Agora : lutte contre le harcèlement à l’école

Publié le 08/11/2024|Modifié le 05/11/2024

Animée par le journaliste spécialisé dans la parentalité, Benjamin Muller, une table ronde a réuni experts, acteurs engagés et témoins directs, dont une personne victime de harcèlement et la mère d’une autre victime. Ce débat met en lumière les expériences personnelles aux côtés des analyses professionnelles pour sensibiliser et agir concrètement contre ce fléau en milieu scolaire.

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Visuel - Source : SIG
À l'occasion de la journée nationale contre le harcèlement à l’école, une table ronde animée par le journaliste spécialisé dans la parentalité, Benjamin Muller, a réuni  des victimes  et des experts  sur le harcèlement en milieu scolaire.
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Parmi les invités : Nicole Catheline, pédopsychiatre, Nora Tirane, fondatrice de l’association « Marion la main tendue », Lucas Markarian alias « Lucas Maths », professeur de mathématiques et créateur de contenus et Damien Jouillerot, acteur et auteur du livre intitulé « Harcelé », aux éditions City.
L’objectif de cette agora : recueillir témoignages et avis d’experts sur ce fléau et proposer des solutions, que vous soyez victime, témoin de harcèlement ou parent de victime.

Harcèlement à l’école : témoignages et échanges pour comprendre et agir

Le harcèlement à l’école est un phénomène d’ampleur qui touche en moyenne plus d'un élève par classe.
D’après les questionnaires d'autoévaluation menés en novembre 2023 par l'Éducation nationale, 5 % des élèves du CE2 au CM2, 6 % des collégiens et 4 % des lycéens se disent victimes de harcèlement, soulignant la persistance et la gravité de ce problème à chaque étape du parcours scolaire.
La discussion est constituée de témoignages d’experts comme ceux de Nicole Catheline, pédopsychiatre spécialisée dans le harcèlement à l’école, ou de Nora Tirane, fondatrice de l’association « Marion la main tendue ».
Ancienne victime de harcèlement durant son enfance, Damien Jouillerot, revient sur ce qu’il a subi. Alors jeune acteur dans Monsieur Batignole avec Gérard Jugnot, sorti en 2002, sa popularité n’a pas empêché ses camarades de lui faire subir des violences.

J’adorais reprendre le bus qui me ramenait à la maison, mais le bus le matin, les 15 minutes qui me séparaient de la maison au collège, c’était horrible parce que c’est comme aller à l’échafaud.

Damien Jouillerot

Les invités ont abordé la nature et les formes du harcèlement à l’école, incluant la violence physique, verbale, psychologique, ainsi que le cyberharcèlement, prenant des formes variées telles que les insultes en ligne, l’usurpation d’identité et le sexting non consenti.

Les solutions contre le harcèlement à l’école

En plus de sensibiliser, l’émission a exploré les solutions existantes et proposé des conseils pratiques.
Le numéro d’urgence 3018, accessible gratuitement, est rappelé pour encourager les signalements et offrir un service d’écoute et de conseils aux jeunes en difficulté.
Il y a le programme PHARe, plan global de prévention et de traitement des situations de harcèlement entre élèves, généralisé aux écoles et collèges sur tout le territoire à la rentrée 2022, puis étendu aux lycées à la rentrée 2023. Il s’appuie sur un réseau de 400 référents académiques et départementaux pour traiter les situations sensibles.
Pour les élèves, le dispositif Mon Soutien Psy a été renforcé pour leur prise en charge : il permet à toute personne (dès 3 ans) angoissée, déprimée ou en souffrance psychique, de bénéficier de séances d’accompagnement psychologique avec une prise en charge par l’Assurance Maladie.
Le plan interministériel de lutte contre le harcèlement à l’école a amplifié les actions éducatives, préventives et sécuritaires, notamment :
  • Le transfert de l’élève harceleur dans un autre établissement scolaire, la saisine du procureur de la République en cas de situation préoccupante, des stages de citoyenneté voire une réparation pénale et des sanctions pour le harceleur, dont le bannissement des réseaux sociaux…
  • La formation des personnels de l’éducation, de la santé et des éducateurs sportifs fait aussi partie des actions amplifiées ces derniers mois.
En effet, moins de six écoliers sur dix subissant un nombre important d’atteintes en réfèrent à un personnel de l’école, mois de 40 % des collégiens et à peine 30 % des lycéens, les adolescents se confiant davantage aux autres élèves (questionnaires novembre 2023).

« Parce que cette réalité est insoutenable, ensemble soyons intransigeants »

Une première campagne de sensibilisation intitulée « Ne minimisons pas ce que vivent les enfants », en novembre 2023, a été lancée par le Gouvernement, pour éveiller les consciences sur la gravité du harcèlement à l’école, soulignant les écarts de perception entre jeunes et adultes.
En 2024, une deuxième phase de la campagne de lutte contre le harcèlement  à l’école, « Parce que cette réalité est insoutenable, ensemble soyons intransigeants », a approfondi la sensibilisation avec une expérience immersive mettant des adultes face à des situations de harcèlement, pour susciter une prise de conscience plus vive.

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