Dans les foyers de travailleurs migrants et résidences sociales, les associations se mobilisent pour accompagner les résidents pendant la crise sanitaire

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Jean Castex.

Publié le 02/12/2020|Modifié le 10/12/2020

Les associations logeant et accompagnant les travailleurs migrants se mobilisent pour mieux les protéger et permettre le maintien de leurs droits sociaux et l’accès aux soins. La CILPI les soutient financièrement via son appel à projet mais aussi en organisant le partage et la diffusion de bonnes pratiques via des réunions d’échanges.

Protéger et permettre une prise en charge rapide

La fondation ARALIS à Lyon a mis en place une cellule de veille Covid-19 chargée d’identifier toute difficulté et de recevoir les questions ou signalements de cas suspects nécessitant une réponse rapide.

Dans les Bouches du Rhône, ALOTRA assure une présence quotidienne et renforcée sur ses sites pour repérer les éventuels cas de contamination et accompagner au mieux les résidents, dont beaucoup sont âgés, en proposant notamment un lien vers un médecin généraliste ou un suivi à domicile par une équipe mobile d’infirmiers. Le nettoyage des locaux fait aussi l’objet de procédures renforcées.

Assurer la continuité des soins et de l’accès aux droits sociaux

ALOTRA renforce le soutien quotidien apporté à ses résidents dans leurs démarches administratives et leur parcours de soin.

L’association Ayyem Zamen, qui tient habituellement un café social à Paris, forcée de suspendre son accueil collectif et ses activités socio-culturelles a mis en place des entretiens sur rendez-vous pour maintenir le lien, suivre les situations des plus précaires et éviter les ruptures de droits. Pour assurer la continuité des parcours de soins, Ayyem Zamen a mis en place une équipe sociale mobile qui effectue des visites au domicile des personnes vulnérables qu’elle met directement en contact avec les professionnels de santé compétents.

De manière générale, au sein des foyers de travailleurs migrants et résidences sociales, la communication des informations nécessaires au respect des mesures gouvernementales a été adaptée pour favoriser leur bonne application (traduction des affiches en plusieurs langues, etc.). Les associations incitent au respect du confinement et mettent à disposition des imprimés « dérogations de sortie » pour les rendre plus accessibles.

Lutte contre la solitude

Afin de lutter contre la solitude de son public, Ayyem Zamen a mis en place des distributions de téléphones dans des lieux jugés sensibles. Elle a aussi relancé sa cellule sanitaire de soutien téléphonique et de prévention à destination de plus de 1500 personnes âgées isolées.
Dans les résidences ALOTRA, la présence sur site d’une partie du personnel permet aussi de maintenir un lien direct avec les résidents.
Ces bonnes actions mettent en avant les capacités d’adaptation des acteurs du PTFTM, qui arrivent à agir vite afin de protéger au mieux leurs résidents. Un nouvel appel à projets national, géré par la CILPI paraîtra à la fin de l’année 2020 et prendra en compte ces nouvelles actions, dans le but de faire évoluer l’accompagnement social et sanitaire de ces publics et de pérenniser ces bonnes pratiques.

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