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Les femmes dans la Résistance

Publié le 18/09/2024|Modifié le 31/07/2024

À l'occasion des Journées européennes du patrimoine et des 80 ans de la Libération de la France, plongez dans l'histoire des femmes dans la Résistance.

Présentation de l'exposition

De quoi parle l'exposition ?

Entre 1940 et 1944 c’était la guerre. Les militaires nazis ont envahi la France.
Beaucoup d’hommes et de femmes leur ont résisté.
C’étaient des Résistants et des Résistantes.
Les historiens ont surtout évoqué les hommes Résistants après la guerre.
Pourtant les femmes ont été aussi très importantes pendant la Résistance française.
Par exemple :
  • les femmes aidaient des juifs poursuivis par les nazis à s’enfuir à l’étranger,
  • elles soignaient des Résistants blessés,
  • elles aidaient les Résistants à communiquer entre eux en faisant passer des messages en cachette…
Les historiens s'intéressent aujourd'hui au rôle des femmes dans la Résistance.
C'est ce que présente cette exposition.

Qui présente cette exposition ?

C’est la Fondation de la Résistance qui présente cette exposition.
D'anciens Résistants et des historiens créent la Fondation de la Résistance en 1993 pour :
  • continuer à faire des recherches et mieux comprendre l’histoire,
  • apprendre aux gens pourquoi et comment s’est passée la Résistance,
  • aider à se rappeler ce que les Résistants ont fait pour la France.
La Fondation de la Résistance se trouve 30 boulevard des Invalides - 75007 Paris
Pour plus d'informations, cliquez sur : fondationresistance.org ou museedelaresistanceenligne.org
Photo de Simone Segouin en août 1944 - Source : Photo12

Photo de Simone Segouin en août 1944

Photo de Simone Segouin en août 1944 - Photo12
Simone Segouin était une Résistante.
Sur cette photo elle tient un pistolet-mitrailleur.

On a beaucoup utilisé cette photo pour montrer des femmes Résistantes.
En réalité peu de femmes ont fait de la Résistance avec des armes.
Photo : Imprimerie clandestine du groupe Défense de la France - Source : Coll. Fondation de la Résistance/photo Défense de la France

Photo : Imprimerie clandestine du groupe Défense de la France

Photo : Imprimerie clandestine du groupe Défense de la France - Coll. Fondation de la Résistance/photo Défense de la France
Défense de la France est un journal clandestin très important pendant la Résistance.
Un journal clandestin est un journal fait en secret.
Ces journaux étaient interdits.

Les Résistants écrivaient des journaux clandestins pour donner des informations et encourager les gens à résister.
Beaucoup d’étudiantes parisiennes ont participé à la fabrication du journal Défense de la France.
Elles devaient être très prudentes.

La défaite de la France et l'arrivée des militaires allemands

Le 1 ier septembre 1939 l’Allemagne attaque la Pologne. Le 3 septembre 1939, la France déclare la guerre à l’Allemagne. La France pense être forte grâce à :
  • son armée,
  • ses colonies. Les colonies sont des territoires hors de France qui appartiennent à la France. Par exemple le Maroc était une colonie Française. Les hommes qui habitaient dans les colonies pouvaient rejoindre les soldats,
  • ses alliés britanniques, c’est-à-dire le Royaume Uni. Des alliés sont des pays amis qui combattent ensemble.
Le Royaume-Uni est composé de :
  1. L'Angleterre.
  2. L'Écosse.
  3. Le Pays de Galles.
  4. L'Irlande.
L’Allemagne attaque la France le 10 mai 1940.
Les Allemands battent les Français et leurs alliés.
Les militaires allemands envahissent une grande partie de la France.
La bataille a duré à peine 2 mois.
La France a perdu la bataille, on dit que c’est la défaite.

La France après la défaite

Photo de l'arrivée de convois allemands à Paris en juin 1940 - Source : Service historique de la Défense, Vincennes/fonds du Comité d’histoire de la Deuxième Guerre mondiale

Photo de l'arrivée de convois allemands à Paris en juin 1940

Photo de l'arrivée de convois allemands à Paris en juin 1940 - Service historique de la Défense, Vincennes/fonds du Comité d’histoire de la Deuxième Guerre mondiale
Beaucoup de Français ont eu honte de voir les militaires allemands occuper leur région.
À cause de la défaite de 1940 la France s’écroule.
Les armées françaises reculent.
Les gens sont paniqués, et ils fuient vers le sud de la France.
Entre 7 et 8 millions de personnes partent de chez eux et fuient.
Cette fuite s'appelle l'exode.
Photo de l'exode dans la campagne - Source : Service historique de la Défense, Vincennes/fonds du Comité d’histoire de la Deuxième Guerre mondiale

Photo de l'exode dans la campagne

Photo de l'exode dans la campagne - Service historique de la Défense, Vincennes/fonds du Comité d’histoire de la Deuxième Guerre mondiale

La France pendant l'Occupation

La période pendant laquelle les militaires allemands sont en France s’appelle l’Occupation.
Le maréchal Pétain qui gouverne la France pense que l'Allemagne va gagner.
Il choisit de signer l'armistice le 22 juin 1940.
L’armistice est un accord entre 2 pays pour arrêter de se battre.

C'est une pause dans la guerre. L’accord de l’armistice dit que la France est divisée en 2 parties :
  • une zone occupée par les militaires allemands au nord de la France
  • une zone pas occupée par les Allemands appelée zone libre au sud de la France.

La Collaboration

L'administration française doit travailler avec les militaires allemands dans la zone occupée.
Cela s’appelle la Collaboration.
Le maréchal Pétain rencontre Hitler le 24 octobre 1940.
C’est le début de la Collaboration entre la France et l'Allemagne.
Le maréchal Pétain crée un régime autoritaire appelé l'État français.
C’est -à-dire que Pétain est seul à tous les pouvoirs et les Français sont obligés de collaborer.
Le gouvernement déménage dans la ville de Vichy.
C’est pour cela que cela s’appelle le gouvernement de Vichy.
Le gouvernement de Vichy remplace la 3 ièmè République.
Image de Pétain dans un livre donné à des élèves en 1941 - Source : Archives nationales, CP/72AJ/1026/17

Image de Pétain dans un livre donné à des élèves en 1941

Image de Pétain dans un livre donné à des élèves en 1941 - Archives nationales, CP/72AJ/1026/17
Les ministres du gouvernement de Vichy admirent beaucoup le maréchal Pétain.
Le général de Gaulle est parti à Londres.
Il n'est pas d'accord avec l'armistice.
Il parle à la radio aux Français le 18 juin.
Le général de Gaulle demande aux Français de continuer à se battre avec lui.
Il devient le chef de la France libre.

Comment la Résistance naît et se développe en France

La Résistance nait à Londres

Résister c’est refuser ce que demande le gouvernement de Vichy.
C’est difficile de résister au début de l'Occupation.
Il faut prendre des risques et désobéir au maréchal Pétain.
Tout le monde craint le maréchal Pétain.
Photo du général de Gaulle - Source : Service historique de la Défense, Vincennes/fonds du Comité d’histoire de la Deuxième Guerre mondiale

Photo du général de Gaulle

Photo du général de Gaulle - Service historique de la Défense, Vincennes/fonds du Comité d’histoire de la Deuxième Guerre mondiale
Les Français connaissent le maréchal Pétain.
Mais les Français ne connaissent pas le général Charles de Gaulle.
Le général de Gaulle est à Londres quand il leur parle à la radio le 18 juin 1940.
Il montre avec la France libre qu’on peut se battre depuis l'extérieur de la France.
Des photos du Général de Gaulle sont rapidement diffusées en France pour aider les gens à mieux le connaître.

La Résistance s'organise en France

Les Résistants s'organisent progressivement. Ils créent des groupes.
Ces groupes :
  • aident les gens à s'évader,
  • donnent des informations aux alliés,
  • font des sabotages. 
Par exemple les Résistants font exploser des lignes téléphoniques pour empêcher les Allemands de communiquer.

Il y a 268 groupes de Résistants à la fin de la guerre.
Photo : La famille Fillerin à l'automne 1942 - Source : La Coupole, Collection Lesage

Photo : La famille Fillerin à l'automne 1942

Photo : La famille Fillerin à l'automne 1942 - La Coupole, Collection Lesage
L’avion de 3 aviateurs britanniques a été abattu dans le nord de la France.
Les 3 aviateurs sont pris en photo avec plusieurs femmes de la famille Fillerin.
La famille Fillerin travaillait avec 2 groupes de Résistants.
Ils aidaient des aviateurs alliés à s’évader de la zone occupée.
La famille Fillerin a secouru 37 militaires alliés.

Des groupes s’organisent pour écrire fabriquer et distribuer des journaux clandestins c’est-à-dire faits en secret.
Par exemple :
  • Libération-Nord ou Défense de la France en zone occupée,
  • Combat, ou Franc-Tireur en zone non occupée.
Affiche : La France vous parle - Source : Archives nationales, CP/72AJ/1482

Affiche : La France vous parle

Affiche : La France vous parle - Archives nationales, CP/72AJ/1482
Cette affiche est faite à Alger en 1943.
L’affiche présente les titres de quelques journaux clandestins.
La France combattante est le groupe qui a imprimé l’affiche

La Résistance s'installe sur toute la France

La situation de la France devient de plus en plus difficile en 1942 :
  • de nombreux juifs sont arrêtés pendant l’été,
  • les soldats allemands occupent le sud de la France en novembre 1942,
  • beaucoup de travailleurs français doivent travailler pour les Allemands.
De plus en plus de Français refusent cette situation.
Ils rejoignent des groupes de Résistants.

Le général de Gaulle envoie Jean Moulin en France.
Jean Moulin est un Résistant célèbre.
Jean Moulin réunit les représentants des groupes de Résistance du nord et du sud de la France.
Il crée un gouvernement de la Résistance appelé le Conseil national de la Résistance.

Comment vivent les femmes pendant l'Occupation de la France

Le gouvernement de Vichy veut que les femmes soient de bonnes épouses et mères.
Selon le gouvernement de Vichy les femmes doivent rester à la maison.
Et en même temps certaines femmes doivent remplacer les hommes dans les usines ou dans les champs parce que les hommes sont prisonniers en Allemagne.
Ce sont deux rôles contradictoires.

Le gouvernement de Vichy veut les femmes à la maison

Le gouvernement de Vichy crée des lois pour limiter le travail des femmes.
Il veut que les femmes soient :
  • des mères,
  • des épouses,
  • des ménagères c’est-à-dire qu’elles s’occupent de la maison et des tâches ménagères comme le nettoyage, la cuisine et le linge.
Le gouvernement de Vichy encourage les femmes à faire des enfants :
  • une loi du 2 avril 1941 interdit aux couples de divorcer pendant les 3 premières années de mariage,
  • l’avortement peut être puni de la peine de mort.
Affiche faite par l’État français pour la Fête des mères du dimanche 30 mai 1943 - Source : Archives nationales, CP/72AJ/1236

Affiche faite par l’État français pour la Fête des mères du dimanche 30 mai 1943

Affiche faite par l’État français pour la Fête des mères du dimanche 30 mai 1943 - Archives nationales, CP/72AJ/1236
La fête des mères est très importante pour la propagande du gouvernement de Vichy.
La propagande c’est ce que dit le gouvernement pour que les gens pensent comme lui.

Les femmes remplacent parfois les hommes

Certaines femmes deviennent plus indépendantes, c’est-à-dire qu’elles peuvent décider et agir seules.
Comme les hommes sont prisonniers de guerre en Allemagne il n’y a plus de salaire à la maison.
Les femmes doivent parfois remplacer les hommes au travail.

Les femmes luttent pour avoir plus de nourriture

La nourriture manque en France et le gouvernement limite les achats des Français.
Chaque personne peut acheter une petite quantité de nourriture.
Cela s’appelle le rationnement.
On utilise des tickets de rationnement pour faire les courses.
Photo : Une file d’attente devant une charcuterie à Saint-Brieuc en Bretagne - Source : Service historique de la Défense, Vincennes/fonds du Comité d’histoire de la Deuxième Guerre mondiale

Photo : Une file d’attente devant une charcuterie à Saint-Brieuc en Bretagne

Photo : Une file d’attente devant une charcuterie à Saint-Brieuc en Bretagne - Service historique de la Défense, Vincennes/fonds du Comité d’histoire de la Deuxième Guerre mondiale
Les femmes font la queue pendant très longtemps devant les magasins pour acheter à manger avec leurs tickets de rationnement.
Les femmes manifestent car le gouvernement de Vichy ne donne pas assez de nourriture à tous.
Parfois les femmes décident seules de manifester.
Parfois le Parti communiste encourage les femmes à manifester.
Le Parti communiste est un parti politique qui lutte contre le gouvernement de Vichy.
Document appelé : Bulletin clandestin des Comités populaires féminins. Il date de janvier 1941. - Source : Musée de la Résistance nationale àChampigny-sur-Marne (AAMRN)/Collection historique, 1985

Document appelé : Bulletin clandestin des Comités populaires féminins. Il date de janvier 1941.

Document appelé : Bulletin clandestin des Comités populaires féminins. Il date de janvier 1941. - Musée de la Résistance nationale àChampigny-sur-Marne (AAMRN)/Collection historique, 1985
Ce journal est un journal clandestin communiste.

Il demande aux femmes :
  • de manifester pour avoir plus de nourriture.
  • de se battre pour libérer la France des Allemands.

Les femmes dans les premières organisations de la Résistance en France

Il y a presque deux millions de soldats français prisonniers.
Les femmes sont souvent les premières à résister.
On dit qu’elles sont pionnières.

Il y a plus de femmes au début de la Résistance qu’à la fin de la guerre.
Photo : une Résistante tape des notes sur une machine à écrire - Source : Coll. Fondation de la Résistance/photo Défense de la France

Photo : une Résistante tape des notes sur une machine à écrire

Photo : une Résistante tape des notes sur une machine à écrire - Coll. Fondation de la Résistance/photo Défense de la France
Christiane Parouty tape les notes de Michel Danchin sur une machine à écrire.
Les femmes font des choses importantes dans les groupes de Résistants.

Par exemple :
  • Yvonne Oddon travaille dans une bibliothèque à Paris. Elle crée un groupe de Résistants appelé Réseau du musée de l’Homme en juillet 1940.
Il y a une femme sur trois personnes dans le groupe au début de l’année 1941.
 
  • Hélène Mordkovitch avec Jacqueline Pardon et Charlotte Nadel sont des Résistantes importantes à l’école la Sorbonne de Paris. Elles aident Philippe Viannay et Robert Salmon à créer le groupe de Résistance appelé Défense de la France.
Photo : Yvonne Odon - Source : Service historique de la Défense, Vincennes 16 P 448886

Photo : Yvonne Odon

Photo : Yvonne Odon - Service historique de la Défense, Vincennes 16 P 448886
Yvonne Oddon travaille à la bibliothèque du musée de l’Homme à Paris.
Elle participe à la création du groupe appelé Musée de l’homme.
Photo : Hélène Mordkovitch Viannay - Source : Coll. Fondation de la Résistance/photo Défense de la France

Photo : Hélène Mordkovitch Viannay

Photo : Hélène Mordkovitch Viannay - Coll. Fondation de la Résistance/photo Défense de la France
Hélène Mordkovitch-Viannay participe à la création du groupe appelé Défense de la France.
Elle engage beaucoup de femmes dans son groupe de Résistantes.
Des femmes participent aussi aux premiers groupes de Résistance en zone Sud.
Par exemple
  • Berty Albrecht dans le groupe appelé Combat,
  • Lucie Aubrac dans le groupe Libération-Sud.
Photo : Berty Albrecht - Source : Musée de l’Ordre de la Libération

Photo : Berty Albrecht

Photo : Berty Albrecht - Musée de l’Ordre de la Libération
Berty Albrecht aide Henri Frenay à créer et développer le groupe appelé Combat.
Combat est le groupe de Résistants le plus important de la zone Sud.

Des femmes rejoignent De Gaulle

Beaucoup de Françaises ont répondu à l’appel du général de Gaulle pendant l’été 1940.
Normalement les combats sont réservés aux hommes.

Les femmes font des métiers pour aider les hommes comme :
  • secrétaires
  • conductrices
  • infirmières ou médecins
Mais certaines femmes s'engagent quand même.
Leur engagement militaire est donc exceptionnel.
Ces femmes viennent de partout.

Mais elles aiment toutes la France et refusent la défaite.
Elles demandent au général de Gaulle de rejoindre les Forces Françaises Libres ou FFL.
C’est l’armée de Résistants et de soldats créée par le général de Gaulle.

Le général de Gaulle crée une unité militaire pour accueillir les femmes en octobre 1940

Une unité c’est un groupe de militaires.
Cette unité s'appelle le Corps des volontaires françaises ou CVF.
Le CVF est divisé en 3 sections : la terre, la mer et l’air.
Simonne Mathieu dirige cette unité au début.
Simonne Mathieu est une championne de tennis.
Presque 600 femmes rejoignent cette unité.
Photo : le Corps des volontaires françaises en décembre 1940 - Source : Coll. Fondation de la Résistance/fonds Paulette Levalleur

Photo : le Corps des volontaires françaises en décembre 1940

Photo : le Corps des volontaires françaises en décembre 1940 - Coll. Fondation de la Résistance/fonds Paulette Levalleur
Simonne Mathieu devant un premier groupe de femmes militaires du Corps des volontaires françaises.

Les femmes aident l’armée d’Afrique de 1942 à 1944

Le Maroc et l’Algérie sont des territoires français en Afrique.
Les Allemands veulent aussi envahir ces territoires.
L’Armée d’Afrique combat avec nos alliés au Maroc et en Algérie.
Le général Merlin crée le Corps féminin des transmissions CFT en décembre 1942.
C’est une unité de femmes militaires.
Elles s’occupent des transmissions, c’est-à-dire des systèmes pour communiquer.
Les femmes participent au combat dans l’Armée d’Afrique, par exemple en Tunisie.
Les Forces françaises libres ou FFL et l'armée d'Afrique se réunissent en été 1943.
Elles créent l'armée de la Libération.
Des femmes de l’armée de la Libération vont à Alger pour aider l’armée de l’air et l’armée de terre.
Alla Dumesnil dirige un groupe de femmes militaires qui aident l'armée de l'air.
La célèbre chanteuse Joséphine Baker rejoint ce groupe en mai 1944.
Jusqu’à la fin de la guerre, les femmes volontaires de la France libre participent à toutes les opérations militaires en Afrique.
Symbole du Corps des volontaires françaises - Source : Musée de l’Ordre de la Libération/photo A. Roiné

Symbole du Corps des volontaires françaises

Symbole du Corps des volontaires françaises - Musée de l’Ordre de la Libération/photo A. Roiné
Marie Hackin a sûrement créé ce symbole.
Marie Hackin participe à la création du Corps des volontaires françaises.
Elle meurt en mer avec son mari pendant une mission militaire en février 1944.
Photo : Corps des volontaires françaises - Source : Musée de la Libération de Paris, musée du général Leclerc, musée Jean Moulin/coll. Tereska Torrès

Photo : Corps des volontaires françaises

Photo : Corps des volontaires françaises - Musée de la Libération de Paris, musée du général Leclerc, musée Jean Moulin/coll. Tereska Torrès
Une partie du groupe du Corps des volontaires françaises est prise en photo en uniforme.

Les intendantes de la Résistance

L’historienne Claire Andrieu dit que les femmes sont les intendantes de la Résistance.
Une intendante est une personne qui aide dans l’organisation des tâches.
Une intendante n’est pas la personne qui dirige les choses.
Les Résistantes ont des rôles que les hommes n’ont pas, en général comme secrétaires.
Quelques femmes seulement dirigent, par exemple :
  • Marie-Madeleine Fourcade qui dirige le groupe de Résistants Alliance,
  • Lucie Aubrac qui participe à la direction du groupe Libération-Sud.
Pourtant le rôle des femmes est très important :
  • elles font des tâches administratives pour les journaux clandestins,
  • elles s’occupent des services sociaux dans les groupes de Résistants.
Ces services aident les familles des personnes arrêtées et envoyées dans les camps de concentration.
Les camps de concentration sont des endroits où les nazis enferment torturent et tuent des juifs ou des Résistants.
Les nazis étaient un groupe politique en Allemagne dirigé par Adolf Hitler.
Ils croyaient que certaines personnes étaient supérieures aux autres.
Ils ont maltraité et tué des millions de personnes pendant la Seconde Guerre mondiale.
  • elles aident à nourrir et à s’occuper de prisonniers évadés.
  • elles sont agents de liaison.
Cela veut dire qu’elles transportent et distribuent les messages et documents entre les groupes de Résistants.
Photo dans l’atelier de fabrication du journal Défense de la France à Paris - Source : Coll. Fondation de la Résistance/photo Défense de la France

Photo dans l’atelier de fabrication du journal Défense de la France à Paris

Photo dans l’atelier de fabrication du journal Défense de la France à Paris - Coll. Fondation de la Résistance/photo Défense de la France
Sur cette photo on voit Charlotte Nadel et Alain Radiguer.
Charlotte Nadel a fait une formation pour fabriquer un journal.
Elle a créé l’atelier de fabrication du journal et dirige ce journal jusqu’à la Libération.
De faux papiers fabriqués par le groupe Défense de la France - Source : Archives nationales/fonds Charlotte Nadel et Ariane Kohn/cote provisoire : 72 AJ/NC_Privés/22

De faux papiers fabriqués par le groupe Défense de la France

De faux papiers fabriqués par le groupe Défense de la France - Archives nationales/fonds Charlotte Nadel et Ariane Kohn/cote provisoire : 72 AJ/NC_Privés/22
Les groupes de la Résistance fabriquent beaucoup de faux-papiers.
Les faux-papiers c’est une fausse identité.
Avec les faux papiers, des Résistants et beaucoup de Français ont pu fuir ou de se cacher.
Des femmes employées dans les préfectures ou les mairies fournissent le matériel pour fabriquer ces faux papiers, par exemple les tampons.
Défilé de femmes agents de liaison le 20 août 1944 - Source : André Carteron/Archives départementales de Haute-Savoie, 7 Fi 1271/conseil départemental de Haute-Savoie

Défilé de femmes agents de liaison le 20 août 1944

Défilé de femmes agents de liaison le 20 août 1944 - André Carteron/Archives départementales de Haute-Savoie, 7 Fi 1271/conseil départemental de Haute-Savoie
Le plus souvent, les femmes agents de liaison circulaient en vélo.
Sur cette photo, les agents de liaison défilent en vélo à Annecy en Haute Savoie pour fêter le départ des Allemands en 1944.

Comment les femmes aident les maquisards

Un maquisard est une personne qui se cache dans les maquis pour lutter contre les ennemis.
Les maquis ce sont des lieux discrets aménagés en forêt ou dans les montagnes.

La naissance des maquis en 1943

Les Allemands occupent la zone Sud en novembre 1942.
Ils forcent des travailleurs français à quitter la France pour travailler en l'Allemagne.
C’est le Service du travail obligatoire ou STO.
Des jeunes français se cachent dans les maquis pour éviter le STO.
La Résistance aide et organise ces maquis.
Les maquis sont vite prêts à combattre contre les Allemands.

Les maquisards ont besoin de l’aide des femmes

Il n’y a que des hommes dans les maquis.
Les maquis ne sont pas organisés pour accueillir les femmes.
Les femmes aident pourtant les maquis à partir de l’extérieur.
Elles sont agents de liaison ou font des missions ponctuelles comme apporter de la nourriture ou soigner les blessés.
Une jeune femme et un homme transportent des choses pour le maquis de Seine-et-Oise en août 1944 - Source : Coll. Fondation de la Résistance/photo Défense de la France

Une jeune femme et un homme transportent des choses pour le maquis de Seine-et-Oise en août 1944

Une jeune femme et un homme transportent des choses pour le maquis de Seine-et-Oise en août 1944 - Coll. Fondation de la Résistance/photo Défense de la France
Ces femmes aident les maquisards en leur donnant la nourriture ou les soins dont ils ont besoin.
Certaines prennent beaucoup de risques, comme les infirmières de la grotte de la Luire dans le Vercors.
Photo : les infirmières de la grotte de la Luire au maquis du Vercors - Source : Service historique de la Défense, Vincennes/fonds du Comité d’histoire de la Deuxième Guerre mondiale

Photo : les infirmières de la grotte de la Luire au maquis du Vercors

Photo : les infirmières de la grotte de la Luire au maquis du Vercors - Service historique de la Défense, Vincennes/fonds du Comité d’histoire de la Deuxième Guerre mondiale
Des médecins et des infirmières soignent des maquisards dans la grotte de la Luire à l'été 1944.
Tous les blessés et les médecins seront tués par les Allemands le 27 juillet 1944.
Les infirmières seront envoyées dans un camp de concentration.

Deux femmes cheffes dans la Résistance

Lucie Aubrac et Marie-Madeleine Fourcade ont des rôles de cheffes dans la Résistance.
On parle souvent d'elles pour montrer l'importance des femmes dans la Résistance.

Lucie Aubrac

Lucie Aubrac est née en 1912 à Paris.
Elle fait partie d’un groupe politique de jeunes communistes dans les années 1930.
Lucie étudie et obtient son diplôme d'histoire et de géographie.
Lucie et son mari Raymond Samuel refusent l'Occupation et le régime de Vichy.
Lucie et son marie participent à la création du groupe de Résistance appelé Libération-Sud en 1941.
Lucie est professeur et mère d'un enfant.
Elle fait des activités clandestines très dangereuses.
Raymond Samuel est arrêté avec Jean Moulin le 21 juin 1943 et Lucie organise l’évasion de son mari.
La famille quitte la France après cette évasion et s’installe à Londres en février 1944.
Beaucoup de Résistants admirent Lucie Aubrac.
Elle parle à la radio BBC pour encourager les femmes françaises à résister.
Elle continue à travailler dans des associations après la guerre pour partager l’histoire de la Résistance.
Lucie Aubrac meurt en 2007.
Photo : Lucie Aubrac devant le lycée de jeunes filles Edgar Quinet à Lyon en 1943 - Source : Photo familiale d’Élisabeth Helfer-Aubrac

Photo : Lucie Aubrac devant le lycée de jeunes filles Edgar Quinet à Lyon en 1943

Photo : Lucie Aubrac devant le lycée de jeunes filles Edgar Quinet à Lyon en 1943 - Photo familiale d’Élisabeth Helfer-Aubrac
Lucie Aubrac était à la fois professeure, mère de famille et Résistante.
Lucie Aubrac est une femme extraordinaire de la Résistance.

Marie Madeleine Fourcade

Marie-Madeleine Fourcade est née en 1909 à Marseille dans une famille riche.
Elle travaille dans un foyer de la Légion à Vichy au début de l'Occupation.
Ce foyer aide à créer un réseau de renseignements appelé Alliance.
C’est un groupe de personnes qui réussissent à obtenir des informations importantes.
Par exemple ils savent :
  • espionner des gens,
  • écouter des conversations,
  • observer des gens.
Le réseau de renseignements transmet ces informations pour aider à lutter contre les Allemands.
Marie-Madeleine devient directrice du groupe Alliance en mai 1941.
C’est la première femme chef d’un groupe de Résistance.
Les agents du réseau ont tous des noms d'animaux.
Les Britanniques peuvent être choqués si une femme dirige un groupe.
Son nom est Hérisson pour que les Britanniques pensent que le réseau est dirigé par un homme.
Marie-Madeleine est arrêtée en 1943. Elle s'évade et part à Londres.
Après la Libération elle aide le Général de Gaulle qui veut devenir chef du gouvernement en 1958.
Elle travaille dans des associations pour partager l’histoire de la Résistance.
Marie Madeleine est élue députée européenne entre 1980 et 1981.
Marie-Madeleine Fourcade meurt en 1989.
Photo : Marie-Madeleine Fourcade en juin 1945 en Allemagne - Source : Photo familiale Jacques Fourcade

Photo : Marie-Madeleine Fourcade en juin 1945 en Allemagne

Photo : Marie-Madeleine Fourcade en juin 1945 en Allemagne - Photo familiale Jacques Fourcade
Marie Madeleine Fourcade est la première femme chef d’un groupe de la Résistance en mai 1941.

Deux Résistantes qui ont connu les camps de concentration

Germaine Tillion et Geneviève de Gaulle-Anthonioz sont devenues Résistantes très jeunes.
Elles ont été arrêtées et envoyées au camp de concentration de Ravensbrück.
Elles ont raconté l’horreur de ces camps aux jeunes après la guerre.
Germaine Tillion et Geneviève de Gaulle-Anthonioz sont enterrées au Panthéon.
Le Panthéon est un grand bâtiment à Paris avec les tombeaux de personnes importantes de l'histoire de France.

Germaine Tillion

Germaine Tillion est née en 1907.
Elle est ethnologue au Musée de l’Homme à Paris. Une ethnologue étudie les cultures des peuples.
Avant la guerre, elle étudie les tribus de l’Aurès en Algérie.
Elle retourne à Paris en juin 1940 et dirige une association pour aider les prisonniers de guerre évadés.
Elle travaille aussi avec le groupe de Résistants du musée de l’Homme.
Elle est arrêtée le 13 août 1942.
Puis elle est envoyée en Allemagne, au camp de concentration de Ravensbrück.

Elle revient en France en juillet 1945.
Elle parle à la place de toutes les déportées françaises aux procès des nazis.
Elle trouve et fait connaître beaucoup de documents sur la Résistance et les camps de concentration après la guerre.
Germaine Tillion meurt en 2008.
Photo : Germaine Tillion - Source : Louis MONIER/ Gamma-Rapho via Getty Images

Photo : Germaine Tillion

Photo : Germaine Tillion - Louis MONIER/ Gamma-Rapho via Getty Images
Germaine Tillion fait partie du groupe de Résistants du musée de l’Homme.

Geneviève de Gaulle Anthonioz

Geneviève de Gaulle est née en 1920.
C’est la nièce du Général de Gaulle.
Elle devient plus tard Geneviève de Gaulle-Anthonioz.
Elle commence des études d’histoire à Rennes en 1939.
Elle sait que les nazis sont dangereux.
Elle refuse l’Occupation dès le début.
Elle arrache un drapeau nazi sur un pont de Rennes.
C’est sa première action de Résistante.
Elle rejoint le groupe Défense de la France en avril 1943 et choisit le nom de Résistante Gallia.
C’est la seule femme qui écrit 2 articles sur Charles de Gaulle dans le journal du groupe Défense de la France en 1943.
Geneviève de Gaulle Anthonioz est arrêtée le 20 juillet 1943.
Puis elle est envoyée en Allemagne au camp de concentration de Ravensbrück.
Elle travaille avec l’Association des déportées et internées de la Résistance, ou ADIR, après la guerre.
En 1964, elle est élue présidente d’ATD Quart Monde. C’est une association qui aide les gens pauvres et exclus de la société.
Geneviève de Gaulle-Anthonioz meurt en 2002.
Photo : groupe Défense de la France à Taverny au printemps 1943 - Source : Coll. Fondation de la Résistance/photo Défense de la France

Photo : groupe Défense de la France à Taverny au printemps 1943

Photo : groupe Défense de la France à Taverny au printemps 1943 - Coll. Fondation de la Résistance/photo Défense de la France
On voit sur cette photo trois étudiants du groupe Défense de la France :
  • Marguerite-Marie Houdy. Ses parents ont prêté leur maison de campagne pour installer une imprimerie clandestine.
  • Geneviève de Gaulle qui fume sa pipe.
  • Et Hubert Viannay.
Photo : Geneviève de Gaulle - Source : Keystone-France\Gamma-Rapho via Getty Images

Photo : Geneviève de Gaulle

Photo : Geneviève de Gaulle - Keystone-France\Gamma-Rapho via Getty Images
Geneviève de Gaulle un peu après son retour du camp de concentration.

Deux femmes qui organisent la Résistance

Peu de femmes ont été des chefs dans la Résistance.

Mais beaucoup de femmes ont eu des rôles très utiles.Elles travaillaient dans les services de renseignements des groupes de Résistants ou dans les services de direction des armées comme Cristina Boïco et Janine Carlotti.

Cristina BoÏco crée le service de renseignements du groupe FTP MOI

Cristina Boïco nait en Roumanie en 1916.
Elle quitte son pays et s’installe à Paris en 1938 pour faire des études de biologie.
Elle fait partie du groupe de Résistants appelé FTP-MOI en 1942.
Elle récupère des produits chimiques dans les laboratoires de l’école la Sorbonne.
Elle fabrique des explosifs avec ces produits.
Elle organise le service de renseignements des FTP-MOI.
Elle écrit toutes les notes et vérifie tous les renseignements.
Les nazis arrêtent les Résistants du groupe FTP MOI en 1944.
Les nazis font des affiches rouges pour montrer les photos des Résistants et dire qu'ils sont des criminels.
Les nazis organisent le procès des Résistants.
C’est le procès de l’Affiche rouge.
23 Résistants sont condamnés à mort et tués le 21 février 1944.
Cristina n’est pas arrêtée et devient responsable dans le groupe FTP-MOI de la zone Nord en 1944.
Elle s'occupe d’engager les Résistants dans le groupe.
Elle retourne en Roumanie après la Libération et devient professeur de biologie.
Cristina Boïco meurt en 2002.
Photo : Cristiana Boïco - Source : Photo familiale Annick Boïco

Photo : Cristiana Boïco

Photo : Cristiana Boïco - Photo familiale Annick Boïco

Janine Carlotti est secrétaire du chef du groupe Franc-Tireur

Janine Carlotti nait en 1920 en Haute-Corse.
Elle est étudiante en médecine.
Elle devient Résistante en 1943.
Elle devient la secrétaire personnelle de Jean-Pierre Levy, chef du groupe Franc-Tireur en France.
Elle fait aussi la liaison avec la direction du groupe Mouvement de Libération nationale, ou MLN.
Janine Carlotti est arrêtée à Paris le 5 août 1944.
Elle est torturée par la police nazie.

Elle est envoyée au camp de concentration de Ravensbrück le 21 août et dans différents centres de travail.
Elle est faible et malade et est hospitalisée pendant 5 mois.
Janine Carlotti-Levy travaille avec l’Association des déportées et internées de la Résistance (ADIR) après la guerre.
Elle meurt en 2013.
Photo : Janine Carlotti en 1940 - Source : Photographie familiale Gilles Pierre Levy

Photo : Janine Carlotti en 1940

Photo : Janine Carlotti en 1940 - Photographie familiale Gilles Pierre Levy
Janine Carlotti est secrétaire du chef du mouvement Franc-Tireur.
Elle part dans l’un des derniers trains qui emporte des gens dans les camps de concentration.
Agenda de Janine Carlotti - Source : Archives nationales/72AJ/NC-JPL/13

Agenda de Janine Carlotti

Agenda de Janine Carlotti - Archives nationales/72AJ/NC-JPL/13
Janine Carlotti écrit ce qu’elle vit dans le camp de concentration dans un agenda.
De février à octobre 1945, elle raconte la vie difficile dans les camps et comment elle attend de rentrer en France.

Deux femmes dans la lutte armée

Dans la période de la Résistance, on pensait que seuls les hommes pouvaient se battre avec des armes.
Cela s’appelle la lutte armée.
Très peu de femmes ont participé à la lutte armée.
Certaines femmes ont combattu dans la France libre et la Résistance intérieure.
Par exemple Jeanne Bohec et Simone Segouin.

Jeanne Bohec, appelée la plastiqueuse à bicyclette

Jeanne Bohec naît en Bretagne en 1919.
Elle étudie les mathématiques à Angers en 1939.
Elle veut défendre son pays.
Elle part à Brest pour travailler dans une usine qui fabrique de la poudre à canon.
Jeanne part en Angleterre le 18 juin 1940.
Elle rentre dans les équipes de militaires femmes et fait partie des services secrets du groupe la France libre.
Jeanne est chimiste et spécialiste des explosifs.
Elle fait une formation de sabotage en Angleterre.
Elle est parachutée en France le 29 février 1944.
En Bretagne, elle apprend à des Résistants à faire du sabotage.
Par exemple : à faire exploser des ponts pour empêcher les militaires allemands d’avancer.
On dit aussi plastiquer un pont.
Comme elle se déplace en vélo on l’appelle la plastiqueuse à bicyclette.
Elle finit ses études et devient professeur de mathématiques à Paris à la fin de la guerre.
Elle reste fidèle à ses camarades de la Résistance.
Elle travaille avec des associations et est l’adjoint du maire du 18ième arrondissement de Paris.
Jeanne Bohec meurt en 2010.
Photo : Jeanne Bohec - Source : Service Historique de la Défense, Vincennes/16P 67 268

Photo : Jeanne Bohec

Photo : Jeanne Bohec - Service Historique de la Défense, Vincennes/16P 67 268
Jeanne Bohec est photographiée le jour où elle entre dans le groupe la France libre à Londres le 6 janvier 1941.
Rapport sur la formation de Jeanne Bohec - Source : Service historique de la Défense, Vincennes/16P 67 268

Rapport sur la formation de Jeanne Bohec

Rapport sur la formation de Jeanne Bohec - Service historique de la Défense, Vincennes/16P 67 268
Ce document présente comment se passe la formation de Jeanne Bohec pour devenir instructrice de sabotage.
C’est-à-dire apprendre aux autres le sabotage.

Simone Segouin : une Résistante dans les combats armés de la Libération

Simone Segouin naît en 1925 en Eure-et-Loir.
Elle rejoint le groupe de Résistants des Francs-tireurs et partisans ou FTP en 1944.
Elle fait de nombreuses missions de liaison c’est-à-dire qu’elle transporte des messages et des informations entre les groupes de Résistants.
Elle apprend à utiliser les armes. Elle attaque des véhicules militaires nazis. Elle capture 24 soldats allemands le 20 août.
Il y a une photo très célèbre de Simone Segouin.
Elle porte le pistolet d’un soldat allemand qu’elle a capturé.
Simone participe aux combats pour libérer Paris. 
Elle reçoit la Croix de guerre pour son courage. C’est une récompense militaire donnée à certains soldats.
Simone Segouin est montrée comme un modèle de femmes dans la Résistance française.
Pourtant peu de femmes ont combattu avec les armes pendant la Résistance.
Photo : Simone Segouin - Source : Photo12

Photo : Simone Segouin

Photo : Simone Segouin - Photo12

Il faut redonner de l'importance aux femmes de la Résistance

Peu de femmes Résistantes ont reçu une récompense comme :
  • la carte des combattants volontaires de la Résistance,
  • la médaille de la Résistance.
Le général de Gaulle crée la croix de la Libération en novembre 1940.
Cette croix récompense les personnes qui ont aidé à libérer la France.
1 038 personnes ont reçu la croix de la Libération dont seulement six femmes :
  • Berty Albrecht,
  • Laure Diebold,
  • Marie Hackin,
  • Marcelle Henry,
  • Simone Michel-Lévy,
  • et Émilienne Moreau-Evrard.
Photo : La comédienne Lise Graf décorée de la Médaille militaire en 1947 aux Invalides à Paris - Source : Service historique de la Défense Vincennes/fonds du Comité d’histoire de la Deuxième Guerre mondiale

Photo : La comédienne Lise Graf décorée de la Médaille militaire en 1947 aux Invalides à Paris

Photo : La comédienne Lise Graf décorée de la Médaille militaire en 1947 aux Invalides à Paris - Service historique de la Défense Vincennes/fonds du Comité d’histoire de la Deuxième Guerre mondiale
Lise Graf est arrêtée par les Allemands en mars 1943.
Elle est jugée à Berlin en juillet 1944.
Elle doit faire 7 ans de travaux forcés.
Ce sont des travaux très durs en prison.
Elle est ensuite envoyée à Waldheim.
Les Russes libèrent Lise Graf qui rentre en France le 6 mai 1945.
Les Résistantes célèbres faisaient des actions visibles comme les hommes.
Les actions d’autres femmes se voyaient moins mais étaient aussi utiles.
Beaucoup de femmes ne se considéraient pas comme Résistantes et n'ont pas demandé de récompense.
Les femmes étaient très importantes dans la Résistance.
Henri Rol-Tanguy est chef d’un groupe de Résistants à Paris en 1944.
Il dit que la moitié de son travail aurait été impossible sans l'aide de sa femme.
Sa femme Cécile Rol-Tanguy était son agent de liaison et sa secrétaire.
Elle transportait des armes dans la poussette de ses enfants.
Des mères, des épouses, des amies et des sœurs ont aider les Résistants.
En avril 1944 les femmes obtiennent le droit de voter.
Le droit de vote est une façon de remercier les femmes pour leur rôle dans la Résistance.
Des résistantes défilent à Toulouse le 17 septembre 1944 - Source : Service historique de la Défense. Vincennes/ fonds du Comité d’histoire de la Deuxième Guerre mondiale/Photo Jean Dieuzaide

Des résistantes défilent à Toulouse le 17 septembre 1944

Des résistantes défilent à Toulouse le 17 septembre 1944 - Service historique de la Défense. Vincennes/ fonds du Comité d’histoire de la Deuxième Guerre mondiale/Photo Jean Dieuzaide
Le groupe de Résistantes appelé Matabiau défile pendant la visite du général de Gaulle à Toulouse.
Photo : une partie de l'Almanach des femmes françaises de 1946 - Source : Musée de la Résistance nationale, à Champigny-sur-Marne (AAMRN)

Photo : une partie de l'Almanach des femmes françaises de 1946

Photo : une partie de l'Almanach des femmes françaises de 1946 - Musée de la Résistance nationale, à Champigny-sur-Marne (AAMRN)
Un almanach était un livre publié chaque année avec des informations pratiques pour l'année à venir.
Par exemple des calendriers, des dates importantes.
Elles votent pour la première fois pour les élections municipales en avril-mai 1945.

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