La transition agroécologique au service de l’agriculture et de l’alimentation de demain

Ce contenu a été publié sous le gouvernement de la Première ministre, Élisabeth Borne.

Publié le 24/02/2023|Modifié le 02/03/2023

Alors que la 59e édition du Salon international de l'agriculture s'ouvre à Paris le 25 février, l'indépendance alimentaire et la transition écologique sont plus que jamais les fils conducteurs du Gouvernement pour cet événement.

Le stand Bretagne au Salon de l'agriculture, édition de 2022.
Le stand Bretagne au Salon de l'agriculture, édition de 2022. - Source : Salon international de l'agriculture
Le Salon international de l’agriculture se tient du 25 février au 5 mars 2023 à Paris. Cette 59e édition est la première depuis la réforme de la politique agricole commune (PAC) et le plan stratégique national qui en découle.
Dans un contexte où le secteur agricole et alimentaire affronte de plein fouet les aléas climatiques et les tensions internationales, la nécessité de mieux maîtriser la production agricole pour garantir l’indépendance du pays sera au cœur des discussions.
C’est la ligne de conduite que le Gouvernement a adoptée en œuvrant, avec France 2030, à accompagner le développement d’une alimentation saine, durable et traçable, pilier de la 3e révolution agricole.
Tout le sens de l’action gouvernementale, impulsée par la Première ministre, et de la planification écologique, est de construire les stratégies et outils de long terme au service de notre agriculture.  

Je suis convaincue que la transition écologique et agricole conduit à des produits plus sains et une alimentation de meilleure qualité. Ce sont les objectifs du Gouvernement.

Élisabeth Borne

  • Première ministre

2 milliards d'euros par France 2030

Avec France 2030, plus de 2 milliards d’euros vont être investis pour la transition agricole, dont 450 millions d’euros pour une alimentation saine et durable.
Le plan soutient des projets innovants dans le domaine de la recherche scientifique, des nouvelles technologies, de l’agroécologie ou encore de la formation, au service d’une agriculture et d’une alimentation, plus saine et durable.
Ces investissements sont des moyens à destination des chercheurs français ; ils vont servir à développer une alimentation locale et de qualité, à créer de nouvelles usines pour les start-up, à développer de nouveau aliments…
Au total, plus de 220 millions d’euros ont été déployés, depuis fin 2022, pour soutenir l’innovation dans les industries agroalimentaires. Des projets concrets allant de la production de protéines à base d’insectes à la transformation par fermentation des résidus de l’industrie alimentaire en poudres à haute valeur nutritive.
L’agriculture et le secteur agro-alimentaire sont des piliers de notre économie et des secteurs clés pour nos exportations et l’image de la France.

La place centrale de la jeunesse

Le Salon de l’agriculture est également l’occasion de rappeler la place centrale de la jeunesse et du renouvellement des générations dans le secteur clé de l’agro-alimentaire.
À l'occasion de l’inauguration, le 6 février 2023, à Paris-Saclay (Essonne), du nouveau centre international de recherche et d'innovation en matière d'alimentation de Danone, la Première ministre Élisabeth Borne a lancé un appel aux jeunes femmes.

Face aux défis pour notre alimentation, notre transition écologique et agricole et bien plus largement, face à toutes les mutations de notre société, nous avons besoin d’ingénieurs, de chercheurs, de scientifiques. Nous avons besoin de jeunes qui s’engagent dans des études scientifiques. Et je le dis aussi : nous avons besoin de femmes. (..) Le talent scientifique n’a pas de genre.

Élisabeth Borne

  • Première ministre
Source : Intervention d’Élisabeth Borne depuis Paris-Saclay

Madame et Messieurs les ministres, Monsieur le préfet,

Mesdames et Messieurs les élus, Monsieur le Directeur général,

Madame la Directrice générale en charge de la recherche et de l’innovation, Mesdames et Messieurs,

 

Inaugurer un centre de recherche et d’innovation est un moment important.

 

C’est un acte de confiance dans votre travail et vos talents, dans votre rigueur et votre inventivité.

 

C’est le choix de l’avenir, celui de miser sur les produits que vous allez créer, sur les solutions que vous allez mettre au point.

 

C’est aussi une décision stratégique, à l’heure où nous voulons conquérir notre souveraineté alimentaire.


Alors, face à ces défis, nous sommes fiers de pouvoir compter sur un groupe comme Danone, et sur toutes ses équipes, qui font encore une fois le choix de la France et de l’innovation.

 

Depuis la création de l’entreprise, apporter la santé par l’alimentation est un de vos combats, et un pilier de votre activité.

 

Dès 2002, vous avez été des pionniers, en choisissant de vous installer ici, à Saclay, pour y construire votre centre Daniel CARASSO, premier centre de recherche international de Danone.

 

Aujourd’hui, vous êtes aux avant-postes de l’innovation agro-alimentaire.

 

Connus pour chercher non pas seulement ce qui est efficace, mais ce qui est meilleur et durable.

Connus pour aider à mieux comprendre les liens entre alimentation et santé.

 

Je suis convaincue que la transition écologique et agricole conduit à des produits plus sains et une alimentation de meilleure qualité.

Ce sont les objectifs du Gouvernement.


Ce sont également les objectifs que vous poursuivez. Plus encore, c’est la raison d’être de Danone.


Et c’est ce à quoi tous les salariés de Danone contribuent.


Car vous avez montré que le travail peut et doit avoir un sens, notamment en devenant la première entreprise cotée à mission.

 

Aujourd’hui, l’inauguration de ce centre international de recherche et innovation, le plus grand d’Europe sur la santé et l’alimentation, est une nouvelle étape.

 

Ce centre, c’est une attractivité encore renforcée pour le plateau de Saclay, avec plus de 500 scientifiques et experts réunis.

 

Ce centre, c’est du concret pour renforcer les liens entre l’entreprise et la recherche, pour créer des synergies nouvelles.

 

Ce centre, c’est le futur de la santé par l’alimentation. Ce sont les innovations qui permettront de mieux vivre, en mangeant mieux.

 

Microbiotique, recherche sur la fermentation, matériaux et emballages de demain, votre volonté est claire : trouver ce qui est bon pour la santé et vertueux pour notre environnement.


Mesdames et Messieurs,

 

Si je suis présente aujourd’hui, ce n’est pas seulement pour saluer votre engagement et les innovations à venir.

 

C’est aussi parce que vos axes de recherche et les projets que vous portez, contribuent à forger la France de demain.

 

Il y a un peu plus d’un an, avec France 2030, le Président de la République a présenté notre stratégie pour placer la France en pointe des technologies, des savoirs et des ressources du futur, notre stratégie pour accélérer notre transition écologique et conquérir nos souverainetés.

 

54 milliards d’euros d’investissements sont prévus.


11 milliards d’euros ont déjà été engagés et plus de 2000 projets soutenus, à travers tout le territoire.


D’ici la fin de l’année, nous visons 20 milliards d’euros d’investissements.

 

Au cœur de notre ambition se trouve l’alimentation.

Grâce à France 2030, plus de 2 milliards d’euros vont être investis pour notre transition agricole, dont 450 millions d’euros pour une alimentation saine et durable.

 

Ces investissements, ce sont des projets concrets.


Ce sont des moyens pour nos chercheurs, avec un programme de recherche porté par l’INRAE et l’INSERM, doté de près de 60 millions d’euros.

C’est la capacité à développer une alimentation locale et de qualité.


C’est l’accompagnement de nos secteurs agricole et agro-alimentaire vers des pratiques plus durables, plus responsables, plus protectrices de la biodiversité et du climat.


C’est la capacité à créer de nouvelles usines pour des start-ups. Plusieurs sont déjà soutenues dans votre domaine.


C’est le développement de nouveaux aliments. Je pense notamment au défi « Ferments du futur », et je sais combien Danone y prend part.

 

Au total plus de 220 millions d’euros ont déjà été déployés depuis fin 2022, pour soutenir l’innovation dans les industries agroalimentaires.

C’est une démonstration concrète de notre engagement.


C’est une preuve supplémentaire que notre transition écologique et agricole avance.


Je connais la détermination du ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire, Marc FESNEAU, dans ce domaine.

 

L’agriculture et le secteur agro-alimentaire sont des piliers de notre économie. Ce sont aussi des secteurs clés pour nos exportations et l’image de la France. Vous êtes synonymes d’excellence, d’emplois et de mieux vivre.


Alors, nous allons continuer à vous soutenir et à soutenir l’innovation.

 

Mesdames et Messieurs,

 

Ces derniers mois ont été autant de rappels à l’ordre et de preuves supplémentaires de la nécessité de renforcer notre souveraineté énergétique, alimentaire, industrielle.

 

La pandémie puis la guerre en Ukraine ont montré certaines de nos faiblesses et de nos dépendances, notamment en matière d’alimentation.

Des faiblesses renforcées par des décennies de désindustrialisation.

 

La montée des prix de l’énergie et celle des matières premières a pesé sur nos compatriotes, sur nos agriculteurs et nos entreprises.

 

Les canicules, les incendies et la sécheresse durable menacent nos exploitations et nous rappellent, une fois de plus, l’urgence à agir.

 

Avec le Président de la République, avec tout mon Gouvernement, nous avons répondu présent.

 

Notre engagement ne date pas d’hier.

 

Pour soutenir les entreprises françaises, et notamment le secteur agro- alimentaire, nous avons pris des mesures pour faire revenir les entreprises et les investissements.

 

Depuis 2017, nous avons libéré les contraintes qui pesaient sur notre compétitivité.

 

Nous avons baissé la fiscalité sur les entreprises, diminué de 10 milliards d’euros les impôts de production, et nous continuons dans cette voie avec la suppression de la CVAE en deux ans.

 

Nous avons tenu notre promesse, malgré le contexte économique, de ne pas augmenter les impôts, pour offrir suffisamment de prévisibilité et de stabilité


aux acteurs économiques, tout en pérennisant les dispositifs qui ont fait leurs preuves, comme le Crédit d’Impôt Recherche.

 

Nous avons levé des freins majeurs au travail, notamment par la réforme de l’assurance chômage.

 

Aujourd’hui, les résultats sont là.

 

Nous sommes en train de sortir de la spirale du chômage de masse et le taux de chômage est au plus bas depuis 15 ans.

 

A travers France Relance et France 2030, nous avons lancé des investissements massifs dans les secteurs clés.

 

Enfin, pour attirer des investissements pérennes, vertueux et créateurs d’emplois qualifiés, nous avons encouragé la création de pôle d’enseignement, de recherche et de production innovants, comme ici à Saclay.


Et je veux saluer ici l’engagement de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, Sylvie RETAILLEAU.

 

Notre stratégie porte ses fruits sur la croissance, l’emploi, l’investissement. Et la France a retrouvé son attractivité.

 

Mesdames et Messieurs,

 

Pour préserver cette dynamique et protéger les Français et nos entreprises face aux crises, nous devions redoubler d’efforts et continuer à agir.

 

Agir, cela veut dire répondre à la crise énergétique et à l’inflation.


Très tôt, nous avons mis en place des aides pour soutenir les entreprises face à la hausse des prix de l’énergie.

 

Mais au-delà de l’urgence, nous voulons préparer l’avenir, afin d’éviter une prochaine crise.

 

Je sais que le secteur agro-alimentaire est particulièrement concerné et qu’une hausse des tarifs a un impact majeur sur votre activité.

 

C’est le sens de la position de la France au sein des instances européennes, pour une réforme en profondeur du marché de l’électricité.


C’est pour cette raison, aussi, que le ministre de l’Agriculture, Marc FESNEAU, et le ministre chargé de l’industrie, Roland LESCURE, travaillent sur les leviers pour aider les industries de l’agro-alimentaire à investir pour se moderniser et se décarboner.

 

Notre conviction est claire : les industries vertes sont la clé de la croissance de demain. Je sais tout le travail que mène le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno LE MAIRE à ce sujet, à la fois au niveau national et au niveau européen.

 

C’est impératif pour notre environnement. Et cela fait baisser vos dépenses. Une fois de plus, le développement économique et la transition écologique vont de pair.

 

La transition écologique, justement, c’est le défi le plus fort et le plus pressant auquel nous devons répondre.

 

Pour y parvenir, nous avons adopté une approche globale : la planification écologique.

 

Nos objectifs sont clairs : baisser les émissions de gaz à effet de serre, nous adapter aux effets inévitables du changement climatique, restaurer notre biodiversité et mieux vivre, dans un environnement plus sain.

 

Secteur par secteur, Territoire par territoire, nous sommes en train d’établir des objectifs, des jalons et des moyens.

 

Au cœur de notre planification écologique se trouve l’enjeu de la transition agricole.

 

Nous devons continuer à bâtir une politique d’alimentation durable et juste. Une politique d’alimentation, où chacun des acteurs touche sa juste rémunération.

 

Nous voulons continuer à miser sur l’innovation, qui apportera bon nombre de solutions. Ce centre en est la preuve.

 

Je  sais  que  beaucoup  s’inquiètent  de  l’impact  de  nos  standards environnementaux sur notre compétitivité.


Nous allons protéger les producteurs de la concurrence déloyale de ceux qui ne respectent pas les mêmes règles que nous. Il ne doit pas y avoir de pénalité à la vertu environnementale.


C’est pourquoi nous agissons pour défendre nos industries, nos exportations et les règles du commerce international, notamment au niveau européen.


Ainsi, comme la France le demandait, la Commission a intégré le renforcement des clauses environnementales des accords commerciaux, dans son Green Deal et dans sa nouvelle stratégie commerciale.


Un conseil Européen, auquel le Président de la République participera, se tient cette semaine, notamment sur ces enjeux.

 

Enfin, si nous voulons être à la pointe des technologies et des savoirs de demain, nous devons former les meilleurs talents.

 

Face aux défis pour notre alimentation, notre transition écologique et agricole, et bien plus largement, face à toutes les mutations de notre société, nous avons besoin d’ingénieurs, de chercheurs, de scientifiques.


Nous avons besoin de jeunes, qui s’engagent dans des études scientifiques. Et je le dis aussi : nous avons besoin de femmes.


Moins d’un tiers des diplômées d’un titre d’ingénieure sont des femmes. C’est trop peu. Et c’est un immense gâchis.

 

Le talent scientifique n’a pas de genre. Il n’y a pas de filière masculine ou féminine. Nous avons besoin de l’imagination, des idées et du travail de chacun et de chacune.

 

J’ai déjà eu l’occasion de le dire, et je répèterai autant qu’il le faudra : à toutes les lycéennes de France, n’hésitez pas un instant à entamer des études dans les sciences fondamentales, des études d’ingénieur.


Nous avons besoin de vous !

 

*

 

Mesdames et Messieurs,

 

Je suis heureuse que vous ayez choisi de vous installer ici. Fière d’inaugurer ce centre de recherche.

 

Ce centre montre l’excellence et la vigueur de la recherche française.


Une recherche qui s’ouvre, qui fait travailler ensemble chercheurs, start-ups et grands groupes. C’est par le travail commun, que nous construirons les solutions de demain.

 

Ce centre montre aussi le lien entre transition écologique et agricole et une croissance nouvelle, réorientée, durable.

 

Il incarne l’innovation, au service d’une alimentation, d’une santé et d’une qualité de vie meilleure.

 

Il contribue à notre travail collectif pour la souveraineté alimentaire. Vous représentez l’avenir de notre alimentation.

J’ai confiance en vous.

 

Et nous serons à vos côtés pour vous soutenir, vous défendre, vous accompagner.

 

Merci à toutes et à tous !

Pacte et loi d'orientation d'avenir

Investir, former, s’adosser à l’innovation pour réaliser les progrès économiques, environnementaux, climatiques nécessaires pour garantir notre indépendance alimentaire : c’est l’enjeu du Pacte et de la loi d’orientation d’avenir.
Ce projet, qui fait aujourd’hui l’objet de concertations avec tous les acteurs au niveau régional, sera présenté d’ici l’été par le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire.

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