La Première ministre a réuni lundi 13 mars 2023 l’Instance
annuelle de dialogue entre le Gouvernement et l’Église catholique.
La réunion s’est déroulée en présence de M. Gérald DARMANIN,
ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, chargé des cultes, de Mme Catherine
COLONNA, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, de M. Christophe
BECHU, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires,
de M. Olivier VERAN, ministre délégué auprès de la Première ministre, chargé du
Renouveau démocratique, porte-parole du Gouvernement, de Mme Sarah EL HAIRY,
secrétaire d’État auprès du ministre des Armées et du ministre de l'Éducation
nationale et de la Jeunesse, chargée de la Jeunesse et du Service national
universel, et de M. Emmanuel MARCOVITCH, directeur de cabinet de la ministre de
la Culture.
La délégation de l’Église catholique était composée de Mgr
Celestino MIGLIORE, nonce apostolique, de Mgr Eric de MOULINS-BEAUFORT,
archevêque de Reims, président de la Conférence des évêques de France (CEF), de
Mgr Laurent ULRICH, archevêque de Paris, de Mgr Vincent JORDY, archevêque de
Tours, vice-président de la CEF et de l’abbé Hugues de WOILLEMONT, secrétaire
général et porte-parole de la Conférence des évêques de France.
Instaurée en février 2002, cette instance se réunit chaque année
pour évoquer les sujets d’intérêt commun entre le Gouvernement et l’Église
catholique.
La discussion a permis de convenir de travailler en étroite
coordination sur deux sujets : la sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine
religieux ainsi que la rénovation énergétique des bâtiments.
Concernant le patrimoine religieux, les deux parties se sont
accordées sur l’importance de poursuivre les efforts déjà importants de
sauvegarde et de mise en valeur des édifices et des œuvres, ce qui passe
notamment par la poursuite de leur classement au titre des monuments
historiques, l’amélioration de leur sécurisation, la mobilisation de tous les
acteurs, notamment les collectivités territoriales, mais également parfois par
le développement d’usages mixtes, compatibles avec l’affectation cultuelle.
Concernant la transition écologique, le Gouvernement s’est
notamment engagé à faciliter l’accès aux dispositifs de soutien à la rénovation
énergétique en faveur des organisations religieuses, au besoin en modifiant les
règles applicables. L’Église catholique a quant à elle évoqué sa volonté de
conduire une politique de transition énergétique au sein de son parc immobilier
et de poursuivre les réflexions théologiques initiées par l’encyclique du pape
François, Laudato Si,
reprises déjà lors de plusieurs assemblées des évêques.
Ces deux sujets feront l’objet d’un travail conjoint entre l’État
et les représentants de l’Église catholique dans les prochains mois.
Les discussions ont également permis d’aborder différents sujets
d’actualité, en particulier les enjeux éthiques liés à la fin de vie, les
questions migratoires, dans le contexte de la discussion prochaine au Parlement
du projet de loi pour contrôler l’immigration et améliorer l’intégration, les prochaines
Journées mondiales de la jeunesse à Lisbonne ou le travail engagé pour
l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024.
A cette occasion, la Première ministre a indiqué que « le Gouvernement se félicite de travailler de
concert avec l’Église catholique sur des enjeux aussi fondamentaux que la
sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine religieux ainsi que la transition
énergétique » et a souligné l’importance de cette rencontre
annuelle « qui permet des échanges sur
des sujets fondamentaux pour la société tout en traçant des perspectives de
travail conjoint ».
Le président de la Conférence des évêques de France a remercié la
Première Ministre pour « cette rencontre
qui permet, selon l’appel du Président de la République lors de sa venue au
collège des Bernardins, que l’Église catholique contribue avec sa sagesse aux
questionnements du débat public et aux interrogations de la vie sociale,
notamment aujourd’hui quant à la manière de porter socialement la fin de vie et
de réguler l’immigration ». Il s’est également réjoui, avec le
Nonce apostolique, de la réponse donnée par le Gouvernement confirmant la
conformité des statuts-types des associations diocésaines modifiés à la loi de
1905 révisée dernièrement.
Enfin, la visite annoncée du pape François en France, le 23
septembre prochain, a été évoquée comme la perspective d’un moment d’une grande
importance pour la France et pour les catholiques.
Instance annuelle de dialogue entre le Gouvernement et l'Église catholique