Écologie : vers la fin des emballages plastiques

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Édouard Philippe.

Publié le 21/02/2019

Le Pacte national sur les emballages plastiques a été signé aujourd'hui par le Gouvernement, 13 entreprises et deux ONG.

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Visuel - Source : Photo: Getty images
Brune Poirson, secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, a co-signé le pacte national sur les emballages plastiques dont l’objectif est de transformer en profondeur l’usage de plastiques dans les emballages d’ici à 2025. Les signataires plaident ainsi en faveur d'une économie circulaire dans laquelle le plastique, source de pollution majeure, n'est jamais un déchet.

Que contient le pacte ?

60% d’emballages réutilisables, recyclables ou compostables en 2022, et 100% en 2025 : c’est l’un des six engagements inscrits dans le Pacte national sur les emballages plastiques.
Le pacte signé aujourd’hui est une étape majeure dans la lutte contre la pollution plastique ”, a déclaré Brune Poirson. " Cette convergence sur le constat, le discours, et les actions est inédite en France et unique en Europe . Il est plus que jamais temps pour les acteurs d’investir réellement la question sans quoi nous passerons de l’incitation à la sanction ”, a-t-elle prévenu.
Les signataires s’engagent également à établir une liste des emballages problématiques ou inutiles qui devront "à terme" être éliminés . Les emballages ni réutilisables, ni recyclables sont dans le viseur.
Concrètement, cela aboutit à ne plus utiliser le polychlorure de vinyle (PVC) dans les emballages ménagers, commerciaux et industriels d’ici à 2022. Très utilisé dans les emballages alimentaires, le polystyrène expansé (PSE) devrait quant à lui être éliminé d’ici à 2025.
Le Pacte engage également les signataires à utiliser au minimum 30% de plastiques recyclés dans leurs emballages . Des pratiques plus responsables comme la vente en vrac sont également encouragées.

Le plastique, un danger pour les milieux marins

Le plastique représente une source de pollution majeure pour les océans : entre 8 et 12 millions de tonnes de plastique se déversent chaque année dans les océans, soit l’équivalent d’un camion poubelle déchargé en mer toutes les minutes. Actuellement, plus de 150 millions de tonnes de plastique sont déjà présentes en milieu marin.
En cas de non-action des États et des citoyens, les océans pourraient contenir une tonne de plastiques pour trois tonnes de poissons d’ici à 2025 . En 2050, le poids du plastique deviendrait plus lourd que le poids des poissons marins.
La présence de plastiques en mer est une menace directe pour la vie des animaux marins : ces derniers peuvent s’étouffer, s’étrangler et ingérer des déchets, ce qui provoque un blocage des fonctions respiratoires et digestives. Les récifs marins sont également beaucoup plus exposés au développement de maladies lorsqu’ils sont recouverts de plastiques.

Une lutte prise à bras-le-corps par les pouvoirs publics

Co-signataire du pacte, le Gouvernement a aussi fixé des objectifs à respecter, comme l'interdiction de l'utilisation du PSE dans les contenants alimentaires et gobelets plastiques. Il s’engage par ailleurs à étudier des mécanismes financiers incitatifs pour concevoir des produits plus compatibles avec les objectifs du pacte.
Mais comment s’assurer que ces objectifs seront respectés ? Dès 2021, des travaux menés par les pouvoirs publics, la Fondation Tara Expéditions et le WWF France seront réalisés tous les six mois. Leur but : évaluer les avancées des engagements pris. Par exemple, les entreprises signataires devront indiquer le taux de matières plastiques recyclées incorporées dans les emballages.
En avril 2018, le Gouvernement avait présenté la feuille de route pour l’économie circulaire . À l’intérieur, on retrouvait un ensemble de mesures pour passer d’un modèle économique linéaire à un modèle circulaire. L’enjeu : intégrer l’ensemble du cycle de vie des produits, de leur éco-conception à la gestion des déchets sans oublier la lutte contre les gaspillages.
En novembre 2018, la promulgation de la loi agriculture et alimentation prévoyait d’interdire d’ici à 2020 l’usage de vaisselle et outils en plastique. L'interdiction des pailles, couverts et bâtonnets mélangeurs en plastique a été repoussée en 2021 par le Sénat en janvier dernier.
Retrouvez la liste des signataires du pacte national sur les emballages plastiques ci-dessous :
  • Le Gouvernement avec Brune Poirson, secrétaire d’État auprès du ministre d’État, ministre de la Transition écologique et solidaire.
  • Les entreprises Auchan Retail France, Biscuits Bouvard, Carrefour, Casino, Coca-Cola European Partners, Danone, Franprix, L’Oréal, LSDH, Monoprix, Nestlé France, Système-U, Unilever.
  • Les ONG Fondation Tara Expéditions et WWF France.

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