Le Premier ministre célèbre « l’écologie en actes » avec la ligne LGV Lyon-Turin

Publié 14/05/2024|Modifié 14/05/2024

Gabriel Attal est allé le 14 mai 2024 sur le chantier de la ligne à grande vitesse (LGV) Lyon-Turin, dans la vallée de la Maurienne, en Savoie.

Gabriel Attal sur le chantier de la LGV Lyon-Turin.

Avec ce projet, ce n'est pas simplement Lyon et Turin que nous raccordons, c'est Lisbonne et Kiev. Quelle plus belle manière de montrer ce qu’est l’Union européenne ?

Gabriel Attal

  • Premier ministre
Gabriel Attal sur le chantier du Lyon-Turin en Savoie

Point d’étape du chantier de la ligne ferroviaire Lyon-Turin par le Premier ministre, Gabriel Attal.

Gabriel ATTAL

Monsieur le ministre, Cher Christophe BÉCHU, 

Madame la ministre, chère Marina FERRARI, 

Madame la préfète de région, 

Monsieur le préfet de Savoie, 

Mesdames et Messieurs les parlementaires - et ils sont nombreux, de Savoie, du Rhône, de l’Isère également, 

un salut particulier à Émilie BONNIVARD qui nous accueille sur sa circonscription, 

Monsieur le président du (coupure) de Savoie, 

Monsieur le ministre, cher Hervé GAYMARD, 

Monsieur le maire, cher François ROVASIO, 

Mesdames et Messieurs les maires et les élus,

Madame la consul-générale d'Italie, 

Monsieur le président et Monsieur le directeur général du tunnel Euralpin Lyon-Turin, 

Mesdames et Messieurs. 

Notre pays est traversé par des grands débats. Est-ce que la transition écologique est compatible avec le développement économique ? Est-ce que des décisions publiques, politiques, peuvent améliorer la vie quotidienne des Français ? Est-ce que l'Europe est suffisamment (coupure) ? Est-ce qu'elle porte encore des projets qui changent la vie des Européens ? Il y a peu de chantiers qui apportent une réponse concrète, tangible à l'ensemble de ces débats, qui sont des débats de sociétés immenses qui traversent, d'ailleurs, je crois, toutes les sociétés occidentales. Et le chantier du Lyon-Turin en fait partie. 

C'est important pour moi d'être ici avec les ministres sur (coupure). D'abord parce que ce chantier répond à une des premières (coupure), je crois très profondément, à des premiers débats que j'ai posés, celui de savoir si des décisions publiques, des chantiers publics peuvent encore améliorer la vie quotidienne de nos concitoyens. Quand on échange avec les élus, quand on échange avec les porteurs de ce projet, on est immédiatement saisi par les transformations extrêmement concrètes qui vont intervenir pour les habitants ici de la Maurienne, avec des embouteillages en moins, de la [coupure] en moins, et donc du temps de vie en plus, puisque le temps passé dans les transports, dans les embouteillages, évidemment que c'est du temps en moins pour soi, pour sa famille, pour ses amis et pour sa vie personnelle.

C'est une implication très concrète, parce qu'avoir Lyon et Turin à à peu près, je crois, une heure 45 mn de train contre près de quatre heures aujourd'hui, avoir Paris et Milan à à peu près quatre heures de train contre près de sept heures aujourd'hui, c'est un changement fondamental pour la vie quotidienne de beaucoup de Français, d'Italiens et d'Européens qui traversent la frontière régulièrement pour se rejoindre, pour travailler ou tout simplement pour des raisons [coupure]. 

Donc oui, ce projet, c'est un projet qui va concrètement changer, améliorer la vie quotidienne et la vie concrète de beaucoup de Français, comme de beaucoup d'Italiens. 

Deuxième débat : est-ce que la transition écologique est compatible avec le développement économique ? Nous, nous répondons que oui. C'est ma conviction, c'est celle de mon Gouvernement et c'est la ligne que nous défendons. Et on le voit ici avec ce projet, d'abord parce que c'est un immense projet, créateur d'emplois, créateur d'activités économiques pour toute une vallée et bien au-delà. Ensuite parce que c'est un projet qui va concrètement améliorer notre environnement, c'est l'écologie en acte. Ça a été dit il y a un instant par ceux qui m'ont précédé. Il y a aujourd'hui 44 millions de tonnes de fret qui circulent entre l'Italie et la France. Sur ces 44 millions de tonnes de frettes, 14 % passent [coupure] de train [coupure] les capacités de continuer à traverser. Donc oui, ce projet, c’est l’écologie en actes.

Et je le redis ici, je ne comprends pas ceux qui se prétendent écologistes qui s'opposent à ce projet. Parce qu'en s'opposant à ce projet, ils s'opposent à ce qu'on limite les émissions de CO2 de millions de camions qui, chaque année, doivent traverser cette vallée pour transporter [coupure]. Et est-ce que c'est compatible avec [coupure] ?Je vois qu'il y a des soutiens [coupure] notre pays. 

Enfin, troisième débat qui est évidemment d'actualité : est-ce que l'Europe, c'est concret ? Là aussi, ce chantier y répond de manière éclatante. Sur les prêts de 9 milliards d'euros, je crois, que coûte ce projet, près de la moitié sont financés par l'Union européenne. Pour le dire [coupure], pour en citer beaucoup d’autres, des projets d’infrastructures là aussi brièvement juste avant. Avec ce projet, ce n'est pas simplement Lyon et Turin que nous raccordons, c'est Lisbonne et Kiev. Quelle plus belle manière de montrer ce qu’est l’Union européenne ? Une capacité à rapprocher des citoyens (coupure audio). 

Une fois que j’ai dit tout ça, je veux apporter un certain nombre de remerciements au nom du Gouvernement que (inaudible), remerciements pour les élus locaux qui se mobilisent, et notamment les élus locaux très locaux qui sont immédiatement concernés par le chantier. Parce que ce n’est pas toujours facile d’être concerné aussi immédiatement, aussi directement par un chantier. Et évidemment que cela impacte (coupure) de choses dans la vie quotidienne, évidemment que cela peut ici ou là conduire à des nuisances pour les habitants. Évidemment que cela perturbe un certain nombre d’habitudes. Mais je le sais, et Émilie BONNIVARD me le disait tout à l’heure, Marina FERRARI me l’a dit aussi à de nombreuses reprises, il y a un énorme travail qui a été mené par les élus locaux avec des communautés de riverains, des comités de riverains, pour à chaque fois qu’un problème est identifié, à chaque fois qu’une question est posée, à chaque fois qu’un débat est sur la table, qu’on puisse y apporter des réponses pratiques, pragmatiques, de la manière la plus tranquille possible. Et ce travail, il est absolument essentiel, et je tiens vraiment à vous en remercier parce que je sais que les élus ne comptent, ni leur temps, ni leur énergie pour animer ce travail qui est absolument essentiel. Et puis ceux que je veux remercier, c’est évidemment vous, les ouvriers de ce chantier, les artisans je dirais même de ce chantier. Tout à l’heure, quand je suis arrivé, l’un d’entre vous m’a accueilli en me disant « Moi, je ne suis qu’un petit ouvrier de ce chantier ». Non, il n'y a pas de petit ouvrier de ce chantier. Il n'y a que des grands artisans de ce magnifique chantier et de ce magnifique projet. Parce que, ça m'a été très (coupure). Ce projet, c'est une succession de maillons qui travaillent les uns avec les autres. Si un maillon dysfonctionne, si un maillon (coupure) de grands artisans (coupure) énormément et vous doit tout. Et je pense que c'est une chance, évidemment, pour vous, une chance pour toutes celles et ceux qui sont impliqués sur ce chantier, de près ou de loin, de participer à un projet plus grand que nous, qui nous dépasse. 

Oui, ce projet va changer la face de ce territoire, de l'Europe, dans les années, dans les décennies à venir. Oui, un jour, des personnes qui seront à notre place se diront : « Mais comment est-ce qu'on a pu vivre avant que le Lyon-Turin existe ? Comment est-ce qu'on pouvait expliquer que 44 millions de tonnes de fret circulent par la route, alors même que ça pouvait circuler par le ferroviaire ? Comment est-ce qu'on peut expliquer qu'on mettait autant de temps pour relier Lyon et Turin, Paris et Milan ? Comment est-ce qu'on peut expliquer que l'Europe n'avait pas pensé encore plus tôt à porter ce projet ? » Et tout ça, ça sera grâce à vous, grâce à votre travail, grâce à celui des élus, évidemment, grâce au travail quotidien que vous assumez. Et à mon tour, je veux avoir une pensée pour vos 3 collègues (coupure audio) ce chantier et notamment votre collègue qui est décédé il y a moins de deux semaines. Évidemment, nous pensons à eux, nous continuerons à penser à eux tout au long de ce chantier, chantier qu'ils ont porté avec vous. Je sais combien, évidemment, ces décès tragiques vous ont marqués. Je sais combien vous y pensez chaque jour. 

Et je veux vous dire aussi, au nom du Gouvernement, ma solidarité, mon soutien et le fait, évidemment, que nous continuerons à vous accompagner en lien avec la société, en lien avec les élus sur les questions de sécurité. J'aurai d'ailleurs, cet après-midi, l'occasion de faire un déplacement sur la question des accidents du travail en région parisienne. C'est un projet immense, je le disais, un projet qui nous dépasse. Le projet d'une génération, vous l'avez dit. J'avais, je crois, 12 ans quand le premier accord a été donné pour ce projet, en tout cas, quand les premières galeries d'exploration ont été engagées. Je crois qu'il est prévu que j'ai 43 ans au moment où le tunnel sera pleinement en service. C'est dire à quel point ce projet a été porté par des femmes et des hommes qui se sont succédés et qui se succéderont encore, tout ça dans l'intérêt de notre pays et dans l'intérêt des Français.

Alors, après avoir visité ce projet — et j'ai la conviction que je reviendrai peut-être pour les tunneliers peut-être pour d'autres occasions — je veux à nouveau avoir une pensée pour celles et ceux qui le portent et qui l'ont porté, et redire ici que ce qui se joue, c'est la transition écologique, c'est la vie quotidienne des Français, c'est le développement économique de notre territoire et c'est l'Europe en acte. 

Alors vive l'Europe, vive la République et vive la France ! [Applaudissements].

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