Madame et Messieurs les ministres,
Monsieur le préfet,
Mesdames et Messieurs les élus,
Monsieur le Directeur général,
Madame la Directrice générale en charge
de la recherche et de l’innovation,
Mesdames et Messieurs,
Inaugurer un centre
de recherche et d’innovation est un moment important.
C’est un acte de confiance dans votre travail et vos talents, dans votre rigueur et votre inventivité.
C’est le choix de l’avenir,
celui de miser sur les produits que vous allez créer, sur les solutions que vous allez mettre au point.
C’est aussi une décision
stratégique, à l’heure
où nous voulons conquérir notre souveraineté alimentaire.
Alors, face à
ces défis, nous sommes fiers de pouvoir compter sur un groupe comme Danone,
et sur toutes ses équipes,
qui font encore
une fois le choix de la France et de l’innovation.
Depuis la création de
l’entreprise, apporter la santé par
l’alimentation est un de vos combats, et un pilier de votre activité.
Dès 2002, vous
avez été des pionniers, en choisissant de vous installer ici, à Saclay, pour y
construire votre centre Daniel CARASSO, premier centre de recherche
international de Danone.
Aujourd’hui, vous êtes aux avant-postes
de l’innovation agro-alimentaire.
Connus pour
chercher non pas seulement ce qui est efficace, mais ce qui est meilleur et
durable.
Connus pour aider
à mieux comprendre les liens entre
alimentation et santé.
Je suis convaincue que la transition écologique et agricole
conduit à des produits
plus sains et une alimentation de meilleure qualité.
Ce
sont les objectifs du Gouvernement.
Ce sont également les objectifs que vous poursuivez. Plus encore, c’est la raison
d’être de Danone.
Et c’est ce à quoi tous
les salariés de Danone contribuent.
Car vous avez montré que le travail peut et doit avoir un
sens, notamment en devenant la première entreprise cotée à mission.
Aujourd’hui,
l’inauguration de ce centre international de recherche et innovation, le plus
grand d’Europe sur la santé et l’alimentation, est une nouvelle étape.
Ce centre, c’est une attractivité encore renforcée pour le plateau de Saclay, avec plus
de 500 scientifiques et experts réunis.
Ce centre, c’est
du concret pour renforcer
les liens entre l’entreprise et la
recherche, pour créer des synergies nouvelles.
Ce centre, c’est le futur de la santé par l’alimentation. Ce sont les innovations qui
permettront de mieux vivre, en mangeant mieux.
Microbiotique, recherche sur
la fermentation, matériaux et emballages de demain, votre volonté est claire : trouver ce qui est bon pour la santé et
vertueux pour notre environnement.
Mesdames et Messieurs,
Si je suis
présente aujourd’hui, ce n’est pas seulement pour saluer votre engagement et
les innovations à venir.
C’est aussi
parce que vos axes de recherche et les projets que vous portez, contribuent à
forger la France de demain.
Il y a un
peu plus d’un an, avec France 2030, le
Président de la République a présenté notre stratégie
pour placer la France en pointe des technologies, des savoirs et des ressources du futur,
notre stratégie pour accélérer notre transition écologique et conquérir nos
souverainetés.
54 milliards d’euros
d’investissements sont prévus.
11 milliards d’euros ont déjà été
engagés et plus de 2000 projets soutenus, à travers
tout le territoire.
D’ici la fin de l’année, nous visons 20 milliards d’euros
d’investissements.
Au cœur de notre
ambition se trouve l’alimentation.
Grâce à France
2030, plus de 2 milliards d’euros vont être investis pour notre transition
agricole, dont 450 millions d’euros pour une alimentation saine et durable.
Ces investissements, ce sont des projets
concrets.
Ce sont des
moyens pour nos chercheurs, avec un programme de recherche porté par l’INRAE et
l’INSERM, doté de près de 60 millions d’euros.
C’est la capacité à développer une alimentation locale et de qualité.
C’est
l’accompagnement de nos secteurs agricole et agro-alimentaire vers des
pratiques plus durables, plus responsables, plus protectrices de la biodiversité et du climat.
C’est la
capacité à créer de nouvelles usines pour des start-ups. Plusieurs sont déjà
soutenues dans votre domaine.
C’est le développement de nouveaux aliments.
Je pense notamment
au défi « Ferments du futur », et
je sais combien
Danone y prend part.
Au total plus de 220 millions d’euros ont déjà été déployés depuis fin
2022, pour soutenir l’innovation dans
les industries agroalimentaires.
C’est une démonstration
concrète de notre engagement.
C’est une preuve supplémentaire que notre transition
écologique et agricole avance.
Je connais la détermination du
ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire, Marc FESNEAU, dans
ce domaine.
L’agriculture et le secteur agro-alimentaire sont des piliers
de notre économie. Ce sont aussi des secteurs clés
pour nos exportations et l’image de la France. Vous êtes synonymes
d’excellence, d’emplois et de mieux vivre.
Alors, nous allons continuer à vous soutenir
et à soutenir l’innovation.
Mesdames et Messieurs,
Ces derniers
mois ont été autant de rappels à l’ordre et de preuves supplémentaires de la
nécessité de renforcer notre souveraineté énergétique, alimentaire,
industrielle.
La pandémie
puis la guerre en Ukraine ont montré certaines de nos faiblesses et de nos
dépendances, notamment en matière d’alimentation.
Des faiblesses renforcées par des
décennies de désindustrialisation.
La montée
des prix de l’énergie et celle des matières premières a pesé sur nos
compatriotes, sur nos agriculteurs et nos entreprises.
Les
canicules, les incendies et la sécheresse durable menacent nos exploitations et
nous rappellent, une fois de plus, l’urgence à agir.
Avec le Président de la République, avec tout mon Gouvernement, nous avons
répondu présent.
Notre engagement ne date pas d’hier.
Pour soutenir
les entreprises françaises, et notamment le secteur agro- alimentaire, nous
avons pris des mesures pour faire revenir les entreprises et les
investissements.
Depuis 2017,
nous avons libéré les contraintes qui pesaient sur notre compétitivité.
Nous avons baissé la fiscalité sur les entreprises, diminué de 10 milliards d’euros les impôts de production, et nous
continuons dans cette voie avec la suppression de la CVAE en deux ans.
Nous avons
tenu notre promesse, malgré le contexte économique, de ne pas augmenter
les impôts, pour offrir suffisamment de prévisibilité et de stabilité
aux acteurs
économiques, tout en pérennisant les dispositifs qui ont fait leurs preuves,
comme le Crédit d’Impôt Recherche.
Nous avons
levé des freins majeurs au travail, notamment par la réforme de l’assurance
chômage.
Aujourd’hui, les résultats sont là.
Nous sommes
en train de sortir de la spirale du chômage de masse et le taux de chômage est
au plus bas depuis 15 ans.
A travers
France Relance et France 2030, nous avons
lancé des investissements massifs dans les secteurs
clés.
Enfin, pour
attirer des investissements pérennes, vertueux et créateurs d’emplois
qualifiés, nous avons encouragé la création de pôle d’enseignement, de
recherche et de
production innovants, comme ici à Saclay.
Et je veux saluer
ici l’engagement de la ministre
de l’Enseignement supérieur
et de la recherche, Sylvie RETAILLEAU.
Notre stratégie porte ses fruits sur la croissance,
l’emploi, l’investissement. Et la France
a retrouvé son attractivité.
Mesdames et Messieurs,
Pour préserver cette dynamique
et protéger les Français et nos entreprises face aux crises, nous devions redoubler d’efforts et continuer
à agir.
Agir, cela veut dire répondre à la crise
énergétique et à l’inflation.
Très tôt, nous avons mis en place des aides pour soutenir
les entreprises face à
la hausse des prix de l’énergie.
Mais au-delà de l’urgence, nous voulons préparer
l’avenir, afin d’éviter
une prochaine crise.
Je sais que le secteur
agro-alimentaire est particulièrement concerné et qu’une hausse des tarifs a un impact
majeur sur votre activité.
C’est le sens de la position de la France au sein des instances européennes, pour une
réforme en profondeur du marché de l’électricité.
C’est pour cette raison,
aussi, que le ministre de l’Agriculture, Marc FESNEAU, et le ministre chargé de
l’industrie, Roland LESCURE, travaillent sur les leviers pour aider les industries de l’agro-alimentaire à investir pour se moderniser et se
décarboner.
Notre conviction est claire : les industries vertes sont la clé de la
croissance de demain. Je sais tout le travail que mène le ministre de
l’Économie et des Finances, Bruno LE MAIRE à ce sujet, à la fois au
niveau
national et au niveau européen.
C’est impératif pour notre environnement. Et
cela fait baisser vos dépenses. Une fois de plus, le développement économique et la transition écologique vont de pair.
La transition écologique, justement, c’est le défi le plus fort
et le plus pressant auquel
nous devons répondre.
Pour y parvenir,
nous avons adopté une approche
globale : la planification écologique.
Nos
objectifs sont clairs : baisser les émissions de gaz à effet de serre, nous
adapter aux effets inévitables du changement climatique, restaurer notre
biodiversité et mieux vivre, dans un environnement plus sain.
Secteur par secteur,
Territoire par territoire, nous sommes en
train d’établir des objectifs, des jalons et des moyens.
Au cœur de notre planification
écologique se trouve l’enjeu de la transition
agricole.
Nous devons
continuer à bâtir une politique d’alimentation durable et juste. Une politique
d’alimentation, où chacun des acteurs touche sa juste rémunération.
Nous voulons continuer à miser sur l’innovation, qui apportera bon nombre de solutions. Ce centre en est la preuve.
Je sais que beaucoup s’inquiètent de l’impact de nos standards
environnementaux sur notre compétitivité.
Nous allons protéger les
producteurs de la concurrence déloyale de ceux qui ne respectent pas les mêmes règles que nous. Il ne doit pas y avoir de pénalité
à la vertu environnementale.
C’est pourquoi
nous agissons pour défendre nos industries, nos exportations et les règles du commerce international,
notamment au niveau européen.
Ainsi, comme la France
le demandait, la Commission a intégré le renforcement
des
clauses environnementales des accords commerciaux, dans son Green Deal et
dans sa nouvelle stratégie commerciale.
Un conseil
Européen, auquel le Président de la République participera, se tient cette semaine, notamment sur ces
enjeux.
Enfin, si
nous voulons être à la pointe des technologies et des savoirs de demain, nous
devons former les meilleurs talents.
Face aux défis pour notre alimentation, notre transition écologique et agricole, et bien plus largement, face à toutes
les mutations de notre société,
nous avons besoin
d’ingénieurs, de chercheurs, de scientifiques.
Nous avons
besoin de jeunes,
qui s’engagent dans des études
scientifiques. Et je le dis aussi : nous avons besoin de femmes.
Moins d’un tiers des diplômées d’un titre d’ingénieure sont des femmes. C’est trop peu. Et c’est un
immense gâchis.
Le talent scientifique n’a pas de genre. Il n’y a pas de filière
masculine ou féminine. Nous avons besoin de l’imagination, des idées et du travail
de chacun et de chacune.
J’ai déjà
eu l’occasion de le dire, et je
répèterai autant qu’il le faudra : à toutes les lycéennes de France,
n’hésitez pas un instant à entamer des études dans les
sciences fondamentales, des études d’ingénieur.
Nous avons besoin de vous !
*
Mesdames et Messieurs,
Je suis heureuse que vous ayez choisi de vous installer ici. Fière d’inaugurer ce centre de recherche.
Ce centre montre
l’excellence et la vigueur
de la recherche française.
Une recherche qui s’ouvre, qui fait travailler ensemble chercheurs,
start-ups et grands groupes. C’est par le travail commun, que nous
construirons les solutions de demain.
Ce centre
montre aussi le lien entre transition écologique et agricole et une croissance
nouvelle, réorientée, durable.
Il incarne
l’innovation, au service d’une alimentation, d’une santé et d’une qualité de
vie meilleure.
Il contribue à notre travail
collectif pour la souveraineté alimentaire. Vous représentez l’avenir de
notre alimentation.
J’ai confiance en vous.
Et nous
serons à vos côtés pour vous soutenir, vous défendre, vous accompagner.
Merci à toutes et à tous
!