Accès à la formation et à l'emploi dans les bidonvilles : poursuite du dispositif expérimental lancé en Ile-de-France

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Édouard Philippe.

Publié le 08/11/2017|Modifié le 01/08/2019

Le 2 octobre 2017 à Paris, Stains et Saint Ouen l’Aumône, puis le 16 octobre à Fontenay-sous-Bois, 60 volontaires vivant dans des bidonvilles ont intégré la nouvelle session de formation de préparation opérationnelle à l’emploi collective (POEC), faisant partie du dispositif expérimental impulsé par la DIHAL (délégation interministérielle pour l’hébergement et l’accès au logement) et piloté par la Préfecture d’Ile-de-France, financé par l’OPCA : UNIFORMATION, le Pôle Emploi et la Mairie de Paris (pour la session parisienne) en partenariat avec un réseau d’associations et d’acteurs de l’emploi et de la formation. Une démarche qui s’inscrit dans une politique d’intégration durable pour cette population vivant dans une situation de grande précarité.

Ce dispositif d’accompagnement vers l’emploi à destination des personnes vivant en bidonvilles intègre 400h comprenant des cours de français, une remise à niveau globale, des modules de formation professionnelle et une découverte des métiers en entreprise. Les stagiaires disposent également d’un accompagnement socio-professionnel pour lever les freins à l’emploi et faciliter leur insertion. Un dispositif efficace puisqu’en 2016, sur les 14 personnes ayant participé à la première action de formation, 12 ont trouvé une sortie positive à l’issue du parcours (CDI, CDD, emploi d’insertion ou poursuite de formation professionnelle).
Fort de ce premier succès, la démarche, impulsée au départ par la DIHAL et pilotée par la Préfecture de Région Ile-de-France, avec la Direccte, l’Afpa, Pôle emploi, Opcalia et les partenaires associatifs, a été étendue en 2017 avec le soutien de l’Opca Uniformation. 60 personnes ont aujourd’hui intégré le dispositif et 4 nouvelles sessions de formations sont programmées d’ici la fin de l’année dans les centres de formation Afpa de Paris, de Seine-Saint-Denis, du Val-d’Oise et dans le centre de formation Astrolabe Formation du Val-de-Marne.
Ces personnes ont été sélectionnées parmi les 160 candidatures proposées et suivies par la plateforme d’accompagnement AIOS (Adoma) et les partenaires associatifs (Les Enfants du Canal, ACINA, Alteralia, SOLIHA, Aurore, La Rose des Vents, Romeurope, le Secours catholique et Amnesty International). Très motivées et volontaires, ces personnes ont participé à des sessions d’information collectives et des tests de positionnement, permettant notamment d’évaluer leur maîtrise du français, afin de s’inscrire dans un parcours d’insertion professionnelle et d’intégration.
Plusieurs entreprises de l’insertion par l’activité économique (IAE) sont déjà mobilisées pour accueillir les stagiaires et proposer le cas échéant des offres d’emploi en sortie de formation.
La stratégie régionale de résorption des campements illicites est une des priorités de la Préfecture de Région Ile-de-France qui compte 40% des occupants des campements illicites recensés au niveau national. L’Etat et ses partenaires souhaitent donner leur chance aux personnes volontaires de s’engager dans un parcours d’insertion.
Les principaux obstacles à l’emploi auxquels sont confrontés les occupants des campements sont l’absence de maîtrise ou la maîtrise partielle de la langue française et des codes pour comprendre, s’assimiler et intégrer un emploi, ce qui rend la question de la formation professionnelle essentielle.
Contact : alexandre.viscontini@developpement-durable.gouv.fr

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