"Un chez-soi d'abord : parution du décret pérennisant le progamme

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Bernard Cazeneuve.

Publié le 30/12/2016|Modifié le 30/12/2016

Le décret généralisant l'expérimentation "Un chez soi d'abord", version française du Housing First, est paru au Journal Officiel le 30 décembre pour une entrée en vigueur dès le 1er janvier 2017.

La France dispose dorénavant du cadre réglementaire pour permettre l'accès directement dans le logement de personnes en situation de grande précarité et présentant des troubles psychiques sévères sous la condition d'un accompagnement renforcé. C'est une première en Europe puisque ce programme d'abord expérimental a fait l'objet d'une évaluation scientifique qui a permis de démontrer à la fois l'amélioration de la situation des bénéficiaires mais aussi l'économie que cela représentait pour les pouvoirs publics. Le décret donne un cadre pérenne au dispositif des appartements de coordination thérapeutique comportant un logement accompagné «Un chez-soi d'abord», programme piloté par la DIHAL expérimenté depuis 2011 dans quatre agglomérations (Lille, Marseille, Toulouse et Paris). Il introduit dans le code de l'action sociale et des familles les dispositions relatives aux conditions d'organisation et de fonctionnement de ces dispositifs, qui favorisent l'accès au logement des personnes sans abri présentant des troubles psychiques sévères et leur accompagnement.
Cette innovation sociale a été évaluée par une étude scientifique randomisée incluant une évaluation quantitative et qualitative. Plus de 700 personnes atteintes de pathologies mentales sévères (schizophrénie ou trouble bipolaire) ont intégré l'étude. La moitié d'entre elles appartiennent au groupe dit "témoin" ; l'autre moitié au groupe dit "expérimental" Un chez soi. Quatre ans après l'inclusion de la première personne, les résultats sont sans ambiguïté : le maintien dans le logement s'avère effectif, les personnes vont mieux et le programme montre son efficacité en termes de coûts, en effet il revient moins cher de loger ces personnes que de les laisser à la rue.
Le gouvernement a validé en juillet dernier la pérennisation de l'expérimentation, son inscription dans le code de l'action sociale et des familles et le déploiement de seize futurs sites d'ici à 2022. La Dihal qui a piloté l'expérimentation accompagnera les futurs sites dans leur évaluation interne et dans l'appropriation des pratiques professionnelles proposées dans le cadre du modèle.

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