Stratégie nationale « Cybersécurité » de France 2030 : deux nouveaux projets lancés dans le cadre du Programme de recherche (PEPR)
Ce contenu a été publié sous le gouvernement de la Première ministre, Élisabeth Borne.
Publié le 06/04/2023|Modifié le 07/04/2023
Lancé en 21 juin 2022 dans le cadre de la stratégie nationale pour la cybersécurité de France 2030, le programme de recherche (PEPR) Cybersécurité vise à apporter des réponses à 10 défis de recherche fondamentale au service de la filière industrielle et des acteurs étatiques. Il est piloté par le CEA, le CNRS et Inria et opéré par l’Agence nationale de la recherche (ANR). En marge du Forum International de la Cybersécurité, qui se tient du 5 au 7 avril 2023 à Lille), deux nouveaux projets de recherche du programme sont lancés.
- Le projet iPOP (Projet interdisciplinaire sur la protection des données personnelles) vise à étudier les menaces vis-à-vis de la vie privée introduites par ces nouveaux services et de concevoir des solutions théoriques et techniques de protection de la vie privée, compatibles avec la réglementation française et européenne, qui préservent la qualité d'expérience des utilisateurs. Ces solutions seront déployées et évaluées, à la fois sur leurs aspects technologiques, mais également juridiques et d’acceptabilité sociétale.
- Le projet SECURE COMPUTE (Sécurité des calculs) vise à étudier les mécanismes cryptographiques permettant d'assurer la sécurité des données, au cours de leur transfert ainsi que pendant toute la période de stockage, mais également lors de traitements, malgré des environnements non-maîtrisés tels qu’Internet pour les échanges et le Cloud pour l’hébergement et le traitement.
- Le projet SVP (Vérification de protocoles de sécurité) vise à permettre l’analyse de protocoles déployés ou en cours de déploiement, aussi bien au niveau des spécifications de ces protocoles, que de leurs implémentations. Il développera des techniques et des outils permettant la mise en place de solutions dont la sécurité ne sera plus remise en question de manière cyclique.
- Le projet DEFMAL (Défense contre les programmes Malveillants) vise l’étude des logiciels/programmes malveillants (malware, ransomware, botnet, etc). Il développera de nouvelles approches pour analyser les programmes malveillants et aidera à la compréhension globale de l’écosystème du malware dans une approche interdisciplinaire impliquant l’ensemble des acteurs concernés.
- Le projet SUPERVIZ (Supervision et orchestration de la sécurité) cible la détection, la réponse et la remédiation aux attaques informatiques, sujets regroupés sous l’appellation de « supervision de sécurité », qui cherche à renforcer les mécanismes de protection préventifs et à pallier leurs insuffisances.
- Le projet SECUREVAL vise à concevoir de nouveaux outils bénéficiant des nouvelles technologies numériques pour vérifier l’absence de vulnérabilités matérielles comme logicielles, et réaliser les preuves de conformité requises.
- Le projet ARSENE vise à accélérer de manière coordonnée et structurée la recherche et le développement de solutions de sécurité souveraines et industrialisables. La mise en œuvre de démonstrateurs ASIC et FPGA intégrant les briques étudiées et développées permettra dans une dernière étape de tester et valoriser ces travaux de recherche.
- Le projet REV (Recherche et exploitation de vulnérabilités), dont la coordination a été confiée à Aurélien Francillon (Eurecom) étudiera les attaques sur les systèmes numériques (comme les smartphones et les objets connectés). Ces cibles sont désormais des systèmes complexes et le projet s’intéressera à toutes leurs couches, matériel, logiciel et interfaces de communications (Web et IoT), avec des applications possibles des résultats du projet dans la forensique, la criminalistique ou encore la correction des vulnérabilités.
- Le projet CRYPTANALYSE, dont la coordination a été confiée à Gaétan Leurent et Emmanuel Thomé (Inria), étudiera la résistance des systèmes cryptographiques. La cryptographie est en effet devenue un outil indispensable pour sécuriser les communications et la confiance repose sur la supposée difficulté de l’attaquer. Le projet visera à éprouver la solidité de ces primitives, et utilisera tout l’arsenal mathématique et algorithmique disponible pour déployer des attaques efficaces afin de faire progresser l’état de l’art en cryptanalyse et augmenter à terme la sécurité des primitives cryptographiques utilisées aujourd’hui et demain.
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