Mesdames
et Messieurs les députés,
Mercredi
dernier, j’ai décidé d’engager la responsabilité de mon Gouvernement sur le
vote de la première partie du projet de loi de finances pour 2023.
C’est une
décision lourde, qu’aucun Gouvernement ne prend à la légère. Elle n’est pas une
facilité.
Mais dans
des temps aussi troublés, cette décision s’imposait.
Car je
veux le rappeler ici, devant les représentants de la Nation : le contexte
est grave.
A nos
portes, la guerre fait rage en Ukraine.
Et les
conséquences de ce conflit sont palpables dans la vie quotidienne de chacun :
quand les
prix de certains produits s’envolent,
quand on
doit remplir sa cuve de fioul,
quand les
inquiétudes pour passer l’hiver nous invitent à la sobriété.
L’inflation
que certains avaient remisée dans les livres d’histoire est à nouveau là.
Elle pèse
sur le pouvoir d’achat, même si les Français sont les citoyens les mieux
protégés d’Europe.
Le
dérèglement climatique n’est plus un débat de scientifiques. C’est une réalité
vue, perçue, ressentie, par chaque Français.
Mais
peut-on sérieusement, Madame la Présidente CHATELAIN, laisser croire que le
Gouvernement est responsable du dérèglement climatique à l’échelle de la
planète… mais aussi des incendies en Gironde, l’été dernier ?
C’est le
quotidien de nos compatriotes.
Ce sont
donc les préoccupations de mon Gouvernement.
Et je
sais qu’elles sont partagées sur les bancs de cet hémicycle.
Dire cela
ne signifie pas que la gravité de la situation imposerait une solution unique,
que seul
le Gouvernement serait dans le vrai,
que
toutes les propositions différentes ne seraient pas à la hauteur.
Dire
cela, Mesdames et Messieurs les députés,
c’est
rappeler, que nous avons collectivement, l’obligation d’agir et d’apporter des
réponses aux Français.
Car les
inquiétudes ou les angoisses ne peuvent que nourrir les populismes de tout
bord.
L’efficacité
de l’action publique, de l’État, face aux crises, est la première réponse à la
tentation des extrêmes.
Je ne
rejetterai jamais une option par principe ou par tactique.
Je
l’examinerai toujours au prisme de la justice, de l’efficacité et de la
cohérence.
C’est la
ligne de mon Gouvernement.
C’est au
regard de ces fondamentaux, que nous avons considéré qu’il était nécessaire
d’engager la responsabilité de mon Gouvernement.
Les
oppositions nous l’avaient dit, il y a quelques semaines, quand j’avais reçu
les présidents de groupes.
Elles
l’ont confirmé après plus de 50 heures de débat dans cet hémicycle : elles
refuseraient de voter un texte, quel qu’il soit.
Nous ne
pouvions pas laisser la France sans budget, et les Français sans protection.
Conformément
à ce que prévoit notre Constitution, nous sommes réunis pour débattre de deux
motions de censure, qui seront soumises au vote de votre Assemblée.
Et selon
les résultats, le texte sera adopté ou le Gouvernement censuré.
Débattre,
voter et en tirer les conséquences : c’est le fondement même de la
démocratie.
C’est le
fondement même de notre République.
Mesdames
et Messieurs les députés,
Deux
motions de censure ont été déposées.
La
première, issue des rangs de la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale
enchaîne les excès et les contre-vérités.
La
nuance, la complexité de certaines questions – dont il est parfois possible de
discuter en format réduit ou même en commission –, ont été balayées par la
volonté d’asséner des certitudes, et quelques procès d’intentions faciles.
Je le
regrette, car cet été encore, sans qu’il n’y ait jamais de doute sur qui était
dans la majorité et qui était dans l’opposition, des voies de compromis avaient
pu émerger.
Mais
manifestement l’insoumission a gagné la partie, ne laissant pas de place à la
construction !
Et
continuant à vivre dans un pays alternatif :
celui où
Jean-Luc MELENCHON serait parvenu au second tour de l’élection présidentielle,
qu’il aurait d’ailleurs gagné,
celui où
des centaines de milliers de militants auraient défilé dans la rue, il y a 10
jours, derrière leur grand leader !
La
seconde motion de censure, présentée par le Rassemblement national, dissimule
mal, derrière l’apparence du sérieux, le simplisme, l’outrance, et des
fondamentaux idéologiques qui n’ont pas bougé depuis cinquante ans.
Et vos
leçons de démocratie, Madame LE PEN, je les trouve simplement indécentes !
Vous n’avez que le mot « République » à la bouche, mais rien
dans vos propos n’a quoi que ce soit à voir avec la République !
Car ce
que vous visez, c’est le désordre et la discorde, au prix d’une alliance
contre-nature avec la NUPES !
NUPES et
Rassemblement national, si vous avez, les uns comme les autres déposé une
motion de censure, je n’imagine pas un instant que vous puissiez gouverner
ensemble.
Malgré
les différences majeures que je vous connais, je relève des arguments
tristement communs.
Ce que je
retiens, surtout, de ces deux textes, c’est que le seul point d’accord entre la
NUPES et le Rassemblement national, c’est de vouloir l’échec du Gouvernement.
Au sein
de la NUPES, certains veulent le désordre, ou plus clairement encore le chaos.
Ils l’affirment et le revendiquent.
Et le RN
pense tranquillement, pouvoir en récolter les fruits.
Tous
espèrent prospérer en bloquant notre action et en misant sur l’échec du pays.
J’ai lu
attentivement les textes de ces deux motions de censure.
J’y
retrouve des propos parfois sans lien aucun, avec le projet de loi de finances.
J’y
relève surtout, une attaque.
Il est
reproché au Gouvernement, et je cite : « un acte de brutalité »
ou encore « un déni de démocratie ».
Tout
cela, parce que nous faisons usage d’une disposition pourtant prévue par la
Constitution.
Une
disposition introduite dans notre norme suprême par le Général de Gaulle, pour
permettre à la France d’être gouvernée, lorsqu’il est impossible de dégager des
majorités parlementaires solides pour faire face aux crises.
Un
article, que le Parlement a fait le choix de conserver lors de la réforme
constitutionnelle de 2008, en particulier pour les textes financiers qui sont
« indispensables à la continuité de la vie de la Nation ».
Particulièrement
dans ces circonstances où les oppositions peuvent s’allier contre notre budget,
mais sont incapables de constituer une majorité alternative, susceptible de
voter un budget pour la France.
Quel
reproche pourrait donc nous être fait, quand nous utilisons les moyens que nous
donne le droit, pour poursuivre le mandat que les Français nous ont
confié ?
Car, ce
sont bien les Français, qui ont élu le Président de la République.
Car, ce
sont bien les Français, ne vous en déplaise, qui ont fait de la majorité
présidentielle, la première force politique à l’Assemblée.
Mesdames
et Messieurs les partisans de la censure,
En
élisant une Assemblée sans majorité absolue, les Français nous ont demandé une
nouvelle manière de débattre la loi et de construire des majorités.
C’est
dans cet esprit, que vous avez voté, cet été un paquet législatif avec un
projet de loi finances rectificative pour 2022, et une loi portant des mesures
d’urgences pour la protection du pouvoir d’achat.
C’est
dans ce même esprit, que vous avez voté récemment, des mesures d’urgence
relatives au fonctionnement du marché du travail, en vue du plein emploi.
Le
dialogue, c’est le cœur de l’activité parlementaire, et je suis convaincue que
bien des textes de la session le permettront encore.
Néanmoins,
et nous le savions, le budget n’est pas un texte comme les autres.
Mais, je
crois fermement que nous pouvons trouver des points d’accord, y compris sur le
budget.
Le texte,
que j’ai présenté le démontre – j’y reviendrai.
A chaque
étape, nous avons donc cherché la concertation.
Dès cet
été, le ministre de l’Économie et des Finances et celui des Comptes publics ont
lancé les « Dialogues de Bercy ».
Les
échanges y ont été nourris. Le président de la commission des finances avait
alors perçu – et je le cite –, un gouvernement « ouvert à la discussion ».
Pour ma
part, je me suis personnellement entretenue avec chacun des présidents de
groupe, pour rechercher, le plus en amont possible, des convergences.
Nous
avons laissé le débat parlementaire suivre son cours en écoutant attentivement
et loyalement toutes les opinions ici représentées.
Cependant,
malgré le dialogue et les débats, il était manifeste :
D’une part, qu’aucun groupe d’opposition n’avait
changé ses intentions pour le vote du texte.
D’autre part, que l’Assemblée nationale ne pourrait
pas finir d’examiner tous les amendements déposés, dans le calendrier prévu par
la Conférence des présidents.
Dans ce
contexte, en l’absence de compromis possible, la nécessité d’agir devait
prévaloir.
Car je
l’ai dit, et je le répète : notre pays ne peut pas se passer d’un budget.
Nous
devions nous assurer que le budget de l’État dispose des recettes nécessaires
pour assurer nos politiques publiques.
Nous
devions donner aux Français, un budget conforme à leur choix démocratique,
et cohérent avec notre cap politique.
Ne pas
approuver le budget est une chose.
Déposer
une motion de censure en est une autre.
En la
votant, vous ne chercheriez pas seulement à marquer votre désaccord avec ces
textes financiers, mais à faire tomber le Gouvernement.
Et ce
Gouvernement, je veux en défendre les valeurs et les objectifs.
Ils sont
ceux du Président de la République,
Ils sont
ceux d’une majorité fondée sur le dépassement des clivages politiques.
D’une
majorité engagée et responsable.
Et le
premier objectif que porte cette majorité, c’est le plein emploi, qui est le cœur de toutes les
batailles.
Oui,
c’est une conviction, que j’ai chevillée au corps.
Le plein
emploi est à notre portée. Nous pouvons y parvenir. Et y parvenir, c’est le
meilleur moyen de remettre au premier plan la question des salaires ou de la
qualité de vie au travail.
Cette
bataille pour le plein emploi, qui irrigue toutes nos politiques, ce budget la
porte aussi,
En
accordant un soutien majeur au développement de l’apprentissage, avec 3,5
milliards d’euros pour les aides à l’embauche d’alternants.
C’est
aussi le renforcement de la formation et de l’orientation des demandeurs
d’emploi.
Mesdames
et Messieurs les députés de la NUPES et du RN, est-ce ces mesures que vous
voulez censurer ?
Notre
deuxième priorité, c’est la transition écologique.
Nous devons
répondre simultanément, à l’urgence et aux défis de longs termes.
Un projet
de loi sur les énergies renouvelables va vous être présenté dans les prochaines
semaines, un autre sur le nucléaire.
Mais ce
budget, lui aussi, incarne notre ambition, notamment en augmentant les moyens
dédiés à la transition écologique dans les territoires. C’est l’objet du Fonds
Vert, doté, dès l’an prochain, de près de 2 milliards d’euros.
Mesdames
et Messieurs les députés de la NUPES et du RN, est-ce ces mesures que vous
voulez censurer ?
Le
troisième pilier de l’action que porte mon Gouvernement, c’est l’égalité des
chances.
Oui, je
suis fière de présenter un budget qui investit dans notre école et permet la
revalorisation du salaire des enseignants, avec une enveloppe prévue de près
d’un milliard d’euros, dès 2023.
Oui, je
suis fière, pour ne prendre qu’un autre exemple, de présenter un budget qui
assure un niveau de soutien inédit aux étudiants,
en
revalorisant de 4% les bourses sur critères sociaux,
en maintenant
le gel des droits d’inscription et des loyers dans les résidences
universitaires,
et en
prolongeant les repas à 1 euro pour les étudiants boursiers et précaires.
Mesdames
et Messieurs les députés de la NUPES et du RN, est-ce ces mesures que vous
voulez censurer ?
Enfin,
notre quatrième priorité, c’est la souveraineté. Nos souverainetés, devrais-je
dire :
En
poursuivant l’effort massif en faveur de nos armées,
En
augmentant de manière inédite et continue les moyens alloués à notre Justice,
En
recrutant 3000 policiers et gendarmes dès l’an prochain.
Ce budget
protège aussi les Français, en prolongeant le bouclier tarifaire.
Alors que
partout en Europe, les factures d’énergie explosent, en France, nous allons
contenir les hausses à 15%.
Ce projet
de loi finances soutient, également, nos classes moyennes face à la montée des
prix, notamment en indexant le barème de l’impôt sur le revenu sur l’inflation.
Ce projet
de loi de finances renforce la compétitivité des entreprises, en engageant la
suppression de la CVAE.
Ce texte
préserve notre audiovisuel public, en le finançant par une fraction de TVA.
Ce texte,
c’est enfin un pas de plus sur le chemin de la responsabilité budgétaire.
Nous
avions promis qu’il n’y aurait ni hausse d’impôts, ni hausse de déficits. La
promesse est tenue.
Mesdames
et Messieurs les députés,
Le texte,
que je vous ai présenté, n’est cependant pas la copie conforme du texte
initial.
Je n’ai
pas peur de le dire :
Grâce aux
débats en séance, comme dans l’hémicycle,
Grâce à
des amendements de la majorité, comme des oppositions, que nous avons
retenus :
Ce texte
est meilleur que celui qui avait été déposé.
Comme le
proposait le groupe Les Républicains, Monsieur le Président Olivier
MARLEIX :
Nous
avons étendu la demi-part fiscale pour les veuves des anciens combattants.
C’est une question de pouvoir d’achat, mais c’est aussi une question de
reconnaissance envers ceux qui ont combattu pour la France.
Et pour
aider les salariés, comme votre groupe le proposait, nous avons revalorisé le
plafond des tickets restaurant.
Pour
mieux accompagner les familles, nous avons, à l’initiative du groupe
Renaissance, Madame la Présidente Aurore BERGER, augmenté le plafond du
crédit d’impôt pour la garde d’enfants.
Nous
avons décidé de continuer à protéger la santé des Français, en prolongeant la
TVA à 5,5% sur les masques et les tenues de protection contre le Covid. Il
s’agissait d’un amendement du groupe socialiste, Monsieur le Président Boris
VALLAUD.
Pour
soutenir les entreprises, nous avons relevé le plafond du taux de l’impôt sur
les sociétés pour les PME. C’était une proposition du groupe Démocrate à
laquelle, je sais que vous teniez particulièrement, Monsieur le Président
Jean-Paul MATTEI.
Suivant
un amendement du groupe écologiste, Madame la Présidente Cyrielle CHATELAIN,
nous avons autorisé de nouveaux carburants alternatifs, pour avancer
ensemble sur le chemin de la transition écologique.
Nous
avons pris des mesures fortes pour nos territoires.
Je pense,
Monsieur le Président Bertrand PANCHER, aux six amendements de votre
groupe Libertés Indépendants Outre-mer et Territoires, que nous avons retenus,
et notamment à la prorogation du crédit d’impôt pour la Corse.
Je vous
sais, Monsieur le Président André CHASSAIGNE, attentif à la situation
des Outre-mer. Nous avons retenu l’amendement de votre groupe, prolongeant
l’aide fiscale pour les investissements dans nos territoires ultramarins
jusqu’en 2029.
Je pense,
enfin, à nos collectivités les plus touchées par la hausse des prix de
l’énergie et au filet de sécurité, que nous mettons en place.
Une
mesure proposée par le groupe Horizons, Monsieur le Président Laurent
MARCANGELI.
Et
pourtant, je lis dans les motions de censure de la NUPES et du Rassemblement
national, des critiques sur la protection des Français face à la crise
énergétique.
Que nous
reprochez-vous exactement ?
D’avoir
mis en place un bouclier tarifaire sur les prix du gaz et de
l’électricité ?
Un bouclier
tarifaire, qui est la mesure la plus protectrice d’Europe pour les ménages, les
très petites entreprises et les plus petites communes.
Je vous
rappelle, par ailleurs, qu’un mécanisme est en vigueur depuis des années, pour
permettre à chacun de bénéficier des faibles coûts de l’électricité nucléaire
mais aussi des énergies renouvelables.
Ce
mécanisme, vous l’avez renforcé, cet été, s’agissant de ces dernières.
Et ce PLF
étend le dispositif qui permet de récupérer les marges exceptionnelles, du fait
des prix anormalement élevés, à tous les producteurs d’électricité.
Contrairement
à ce que j’ai pu lire et entendre, les énergéticiens seront bien mis à
contribution. Ce nouveau dispositif, ce sont 7 milliards d’euros qui
reviendront aux ménages, aux entreprises, aux collectivités.
Pourquoi
ne pas le dire ?
Pourquoi
ne pas vouloir reconnaître que nous faisons ce que vous faites semblant de
réclamer à corps et à cris ?
Voici une
nouvelle preuve que la NUPES et le RN, surjouent la posture.
Mais, je
voudrais le dire, ici, à tous les parlementaires, je ne considère pas que nous
sommes au bout du chemin.
Oui, et a
fortiori, dans la période actuelle, la valeur créée au sein d’une entreprise
doit être équitablement partagée entre les actionnaires, les salariés, et la
préparation de l’avenir – notamment la transition écologique.
C’est
tout le sens du dividende salarié porté par le Président de la République, dans
sa campagne.
Je suis
déterminée à aller au bout de la mise en œuvre de cet engagement. J’ai demandé
à mon Gouvernement d’y travailler, en lien avec les partenaires sociaux, que
nous avons saisis et que j’invite à avancer au plus vite.
Mesdames
et Messieurs les députés,
Voter la
censure est une décision lourde.
Voter la
censure, c’est assumer de laisser s’envoler les factures d’énergie des Français
dans une période de crise.
Voter la
censure, c’est refuser l’augmentation de nos personnels enseignants.
Voter la
censure, c’est refuser de renforcer les moyens de nos Armées, de nos forces de
sécurité intérieure, de notre Justice.
Voter la
censure, c’est exposer nos concitoyens les plus fragiles.
Voter la
censure, c’est affaiblir le pouvoir d’achat des classes moyennes.
La
censure, cela ne peut pas être qu’une posture.
Il faut
en assumer les conséquences.
Dire où
se trouverait une majorité alternative.
Et ce
qu’elle proposerait aux Français.
Et
j’entends Madame LE PEN se rallier à la motion de la NUPES.
Est-ce à
dire qu’une alliance peut se passer de valeurs communes, de convictions
partagées, d’ambitions cohérentes ?
Est-ce un
Gouvernement où siègeraient sur les bancs des ministres, côte à côte, Madame LE
PEN, Madame PANOT, Madame CHATELAIN, Monsieur BARDELLA, Monsieur VALLAUD et
Monsieur CHASSAIGNE, que vous proposez aux Français ?
Mesdames
et Messieurs les députés,
Le
nouveau texte de la première partie du PLF est le fruit de vos débats et de vos
échanges.
Il
protège les Français. Il soutient les entreprises. Il accompagne les
collectivités.
C’est un
texte à la hauteur de la situation, à la hauteur de l’urgence à agir pour notre
pays.
Mesdames
et Messieurs les députés,
La vie
parlementaire est faite de moments de débat et de moments de vérité.
L’examen
de ces motions de censure en est un.
Notre
position est claire :
Ne jamais
renoncer à l’action, au service des Français.
Et donner
un budget à la France !