Conférence des
Ambassadeurs 2023 - Discours de la Première Ministre – mercredi 30 août 2023
Élisabeth BORNE
Madame
la ministre, chère Catherine,
Mesdames et Messieurs les ministres, cher
Olivier, cher Laurence, cher Chrysoula,
Mesdames et Messieurs les
parlementaires,
Mesdames les ambassadrices,
Messieurs les ambassadeurs,
Mesdames et Messieurs,
Il y a un an, à l'occasion de notre première rencontre
collective, j'ai eu l'occasion de vous remercier pour votre mobilisation sans
faille face aux défis de notre pays.
Une fois de plus, au cours de cette année,
vous avez répondu présent et l'action du réseau diplomatique français a été
marquée par la réponse à plusieurs crises majeures : la guerre en Ukraine qui
se poursuit et s'inscrit dans le temps long, la situation au Soudan et
l'organisation remarquable de l'évacuation de nos ressortissants, le coup d’État au Niger et désormais la situation au Gabon que nous suivons avec la
plus grande attention. Et permettez-moi justement, comme le président de la
République lundi, de rendre un hommage particulier à notre ambassadeur au
Niger, Sylvain ITTÉ.
Ce ne sont que quelques exemples, mais surtout une
nouvelle démonstration que, cette année encore, nos diplomates ont à chaque
fois été aux avant-postes, au service de la France et des Français. Je voulais
donc collectivement vous adresser mes remerciements. Vous avez défendu notre
pays, nos valeurs et nos intérêts politiques et économiques dans vos pays de
résidence comme auprès d'organisations internationales.
Et j'ai évidemment une
pensée particulière pour celles et ceux qui ont fait face et qui ont tenu
devant des situations critiques alors que nos compatriotes étaient en
difficulté, parfois même en danger. Plus que jamais, notre pays a besoin de ces
diplomates. Toutes et tous, vous faites l'honneur de la France et je vous
remercie de transmettre cette reconnaissance à vos équipes, dont je connais
l'énergie et l'engagement au plan professionnel, mais aussi au plan personnel
et familial.
Mesdames les ambassadrices, Messieurs les ambassadeurs, par votre
positionnement unique, par les leviers que vous avez à disposition et par votre
mission de chef d'orchestre de l'action extérieure de l’État, vous participez
au quotidien à faire connaître et à mettre en œuvre les priorités de l'action
du président de la République et du Gouvernement. Nous nous sommes d'abord
fixés un objectif: le plein emploi et la réindustrialisation du pays. C'est le
premier axe de notre action et le sens des réformes engagées depuis plus de 6
ans. En baissant les impôts et les charges, en réformant l'assurance chômage,
en menant la réforme des retraites et aujourd'hui en lançant France Travail et
la réforme du lycée professionnel, nous avons rendu à notre pays son
attractivité et affirmé que le travail est au cœur de notre modèle de société.
Aujourd'hui, les résultats sont là. La France est le pays le plus attractif
d'Europe pour la quatrième année consécutive, avec 300 créations nettes
d'usines depuis 2017, des investissements étrangers importants, encore
récemment à Dunkerque et je sais combien certains d'entre vous y ont travaillé.
En 6 ans, nous avons enrayé la spirale du chômage de masse et aujourd'hui,
notre croissance résiste. L'attractivité, la baisse du chômage et la
croissance, ce sont 3 réussites économiques qui nous incitent à garder le cap
des réformes.
Le deuxième axe majeur de notre action, c'est la transition
écologique et la lutte contre le dérèglement climatique. Dans ce combat, chacun
a son rôle à jouer, chacun a sa part à prendre. Pour réussir, nous avons adopté
une stratégie innovante et inédite : la planification écologique. Secteur par secteur,
nous avons défini une feuille de route complète pour baisser nos émissions de
gaz à effet de serre de 55 % d'ici 2030, conformément à nos objectifs
européens. Nous voulons des résultats et nous nous donnons les moyens de nos
ambitions. L'année prochaine, nous consacrerons ainsi 7 milliards d'euros
supplémentaires pour la transition écologique. Cette méthode pionnière, je vous
invite à en parler, à l'expliquer à vos interlocuteurs et à la promouvoir.
Le
troisième pilier de notre action, c'est l'amélioration de la qualité de nos
services publics, notamment la santé et l'éducation. Sur ces sujets, nos
concitoyens attendent des changements visibles et concrets. Améliorer les
services publics, c'est bien sûr un sujet qui vous concerne très directement,
car nous avons pris des engagements forts pour les Français de l'étranger,
notamment pour faciliter leurs démarches, j'y reviendrai.
Enfin, la quatrième
priorité de mon Gouvernement, c'est l'ordre républicain. L'ordre républicain,
c'est la sécurité de nos compatriotes. Et la loi d'orientation et de
programmation du ministère de l'Intérieur prévoit le recrutement de 8 500
policiers et gendarmes supplémentaires après les 10 000 créations de postes du
précédent quinquennat. C'est le refus de l'impunité et une justice qui
fonctionne mieux, avec des moyens inédits pour notre système judiciaire.
J'ajoute que la sécurité doit être assurée également dans l'espace numérique.
Un projet de loi est actuellement en discussion en ce sens au Parlement et
notre action européenne est déterminante dans ce domaine.
Depuis vendredi
dernier, le règlement européen sur les services numériques, le fameux DSA, est
entré en vigueur. Il pose cette règle simple et de bon sens : Tout ce qui est
interdit hors ligne doit aussi l'être en ligne. Voilà une illustration claire
et concrète de l'Europe qui protège. Mais l'ordre républicain, c'est aussi
veiller à notre souveraineté. Il s'agit donc d'assurer le respect de nos
frontières, et la question de la lutte contre l'immigration illégale concerne
plusieurs d'entre vous, que ce soit au niveau de l'Union européenne, avec en
particulier la négociation en cours du pacte asile immigration ou dans les pays
d'origine ou de transit. À cet égard, je me félicite de la tenue, en février
dernier, du premier Comité stratégique Migration installé par la ministre de
l'Europe et des Affaires étrangères, Catherine COLONNA, et par le ministre de
l'Intérieur, Gérald DARMANIN.
Enfin, notre souveraineté passe par une défense
solide : avec 413 milliards d'euros d'ici 2030, la loi de programmation
militaire prévoit des moyens exceptionnels. Elle nous permettra de transformer
nos armées, d'être présent dans tous les espaces de conflictualité, de garantir
la crédibilité de notre dissuasion et de réaffirmer notre autonomie stratégique.
Enfin, j'ajoute que l'année qui s'ouvre sera celle d'échéances sportives
importantes pour notre pays. Dans quelques jours, nous allons accueillir la
Coupe du monde de rugby et bien sûr, 2024 sera l'année des Jeux olympiques et
paralympiques de Paris. Un travail colossal a déjà été réalisé, mais nous avons
encore du chemin devant nous et l'image de notre pays dépend aussi de la
réussite de Paris 2024. Je compte sur vous pour mettre vos ambassades à l'heure
des Jeux olympiques et paralympiques.
Mesdames et messieurs, en brossant à
grandes lignes les traits de notre action, je voulais souligner tout le travail
accompli, notamment au Parlement. Il y a un an, beaucoup se demandaient si nous
arriverions à gouverner, faisant usage notamment de comparaisons
internationales, beaucoup pensaient que la France n'avait pas cette culture du
compromis qui règne dans beaucoup de démocraties où les majorités relatives
sont la norme. Un peu plus d'un an plus tard, nous pouvons le dire, nous
avançons, nous réformons. Ainsi, en un an, près de 50 textes ont été adoptés en
formant des majorités avec toutes les forces de l'arc républicain. Soyez en
sûr, et vous pouvez le dire à vos interlocuteurs à l'étranger, il n'y a pas de
blocage politique en France. Nous tenons le cap et nous agissons. Mais au
moment où je parle de réformes et des chantiers importants que nous engageons,
je me rappelle aussi qu'il y a un an, le personnel diplomatique était animé de
préoccupations fortes. Je sais les doutes et les incompréhensions qui ont
habité une partie d'entre vous concernant la réforme de la haute fonction
publique.
Je le redis aujourd'hui devant vous, il n'a jamais été question de
faire disparaître le métier de diplomate. Il n'a jamais été question de diluer
votre expertise dont l'État a besoin ou de nier les spécificités de la carrière
diplomatique qui vous amène le plus souvent, vous et vos proches, à vivre loin
de la France.
Comme vous le savez, de fortes garanties ont été apportées en ce
sens - je pense en particulier au maintien du concours d'Orient. Mais au-delà
des inquiétudes liées à la création du statut d'administrateur de l'État, j'ai
aussi perçu dans ce mouvement une lassitude plus générale des agents du
ministère, quel que soit leur grade, leur corps ou leur statut. Des craintes se
sont exprimées face à l'érosion des moyens, face à la multiplication des
priorités et nous avons voulu y apporter des réponses fortes. Au plan des
ressources humaines, une première réponse avait été apportée l'été dernier avec
la création de 100 postes supplémentaires. Pour la première fois depuis 30 ans,
les effectifs du Quai repartent à la hausse. Mais plus largement, nous avons
souhaité donner la parole à l'ensemble des agents du ministère, les écouter et
construire avec eux des solutions. C'est tout le sens des états généraux de la
diplomatie menés par la ministre Catherine COLONNA.
Devant vous, je tiens à
saluer le processus utile et innovant qui a servi de fondement aux annonces du
président de la République le 16 mars dernier. Nous avons donc acté une feuille
de route de modernisation et nous nous sommes engagés pour des moyens renforcés
avec 700 postes supplémentaires et 20 % de crédits en plus d'ici 2027. Cette
remontée en puissance ne va pas attendre la fin du mandat. Elle va commencer
dès l'année prochaine. 155 nouveaux postes seront créés et le budget de la
mission Action extérieure de l’État sera augmenté de 9 %. C'est une marque de
confiance forte à votre égard, à l'égard de tout le personnel diplomatique.
À présent, notre priorité, c'est donc la mise en œuvre concrète de la feuille de
route de modernisation. Un Quai d'Orsay en prise avec les enjeux actuels, c'est
le développement de nouvelles capacités d'analyse politique. C'est plus de
flexibilité, plus d'interministérialité, en particulier auprès des ambassadeurs
thématiques. C'est une gestion des ressources humaines plus souple et une
politique de formation repensée. C'est aussi une meilleure communication au
service de l'influence. À travers la guerre des narratifs et des risques de
désinformation, la communication est devenue un véritable combat sur la scène
internationale, un combat que nous devons impérativement mener. Tous ces
chantiers sont engagés et je suivrai avec attention leur évolution car ils sont
essentiels pour la force et l'avenir de notre diplomatie. Enfin, une
administration modernisée, c'est aussi une administration féminisée.
La loi du
19 juillet 2023 vise justement à accélérer la féminisation de la haute fonction
publique. Et je sais que beaucoup de progrès ont été faits au Quai d'Orsay.
Jusqu'à 2018, cette conférence était d'ailleurs uniquement celle des
ambassadeurs. Au-delà des symboles, nous devons poursuivre nos efforts à la
fois sur les nominations et les rémunérations. Je sais pouvoir compter sur
l'engagement de votre ministre comme vous pouvez compter sur mon soutien total
et déterminé.
Mesdames et Messieurs, je souhaite à présent mentionner devant
vous certaines des priorités du Gouvernement pour le réseau diplomatique. Le
président de
la République a défini lundi des priorités de l'année qui vient. Elles ont
vocation à guider votre action. J'aimerais pour ma part, insister sur quelques
volets qui me paraissent particulièrement importants. Ils seront au cœur de
l'action de la ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, Catherine
COLONNA, et de tout le Gouvernement.
D'abord, nous devons consolider l'agenda
de souveraineté européenne au niveau de l'Union. Depuis 2017, notre pays, par
la voix du président de la République, porte avec force une ligne claire. Nous
voulons une Union européenne puissance, moins naïve, plus politique. Une
puissance qui défend sa souveraineté, ses valeurs et ses intérêts. C'est ce que
nous avons incarné lors de la présidence française du Conseil de l'Union
européenne au premier semestre 2022, avec beaucoup de résultats : plus de 130
accords y ont été conclus. C'est considérable. C'est aussi le sens de l'action
de mon Gouvernement et en particulier de la secrétaire d'État chargée de
l'Europe, Laurence BOONE. À cet égard, les élections européennes qui se
tiendront en juin 2024 seront déterminantes.
Nous croyons dans l'Europe, nous
connaissons les opportunités qu'elle ouvre, nous savons quel est le chemin le
plus sûr vers notre souveraineté car oui, on ne le répétera jamais assez : souveraineté
européenne et souveraineté nationale, loin de s'exclure, se complètent et se
renforcent mutuellement. Nous voyons au quotidien les défis immenses que
l'Europe nous permet d'affronter et les solutions qu'elle apporte. Je le
disais, l'Europe doit être politique car elle doit montrer aux Européens
qu'elle leur apporte des solutions, qu'elle est source d'efficacité et non de
complications.
La transition climatique et énergétique, le défi migratoire, la
régulation numérique, la souveraineté stratégique passent par l'Europe.
D'importants résultats sont d'ores et déjà là. Je souhaite qu'on le fasse
davantage savoir et qu'on montre, exemple à l'appui, que l'Europe sur laquelle
nos compatriotes auront à se prononcer en 2024 ne ressemble plus à celle de 2019.
Car notamment sous l'impulsion de la France, elle s'est renforcée, elle a
beaucoup fait et elle a réussi, y compris là où on ne l'attendait pas. Je pense
pour ne prendre qu'un exemple à la mutualisation des vaccins pour les Européens
pendant la pandémie. Bien sûr, tout n'est pas toujours facile. Bien sûr, les
chantiers sont immenses mais alors que certains font de l'Europe un bouc
émissaire et veulent nous faire sortir des traités, nous ne céderons jamais aux
sirènes des populistes.
Abandonner l'Europe, c'est exposer les Français. Alors
nous la défendrons avec force, sans aucune naïveté et avec la pleine conscience
de ce qu'il reste à accomplir. Mais aussi avec conviction et détermination, car
l'Europe reste plus que jamais le cadre et l'horizon dans lequel nous devons
inscrire notre action au service de la France. Le deuxième axe sur lequel je
souhaite insister, c'est le renforcement de nos partenariats internationaux au
service de nos valeurs et de nos combats. En un mot, la France doit être à
l'initiative et bâtir des coalitions internationales ambitieuses. Nous
continuerons donc à construire ces partenariats avec la ministre Catherine
COLONNA et avec la secrétaire d’État chargée du Développement de la
francophonie et des partenariats internationaux Chysoula ZACHAROPOULOU en
tirant le meilleur des succès que nous avons rencontré ces derniers mois. Je
pense en particulier au Sommet pour un nouveau pacte financier mondial en juin
dernier à Paris.
Nous devrons préparer les grandes échéances à venir qui auront
lieu en France, comme le Sommet de la Francophonie en octobre 2024 ou le Sommet
de l'ONU sur les océans en juin 2025. Je souhaite notamment que vous ayez une
attention particulière dans votre action à la lutte contre le dérèglement
climatique et pour la protection de la biodiversité. Plus globalement, à la
suite du Conseil présidentiel du développement, j'ai validé cet été les
nouvelles orientations de notre politique de développement. Elle pose les bases
d'une logique de développement solidaire et répond à deux impératifs. Le
premier, c'est une politique de solidarité internationale qui répond aux
intérêts de la France et aux intérêts de nos partenaires.
Le second impératif,
c'est que cette politique associe très largement nos entreprises, la société civile,
les collectivités territoriales et la jeunesse. J'insiste sur ces deux
marqueurs car vous savez que la France est désormais le quatrième bailleur
mondial, et l'aide publique au développement va continuer à augmenter en
volume. Ce volontarisme est un marqueur de notre politique extérieure, mais il
implique que chaque euro dépensé le soit en pleine cohérence avec nos intérêts
politiques et économiques. Le troisième axe de notre politique étrangère sur
lequel je voulais revenir, c'est le soutien à notre influence et notre
attractivité. C'est aussi le sens du plan export qui sera présenté cette
semaine ; il permettra de mieux développer le réflexe de l'export et des outils
d'accompagnement, en particulier pour les PME et les ETI.
Au quotidien, je
compte sur vous pour renforcer vos actions au service de notre attractivité,
prendre votre bâton de pèlerin et identifier de potentiels nouveaux
investisseurs ou nouveaux acheteurs. Lorsque les diplomates travaillent avec
les autres ministères, avec les entreprises et avec les élus, lorsque tout le
monde tire dans le même sens, c'est la France et les Français qui sont
gagnants. Je veux à cet égard saluer le travail mené par le ministre délégué
chargé du Commerce extérieur, de l'attractivité et des Français de l'étranger,
Olivier BECHT. De même, je l'ai évoqué il y a quelques instants, les Jeux
olympiques et paralympiques de Paris offriront l'été prochain une vitrine
exceptionnelle des atouts de notre pays. Pour accroître notre influence partout
sur la planète, nous ne devons pas parler uniquement aux États, aux chefs
d'État et de gouvernement, mais aussi aux sociétés civiles. C'est votre rôle,
en particulier celles et ceux d'entre vous en poste à l'étranger. Vous êtes
chacune et chacun à vos postes, les voix de la France.
L'influence, c'est aussi
bien sûr notre formidable réseau d'enseignement français à l'étranger, le
premier au monde, qui rayonne sur tous les continents. Ce réseau accueille deux
tiers d'élèves étrangers. C'est dire combien apprendre à parler et à penser
français est tout sauf un sujet démodé. Nous voulons donc continuer à nous
appuyer sur cet outil précieux et le développer. Pour cela, le président de la
République a fixé un objectif qui constitue l'une des politiques prioritaires
du Gouvernement : doubler le nombre d'élèves d'ici 2030.
Je souhaite également
que notre pays devienne plus attractif pour les talents, qu'ils soient
étudiants, chercheurs ou entrepreneurs. Nous devons faciliter les conditions de
leur arrivée en France. A ce titre, le rapport HERMELIN sur l'amélioration de
la délivrance des visas contient des pistes intéressantes, et je souhaite que
vous puissiez avancer dans leur mise en œuvre en coordination avec le ministère
de l'Intérieur. Enfin, quatrième axe sur lequel je veux insister, je vous
demande une attention particulière à l'accompagnement de nos ressortissants à
l'étranger, pendant les crises mais aussi à l'occasion des actes de la vie
quotidienne. C'est l'affaire de toutes et tous, et je tiens à saluer le rôle
essentiel du centre de crise et de soutien du Quai d'Orsay ainsi que du réseau
consulaire.
Nous avons encore eu l'occasion de mesurer le rôle majeur de notre
diplomatie et de nos forces armées en avril dernier lors de l'évacuation de nos
compatriotes présents au Soudan. Les élus français de l'étranger et leurs
associations ont également un rôle important, y compris pour faire remonter à
l'administration d'éventuelles difficultés. Je sais que l'Assemblée des
Français de l'étranger et ses élus ont été consultés sur de nombreux sujets. Il
est important de poursuivre en ce sens aussi bien en poste qu'à Paris. Pour
améliorer l'accompagnement des Français de l'étranger, nous devons poursuivre
la modernisation et la simplification des démarches consulaires. À ce titre,
l'extension du service téléphonique France consulaire est l'une des politiques
publiques prioritaires suivies par notre baromètre de l'action publique. Je
suis et suivrai ces résultats attentivement.
Merci, Mesdames les ambassadrices,
Messieurs les ambassadeurs. Comme je l'ai rappelé il y a quelques instants,
vous êtes nos chefs de file à l'international. Il n'y a qu'une seule équipe
France et dans chacun des pays où vous êtes en poste, vous en êtes les chefs
d'orchestre. Je veux vous dire qu’avec la ministre et l'équipe ministérielle du
Quai d'Orsay, nous sommes conscients de ce que représente votre engagement et
du travail que vous accomplissez. vous et vos équipes.
Dans tous les domaines
de l'action publique, vous portez la voix de la France et, sous l'autorité du président
de la République, vous mettez en œuvre notre politique étrangère et vous
participez à la réussite des priorités du Gouvernement. C'est une mission
importante, une mission à la hauteur de l'excellence des diplomates de notre
pays. Vous avez toute ma confiance pour la mener à bien. Je compte sur vous.
Vive la République, vive la France !