Hommage aux nomades internés en France entre 1940 et 1946

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Manuel Valls.

Publié le 14/11/2016|Modifié le 13/12/2016

Le président de la République s'est rendu le samedi 29 octobre 2016, à Montreuil-Bellay (49), à l’occasion de l’hommage national aux nomades internés en France entre 1940 et 1946, en présence d’Emmanuelle Cosse, ministre du Logement et de l’Habitat durable et de Jean-Marc Todeschini, secrétaire d’État aux Anciens combattants et à la Mémoire.

Le président a reconnu la responsabilité de la France dans l'internement de milliers de nomades dès 1940 et dans la lenteur de leur libération, en juin 1946. La cérémonie d'hommage a débuté avec le dévoilement du monument "Instant nomade" créé par Armelle Benoît qui recèle 473 patronymes de personnes internées dans l'ancien camp de Montreuil-Bellay. La création musicale d'Helios Azoulay pour quatuor à cordes, "Gnouf", a ensuite été interprétée par l'ensemble de musique Incidentale.
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La journée, qui a rassemblé près de 1000 personnes, dont une majorité de voyageurs, a été organisée par les services de l'Etat, la municipalité de Montreuil-Bellay et la Commission nationale consultative des Gens du voyage (CNCGDV), qui a été à l'initiative de cet hommage et dont la Dihal assure le secrétariat.
C'est à la suite de la proposition de son président, Dominique Raimbourg, que la Commission a programmé cet hommage national aux nomades internés, pour commémorer le 70e anniversaire de la libération du dernier camp d’internement en France. Le site de Montreuil-Bellay, parce qu’emblématique du fait de son statut de camp inter-régional et de l’importance du nombre de personnes internées, a été choisi par les voyageurs participant au groupe de travail Mémoire de la Commission. Ses travaux ont donné lieu à l’élaboration d’une brochure dédiée à cet évènement et réalisée avec l’appui de la Dihal.
Cet hommage national comportait trois dimensions : la reconnaissance de la responsabilité de la France dans l’internement des « nomades » entre 1940 à 1946, c’est-à-dire des personnes soumises au régime de la loi du 16 juillet 1912, dont la particularité a été l’internement familial ; la conservation et la préservation de la prison ; l'initiation des travaux pour la recherche historique et la transmission dans la mémoire nationale.
La cérémonie a été suivie l'après-midi par le vernissage de l'exposition photographique "Traces de l'internement" conçue par le Centre Régional Résistance et Liberté de Thouars pour la municipalité à l'hôpital Saint-Jean de Montreuil-Bellay, en présence de Dominique Raimbourg.

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