Présentation à Prague de la stratégie française 2020-2030 en réponse à la recommandation européenne sur l’égalité, l’inclusion et la participation des Roms

Ce contenu a été publié sous le gouvernement de la Première ministre, Élisabeth Borne.

Publié le 08/11/2022|Modifié le 08/11/2022

Les 26 et 27 octobre dernier avaient lieu à Prague la plateforme européenne pour l'inclusion des Roms et la réunion des points de contact nationaux "Roms". A cette occasion a été présentée la stratégie française 2020-2030 transmise à la Commission européenne en février 2022 en réponse à la recommandation européenne sur l’égalité, l’inclusion et la participation des Roms.

Alors que la République Tchèque assure jusqu'à la fin de l'année 2022 la présidence de l'Union européenne, deux réunions importantes au niveau européen concernant l'inclusion des populations dites roms se tenaient à Prague fin octobre : d'une part, la plateforme européenne pour l'inclusion des Roms qui a lieu tous les deux ans et rassemble des représentants des gouvernements, administrations nationales et locales, et société civile des 27 Etats membres ; d'autre part la réunion des points de contact nationaux représentant les 27 Etats membres.
 
Dans son discours d'ouverture de la plateforme, la Commissaire européenne en charge de l'égalité, Madame Helena Dalli, a salué comme une avancée en matière de lutte contre l'antitsiganisme la stratégie 2020-2030 que la France a adressée à Bruxelles en début d'année en réponse à la recommandation européenne sur l’égalité, l’inclusion et la participation des Roms.

La Commission européenne et la Présidence tchèque avaient en outre invité la Dihal, point de contact français, à présenter la stratégie française et montrer comme celle-ci intégrait la lutte contre l'antitsiganisme. Après avoir rappelé le rôle de la Dihal en matière de lutte contre la sans-abrisme et la mal logement, en particulier en matière d'accueil des gens du voyage et de résorption des bidonvilles, Manuel Demougeot, directeur de cabinet de la Dihal, a souligné que dans ces missions, la Dihal était confrontée à l’antitsiganisme et constatait la force des stéréotypes et des préjugés auxquels sont systématiquement renvoyées ces populations (l’itinérance, la marginalité, le vol, la saleté...). C'est pourquoi elle avait été conduite à investir la question de la lutte contre l'antitsiganisme, "dernière forme acceptable de racisme".

Manuel Demougeot a ensuite montré comment la Dihal agissait dans ce domaine, à travers un travail d'animation, de conviction et de partenariat, en citant trois traductions concrètes :
Premièrement, la place particulière accordée cette année à l'antitsiganisme dans le dernier rapport annuel de la Commission nationale consultative des droits de l’homme remis en juillet dernier à la ministre déléguée auprès de la Première ministre, chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l'Égalité des chances, Isabelle Rome ;
Deuxièmement, les actions engagées avec la délégation interministérielle en charge de la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT, notamment dans le cadre de la préparation du futur plan national sur la lutte contre le racisme ;
Troisièmement, le partenariat engagé avec le ministère de la culture autour de la mémoire des gens du voyage, dans le prolongement de l’hommage national rendu en novembre 2016 par le Président de la République qui avait reconnu la responsabilité de la France dans l’internement de plus de 6 500 « nomades » dans une trentaine de camps spécifiques, entre 1940 et 1946.

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