Près de 11 300 personnes ressortissantes de l’Union européenne en bidonvilles au 1er janvier 2023 : une baisse de 18% en quatre ans

Ce contenu a été publié sous le gouvernement de la Première ministre, Élisabeth Borne.

Publié le 30/01/2023|Modifié le 31/01/2023

Au 1er janvier 2023, près de 11 300 personnes vivaient dans 249 campements, bidonvilles ou grands squats habités par des ressortissants de l’Union européenne en France métropolitaine, soit une baisse d’environ 18% sur 4 ans, d’après les données extraites de la plateforme numérique Résorption-bidonvilles. En janvier 2019, on en dénombrait un peu plus de 13 720.

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À ce jour, une vingtaine de départements sont concernés par la présence de ces bidonvilles (voir carte plus bas). La grande majorité des sites répertoriés sont des terrains (70%), les immeubles bâtis ne représentent qu’un tiers du total des sites (28%). Les deux tiers des sites répertoriés comptent entre 10 et 50 personnes, un quart comptent entre 50 et 100 personnes, et moins de 10% d’entre eux comptent plus de 100 personnes.
Cette baisse de population d’environ 18% est d’autant plus encourageante que l’instrument de mesure est de mieux en mieux renseigné et donc de plus en plus fiable.
Ces progrès sont liés à la mise en œuvre de l’instruction du gouvernement du 25 janvier 2018 qui fixe un objectif de résorption de ce type d’habitats informels, sans réinstallation et par une approche transversale alliant insertion sociale et respect des lois de la République. Depuis 2018, le budget l’État consacré au soutien des actions de terrain a plus que doublé, passant de 3 à 8 millions d’euros.
Au total, grâce à ces actions, ce sont plus de 3 000 personnes qui ont été orientées vers des solutions de logement ou d’hébergement. Plus de 2 500 personnes ont accédé à l’emploi, et plus de 3 000 enfants ont été accompagnés vers l’école chaque année depuis la rentrée 2020, en particulier grâce à la création d’un programme de médiation scolaire (40 médiatrices et médiateurs à ce jour) qui a permis de doubler le nombre d’enfants scolarisés avant ce programme.
Ces résultats, s’ils sont positifs, soulignent néanmoins la nécessité de poursuivre les efforts engagés. L’objectif de résorption complète de ces sites reste à atteindre, et on constate des disparités territoriales quant à l’avancement des stratégies. Les principales difficultés rencontrées tiennent aux résistances locales et à la complexité des problématiques à traiter (non seulement l’insalubrité des conditions de vie, la déscolarisation, l’éloignement de l’emploi, mais aussi par exemple les phénomènes d’économie informelle voire d’emprise).
La consolidation de cette politique est le troisième objectif de la stratégie française 2020-2030 remise par les autorités françaises à la Commission européenne en réponse à la recommandation du Conseil de l’Union européenne du 12 mars 2021 pour « l’égalité, l’inclusion et la participation des Roms ».
L’animation nationale et le suivi de cette politique sont assurés par la Dihal (Délégation interministérielle à l’hébergement et à l’accès au logement) qui développe notamment depuis 2019 une plateforme numérique collaborative permettant de recenser les campements et bidonvilles. Elle réunit aujourd’hui 1 300 utilisateurs.
Les données de la plateforme permettent également d’obtenir une photographie à l’instant T de l’ensemble des personnes vivant en bidonvilles, toutes nationalités confondues. Bien que ces chiffres varient régulièrement, on estime à environ 8 500 personnes le nombre de ressortissants extra-européens qui vivent en bidonvilles au 1er janvier 2023 en France métropolitaine.

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Tél. : 01 40 81 95 39
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