Repas à 1 euro, accompagnement psychologique, coup de pouce à l’installation… Le Gouvernement se mobilise en faveur des étudiants et jeunes actifs souffrant de l’impact économique et sanitaire de la crise de la Covid-19.
Les jeunes sont particulièrement éprouvés par les impacts de la crise sanitaire, et ils sont nombreux à avoir exprimé leur mal-être. Pour y répondre, l’État a déployé ou renforcé un arsenal de mesures relatives à l’emploi, à l’enseignement supérieur, au logement et à la détresse psychologique.
Le plan Jeunes 1 jeune 1 solution , lancé le 23 juillet 2020, regroupe de nombreuses solutions pour accompagner les jeunes face à la crise.
Ainsi, pour tout jeune de moins de 26 ans recruté en CDI ou CDD de plus de trois mois entre le 1er août 2020 et le 31 mars 2021, le plan prévoit une compensation de charge de 4 000 euros . Il mobilise également une aide exceptionnelle de 5 000 euros pour l’embauche d’un alternant de moins de 18 ans (en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation) et de 8 000 euros pour l’embauche d’un alternant de plus de 18 ans.
Dès avril, dans le cadre du plan 1 jeune 1 solution, un service de mentorat sera proposé aux jeunes . Concrètement, il s'agit de faire bénéficier les jeunes de conseils professionnels d'un mentor. Ce dernier, un actif ou un retraité, accompagne des étudiants sur le moyen-long terme, en leur consacrant une à deux heures par mois. Ce mentorat est destiné à redonner confiance aux jeunes et à élargir leurs horizons . Il crée des ponts intergénérationnels et des parcours de réussite éducative et professionnelle.
Le Service civique est également une solution pour permettre aux jeunes de s’engager et de trouver un accompagnement, tout en acquérant des compétences nouvelles. À ce titre, 100 000 missions supplémentaires (associations, collectivités territoriales, administration), dont 10 000 en Ehpad, ont été créées. Les jeunes volontaires (de 16 à 25 ans sans condition de diplôme et jusqu’à 30 ans pour les jeunes en situation de handicap) sont indemnisés à hauteur de 580 euros nets par mois, avec un supplément de 108 euros, désormais ouvert à tous les boursiers.
Avec le Plan d’investissement dans les compétences (PIC), plus de 100 000 nouveaux parcours de formations qualifiantes ou pré-qualifiantes sont proposés aux jeunes avec peu ou pas de qualifications.
En 2021, 200 000 entrées en Garantie jeunes (accompagnement vers l’emploi en plus d’une rémunération de 497 euros par mois) seront proposées aux jeunes les plus éloignés de l’emploi, soit un doublement des places disponibles par rapport à 2020. Les conditions d’entrée dans le dispositif ont été assouplies pour permettre à davantage de jeunes d’en bénéficier.
Le dispositif SESAME a pour objectif d’ accompagner des jeunes, de 16 à 25 ans, vers une formation d’éducateur sportif ou d’animateur . Il offre un parcours individualisé: information, positionnement, pré-qualification, formation, suivi par un référent. Un accompagnement personnalisé et/ou une aide financière peuvent être mis en place.
D’autres dispositifs d’accompagnement vers l’emploi sont également renforcés : parcours contractualisés d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (PACEA), parcours emploi compétence (PEC), accompagnement intensif des jeunes (AIJ)… En tout, ce sont près d’ un million de solutions d’insertion vers l’emploi qui seront proposées aux jeunes les plus en difficulté cette année.
Enfin, les jeunes diplômés, inscrits à Pôle emploi , qui étaient boursiers sur l’année universitaire 2019-2020, peuvent bénéficier d’une aide de Pôle emploi pendant quatre mois équivalent à 70% du montant net de leur ancienne bourse. Une aide additionnelle de 100 euros sera versée à ceux ne vivant pas chez leurs parents.
Outre les jeunes actifs, l’État s’engage également pour soutenir les étudiants. Tant sur le plan financier que psychologique.
Soutien financier
Pour les étudiants dont les revenus familiaux ont connu une baisse notable et durable à cause de la crise de la Covid-19, il est prévu qu’ils puissent demander un réexamen de leur demande de bourse .
Par ailleurs, en cas de graves difficultés financières, les étudiants concernés peuvent prendre rendez-vous avec les services sociaux du Crous . Beaucoup d’aides ont concerné les étudiants boursiers, mais la crise a également touché les étudiants issus de familles de classe moyenne et les étudiants étrangers. Le Gouvernement a donc simplifié les formalités d’accès aux aides d’urgence ponctuelles délivrées par les Crous , avec jusqu’à 500 euros délivrés par le directeur général du Crous avec un contrôle a posteriori par la commission ad hoc.
Depuis le 8 février 2021, la restauration assise sur place est à nouveau autorisée pour le déjeuner, dans le respect d’un protocole sanitaire strict , dans plus de 500 points de restauration partout sur le territoire.
Les frais d’inscription ont par ailleurs été gelés , les bourses pour les étudiants en stage décalées et les contrats doctoraux prolongés. Les prêts étudiants garantis par l’État , avec un plafond de 15 000 euros, ont quant à eux été renforcés.
20 000 emplois de tuteurs étudiants jusqu’à la fin de l’année universitaire, ainsi que 1 600 emplois de référents étudiants en résidence universitaire , ont également été créés.
Pour rompre l’isolement auquel les étudiants sont tenus depuis le début de la pandémie, le Gouvernement a décidé d’un retour progressif des cours en présentiel à raison d’une journée par semaine.
Depuis le 1 er février 2021, des dispositifs de soutien psychologique sont proposés aux étudiants. Les étudiants confrontés à une situation de mal-être peuvent bénéficier d'un accompagnement psychologique sans en avancer les frais via la plateforme santepsy.etudiants.fr (mise en ligne le 10 mars 2021). Ils peuvent choisir leur psychologue sur la liste de professionnels partenaires accessible sur l'interface et prendre directement rendez-vous avec lui.Les séances, qui peuvent aller jusqu’à 3 rencontres de 45 minutes, sont entièrement gratuites. En cas de besoin, le médecin pourra les renouveler.
Par ailleurs, les bureaux d’aide psychologique universitaires (BAPU) demeurent ouverts à tous les étudiants qui souhaitent se faire aider. Ces consultations sont prises en charge à 100% par la sécurité sociale et les mutuelles, il n’y a donc pas d’avance de frais.
Le service de santé universitaire des établissements est aussi un bon moyen d’entrer en contact avec des professionnels de santé, voire de consulter sur place lorsque c’est possible.
Logement
Comme le logement constitue le principal poste de dépenses des jeunes et de leur famille , les loyers des résidences universitaires, normalement revalorisés chaque année, ont été gelés en raison de la crise sanitaire.
Quant aux jeunes actifs, l’État leur propose une aide à l'installation de 1 000 euros (premier logement ou premier bail) depuis le 18 février 2021. Pour en bénéficier, il faut avoir moins de 25 ans et toucher un salaire inférieur à 1 400 euros net par mois.
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