Un meilleur suivi des implantations de campements et bidonvilles pour une politique plus efficace
Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Manuel Valls.
Publié le 11/07/2016|Modifié le 30/05/2023
11ème série de réunions des instances de la Dihal relatives à la résorption des campements illicites et bidonvilles : présentation des données du 7ème recensement
État des lieux national des campements illicites et grands squats : 7ème recensement
Dans le cadre du suivi de l’application de la circulaire interministérielle du 26 août 2012 relative à l’anticipation et à l’accompagnement des démantèlements de campements illicites, la DIHAL réalise chaque semestre un état des lieux national des campements, bidonvilles et grands squats en France. Cette septième enquête nationale, lancée en avril 2016, fait suite à celles de décembre 2012, juillet 2013, janvier 2014, octobre 2014, mars 2015 et octobre 2015.
Sur la base des données communiquées par les correspondants départementaux de la Dihal, cette 7ème enquête fait état d’environ 17 510 personnes vivant dans 569 campements illicites répartis dans 38 départements. Ces chiffres restent globalement stables à l’échelle nationale. Pour mémoire, la précédente enquête en octobre 2015 faisait apparaître 17 929 personnes sur 582 sites (hors « jungle » du Calaisis et Grande-Synthe). Parmi les 17 510 personnes recensées, il apparaît que sur les 533 sites pour lesquels cette donnée a été renseignée (soit sur 17 358 personnes), plus de la moitié des personnes (55%) occupent des campements de taille moyenne (de 10 à 99 personnes). Les 7% des sites les plus peuplés (campements de plus de 100 personnes) concentrent près de 40% des habitants, tandis que moins de 5% des personnes recensées habitent dans des implantations de moins de 10 personnes (37% des sites). Cette répartition est quasiment identique a celle du dernier recensement. Enfin notons que 3 602 enfants mineurs ont été recensés sur les 330 sites pour lesquels cette donnée a été renseignée (soit sur 12 732 personnes).
Précisions méthodologique sur ce travail de recensement :
➢ Les données présentées portent sur les campements illicites, bidonvilles et grands squats, indépendamment de l’origine ethnique de leurs habitants. Elles ne permettent pas en particulier de comptabiliser le nombre de personnes s’identifiant ou identifiées comme « roms ».
➢ La méthode de collecte des données, par le biais des correspondants départementaux de la DIHAL, se consolide au fil des enquêtes mais son caractère hétérogène impose la prudence dans l’analyse et l’utilisation de ces données, en particulier dans l’appréciation des variations d’un recensement à l’autre. Des modifications dans la méthode de collecte des données peuvent notamment créer des variations substantielles dans le recensement de certains territoires. L’enquête présente une photographie à un instant T d’une situation qui évolue régulièrement.
➢ La « jungle » de Calais et le campement de Grande-Synthe, qui ont pu être intégrés dans de précédents recensements ont été retirés de celui-ci, le caractère très fluctuant de ces campements (+272% depuis mars 2015, pour atteindre 7500 personnes environ aujourd’hui) et leur spécificité constituant un biais dans l’analyse du recensement du nombre de personnes vivant en campements illicites, bidonvilles et grands squats sur l’ensemble du territoire national.
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