Donner à chacun la liberté de choisir
La
première orientation de la stratégie interministérielle de mobilisation contre
les conduites addictives 2023-2027 est de doter chacun de la liberté de choisir.
Cette liberté exige d’abord de disposer des compétences psycho-sociales
permettant d’éviter des comportements à risque. Concrètement, cela signifie que
la
prévention et l’éducation sont une priorité en matière de lutte contre les drogues
et les conduites addictives.
Les
pouvoirs publics doivent s’assurer que les citoyens disposent d’informations
sur les risques qui soient basées sur les connaissances scientifiques, à
distance des positions idéologiques et des intérêts financiers. Les risques
liés à l’usage du cannabis ou à celui de la cocaïne, comme à ceux causés par
une consommation excessive d’alcool, restent notamment encore trop méconnus.
Accélérer la protection, notamment des
mineurs, dans les milieux de vie
C’est
d’abord au sein des familles que les pratiques d’initiation à l’alcool et aux
jeux d’argent et de hasard doivent reculer, en sensibilisant l’entourage
familial aux risques auxquels les enfants sont ainsi exposés. Un meilleur respect de
l’interdiction de vente aux mineurs de l’alcool, de tabac et de
jeu d’argent et de hasard contribuera aussi à cette mise à distance des
produits.
En
milieu professionnel, l’objectif est de s’assurer que les environnements de
travail soient protecteurs et qu’ils ne génèrent pas de pratiques addictives.
Une
attention particulière sera aussi portée aux établissements sociaux et
médico-sociaux ainsi qu’aux établissements de l’enseignement supérieur et de
formation. Le
Gouvernement lance ce jour un appel à manifestation d’intérêt à destination
des opérateurs de la protection de l’enfance pour qu’ils puissent intégrer la
prévention des conduites addictives dans les projets d’établissement et de
service.
Activer l’ensemble des pistes d’action pour
une stratégie coordonnée, et mise en œuvre sur l’ensemble du territoire
Pour
atteindre les objectifs en matière de santé publique (notamment celui d’une
« Génération sans tabac » d’ici 2032) en matière de lutte contre les
pratiques addictives, de nombreux leviers de l’action publique sont mobilisés
depuis 2018, afin d’agir autant et dans le même temps sur l’offre et la
demande, que ce soit au niveau local, national ou international.
Tous
les acteurs publics ont un rôle à jouer dans la lutte contre les drogues et les
conduites addictives. Leur intervention doit s’inscrire dans un cadre
stratégique commun, détaillé sous forme d’orientations partagées, pour assurer
la cohérence et donc l’efficacité de l’action publique globale.
Les
préfectures de région ont élaboré des feuilles de route, en coordination avec
les partenaires locaux dès 2018 : elles ont vocation à être renouvelées.
Dans
la continuité du partenariat noué depuis 2018 avec l’Association des maires de
France, les communes et inter-communalités sont invitées à poursuivre leur
engagement aux côtés de l’Etat pour construire des projets locaux, à l’échelle
de leur territoire. La MILDECA a ainsi lancé en janvier 2023 un quatrième appel
à projets national qui leur est destiné.
La
réussite de cette politique publique exige la mobilisation de tous, chacun
ayant un rôle à jouer pour réduire les conséquences négatives des consommations
à risque d’alcool, de tabac et de drogues et des usages problématiques de jeux
d’argent et de hasard et d’écrans tant pour les individus que pour la société.
Retrouvez la stratégie
sur le site de la MILDECA (Mission interministérielle de lutte contre les
drogues et les conduites addictives) :
en cliquant ici
L’enquête ESCAPAD sur les consommations régulières de
drogues (alcool, tabac, cannabis) de l’Observatoire français des drogues et des
tendances addictives (OFDT) montre une baisse
de tous les niveaux d’usage de drogues chez les jeunes de 17 ans : en 2022, 15,6% des jeunes sont des
fumeurs quotidiens de tabac (25,1% en 2017) ; l’usage régulier de cannabis
a été quasiment divisé par deux, celui de l’alcool est en baisse ; l’usage
des produits illicites autres que le cannabis diminue également. Toutefois,
l’usage de la cigarette électronique augmente fortement.
Ces
chiffres témoignent d’une action volontariste des pouvoirs publics à la suite
du plan national de mobilisation contre les conduites addictives 2018-2022, et confortent les objectifs de la
politique gouvernementale de lutte contre les drogues et les conduites
addictives.
Retrouvez les résultats complets de l’enquête de
l’OFDT :
ofdt.fr
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