je pense qu'on n'a pas lésiné. On a fait comme avec la relance en général, c'est-à-dire, je le disais tout à l'heure à Gap, Monsieur le président, en partenariat avec les autres. Ça, c'est une autre recette, voyez vous, pour faire face aux crises. Vous allez avoir beaucoup de gens, vous le voyez, c’est une formule que j’use et ré-use , qui cherchent à mettre de l'huile sur le feu, vous voyez, vous n’avez qu’à allumer la télévision. Nous, notre rôle, c'est de mettre de l'huile dans les rouages. Bon, oui, oui, de rassembler, de fédérer. Pourquoi on travaille ensemble ? Voyez là, on va signer ce matin, on a signé, je le disais. Et effectivement, je voudrais à mon tour vous parler du président de votre région qui est à, vous voyez, pas pour lui renvoyer la pareille, encore que je pourrais. Mais il fait partie de ces femmes et de ces hommes de bonne volonté, je dirais tout simplement, chacun a ses opinions, chacun a ses conceptions, mais qui se sont dit en particulier dans les temps que nous traversons, dites : « Et si on faisait prévaloir l'intérêt général sur toute autre considération ? » N'est-ce pas finalement ce qu'attendent nos concitoyens ? Cela ne veut pas dire diluer ses opinions et ses convictions. Dieu merci, c'est ce qui fait la force de notre démocratie quand on voit des pays voisins où on ne consulte personne et où on agit de façon impérialiste. Non, ça veut dire, quand il y a des moments graves, on sait se rassembler sur l'essentiel. Et ça, je veux témoigner ici, devant vous, dans cette belle région que j'ai toujours toujours toujours trouvé Renaud Muselier au rendez-vous de cet impératif et je voulais le dire publiquement. Évidemment, après, il y a eu les aspects électoraux. Je lui ai tendu la main pour les dernières élections régionales. Tout le monde se souvient de ça. Ça devait finir en catastrophe. Vous vous souvenez ? Quand j'ai dit l’autre jour, c’est dans un journal bien connu qui sort le dimanche, j'avais dit « Voilà Monsieur Muselier ». On m’a dit « Qu'est-ce que vous avez fait là ? Qu'est-ce que c'est que ce pas de clerc ? La région va être donnée au Rassemblement national ». On m'a même dit au journal de 20 heures « Vous devriez démissionner si par hasard, Monsieur Muselier est battu ». On a entendu de tout, le résultat, vous le connaissez. Le peuple souverain a tranché. Et il l'a fait avec sagesse. Il l'a fait avec perspicacité parce qu'il a compris finalement qu'il y a des voies qui sont sans issue et que par les temps qui courent, le rassemblement, la raison, la nécessité de travailler ensemble doivent primer sur tout. Alors, il y a du boulot, on a fait un plan Avenir montagnes. Là aussi, (inaudible) je suis comme Renaud, on m'a donné tous les chiffres, ils m’ont tout donné, même l'indemnisation des mécaniques. J’en ai des chiffres longs comme le bras. Mais comme vous les connaissez par cœur, je ne vais pas vous les citer. En revanche, ce plan Avenir montagnes, vous vous souvenez, je le dis c’est parce qu'on est attendu et je veux apporter des réponses aux opérateurs concrets. On a fait, on a mis 300 millions à parité avec les régions encore, comme on l'avait fait pour la relance et ici notamment. Donc je veux dire quand même surtout, c'est ça je suis très attaché à ça. Je l'ai annoncé au mois de mai de l'année dernière dans un autre massif, je me répartis, on le met en œuvre. Il déroule. Parce que là aussi, me semble-t-il, il y a un petit enseignement qu'il nous faut tirer, ou en tout cas, auquel il faut qu'on soit particulièrement attentif, nos concitoyens sont lassés des effets d'annonce qui ne sont pas suivis de concrétisation. Voilà, et l'État est évidemment particulièrement concerné parce que c’est une machine lourde, compliquée et difficile, il faut une énergie de tous les instants pour la pousser. Ce n'est pas qu’il y a des mauvaises volontés, mais voilà c'est la lourdeur, c’est la pesanteur des habitudes. Voilà, il faut déconcentrer, il faut renvoyer. Je veux rendre hommage à vos préfets qui sont là, je le dis, à la proximité, autre enseignement de la crise, la proximité. Pourquoi la vaccination a réussi dans ce pays ? On est dans les 4-5 premiers pays, grands pays, même peut-être mieux mais ils vont me dire après qu’on se vante, parce qu'on a fait gérer cela par le couple maire-préfet, avec les agences régionales de santé, parce qu'on a renvoyé sur le terrain des gens qui savent faire tous les jours, pas de secret. Donc là il faut qu'on délivre, comme on dit. Alors je veux, juste là, vous donner, quand même, quelques chiffres. Ce plan Avenir montagnes, on l'a lancé en mai 2021, dès l’année 21 - je parle sous ton contrôle cher Jean-Baptiste - 50 millions d'euros ont été engagés par l'État. 140 projets d'investissements ont été financés. Mais ce n'était que 2021. (inaudible) se dire : « Oui, il y a que des projets d'ingénierie. On fait aussi de l'ingénierie ». Là, je vous parle du fonds des projets. En 2022, nous avons, je salue les parlementaires ici présents, voté, fait voter par la représentation nationale, 100 millions d'euros mobilisés par l'État. Je ne parle pas, ce n'est pas mon rôle, des crédits des régions qui viennent, bien entendu, s'ajouter à cela. Mais s'agissant de la responsabilité qui est la mienne, les crédits sont en place. Alors maintenant, les projets sont là, il faut mettre le paquet. Mais ça, vous savez faire, je n'ai pas de doute. Dans les Alpes du Sud, vous le savez, l'État et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur ont engagé un plan d'investissement commun sans précédent. Je vois qu'il y a des gens qui ont une certaine expérience ici, qu'ils regardent là encore, les crédits qu'on avait débloqués pour la montagne. Il y a longtemps que nous n'avions pas… On va d'ailleurs, cher Renaud, signer un document contractuel à cet effet que nous n'avions pas ensemble débloquer des crédits de cette ampleur. Mais sur le fond j’y viens, et ce sera mon dernier message, Mesdames et Messieurs. Sur le fond, encore une fois, nous devons préparer l'avenir de nos enfants, c'est-à-dire ici, la gestion de la montagne de demain. La transition écologique, vous l'avez dit, Monsieur le maire, ne se discute plus, c'est un impératif. Et notre rôle, le sel de notre action, en ce début, d'entamer le XXIe siècle, le vrai défi des sociétés humaines, c'est comment allons-nous concilier cet indispensable, je le répète, transition écologique et le maintien de la croissance économique et sociale, car notre conception, c'est de faire et de réussir cette transition sans revenir au Moyen Âge. Ce n'est pas possible. C'est un vrai défi. Vous vous en emparez. Ne vous laissez voler l'écologie par personne. Vous êtes tout à fait capables de le faire. Nous sommes tout à fait capables de le faire avec détermination. Il ne faut pas biaiser. Il ne faut pas rechercher des solutions artificielles. Vous avez donné des chiffres ? J'ai entendu sur les énergies renouvelables, sur la protection de la biodiversité et sur la limitation quantifiée des émissions de gaz à effet de serre. Faites-le sur tous les territoires. Voilà, là, vous serez, nous serons crédibles, vous apporterez votre contribution à ce combat essentiel. Mais je veux vous dire, et c'est pour ça que les orientations du plan Montagnes, vous les connaissez par cœur, on a besoin de stations de ski, on a besoin du ski et de la neige, mais on a besoin d'évoluer vers le « quatre saisons » (PH), vers de nouvelles techniques de tourisme, vers des nouvelles techniques d'exploitation de la montagne plus respectueuses des milieux et de l'environnement. Tout cela, vous le savez par cœur. Montrez comme vous le faites, que vous vous y engagez à corps perdu et le plan Avenir Tourisme est là. Et j’allais même vous dire, alors je le dis vite parce que, effectivement, c'est une période où les promesses pourraient être, comment dire, considérées avec légèreté. Mais ce plan Avenir tourisme va s'arrêter. Et je ne doute pas qu'on va employer les crédits que l'État, en ce qui le concerne, et bien entendu les autres collectivités, ont dégagé, j'ai entendu que vous alliez vous-même délibérer, Monsieur le président. Il faudra qu'il ait une suite parce que cette transformation, ces investissements, la question du logement, la question du domaine skiable, enfin que tous les professionnels ici réunis connaissent par cœur, c'est une transformation que nous devons accompagner dans la durée. Et si j'avais quelque chose à recommander à celles et ceux qui exerceront le pouvoir à partir du mois de mai prochain, c'est de continuer dans cette (inaudible), de continuer, de poursuivre… Enfin ce sont des investissements qui rapportent, nous devons léguer à nos enfants, une planète plus sûre, elle aussi. Mais ne vous laissez voler l'écologie par personne. Voilà, vous en avez la capacité. On est là pour vous accompagner, évidemment, c'est le rôle de l'État. Il doit faire de la stratégie. Il doit voir un peu plus loin, il doit donner les moyens aux territoires qui, spontanément, ou seuls ne pourraient pas en supporter les conséquences. C'est pareil pour nos concitoyens. Pourquoi on fait MaPrimeRénov’ ? Parce que, bien entendu, il faut cesser les passoires thermiques et les logements qui sont mal isolés, mais est-ce à la portée de tout le monde ? Une fois qu'on a dit ça, c'est très bien, ça aussi tout le monde est d'accord. Mais il faut y arriver, il faut se donner les moyens. C'est l'objectif aussi de ce plan Avenir montagnes et j'y reviens inlassablement. Je suis en train de préparer un plan Résilience par rapport aux conséquences que nous devons anticiper de ce qui se passe en Ukraine. Cela ne peut se faire que par la concertation et ce travail, je félicite votre ministre, si je peux m'exprimer ici, Joël Giraud, évidemment, Jean-Baptiste Lemoyne qui est sur le pont depuis le début. Ils l'ont fait parce qu'ils l'ont concerté avec tous les acteurs de la montagne, avec tous les acteurs de la montagne. Voilà le plan de résilience. Je vais consulter toutes les filières particulièrement impactées. Je vais réunir pour la 11ème fois depuis que je suis Premier ministre, les partenaires sociaux, tous les syndicats représentatifs, toutes les organisations patronales. Ce n'est jamais du temps perdu, contrairement à ce que j'ai pu lire. C'est profondément utile. La Nation a besoin de ces représentants, de ce qu'on appelle les corps intermédiaires, de ces élus locaux qui structurent les territoires pour se forger un avenir commun, à la montagne comme ailleurs. Et pour terminer dans votre belle commune, Monsieur le maire, que j'ai découvert avec grand plaisir. En fait, quand j'ai parlé, on m'a moqué, alors on nous dit qu’on s'est moqué de notre accent. Moi, ça m'a toujours surpris parce qu'on n'en a pas. Bon, mais on m'a moqué parce que j'avais utilisé le mot territoire très souvent lors d'un moment extrêmement solennel pour tout Premier ministre, qui est la déclaration de politique générale au terme de laquelle le Parlement installe ses élus au suffrage universel lui accorde sa confiance. C'est vrai que j'ai beaucoup employé le mot, le mot territoire. Ce n'est pas simplement une image, le territoire, ou une structure, c'est parce qu'on le voit, c'est là que l'on va mettre en œuvre de façon concrète tous les impératifs et tous les défis qui sont devant nous. C’est en faisant confiance aux acteurs. Alors après, ils sont plus ou moins dynamiques, plus ou moins avant-gardistes, plus ou moins… Ça c'est la diversité de la vie, la diversité de l'homme. Mais c'est là que tout se passe, finalement. On le voit encore aujourd'hui. Il faut que l'État sache accompagner tout ça, trouver sa place qui lui est propre. Et je pense qu'avec ce que nous faisons ensemble, tout simplement, Mesdames et Messieurs, nous servons utilement nos concitoyens et notre pays. Je vous remercie.

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