58ᵉ atelier de la Dihal

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Édouard Philippe.

Publié le 22/11/2017|Modifié le 22/11/2017

Le jeudi 16 novembre 2017 s’est tenu à Paris le 58ᵉ atelier de la Dihal consacré au thème « Foyers de travailleurs migrants et résidences sociales : quelles évolutions pour l’accompagnement associatif ? ».

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La transformation progressive des foyers de travailleurs migrants en résidences sociales nécessite plus que jamais un renforcement et une consolidation du travail en réseau mené par les associations auprès de ce public majoritairement âgé, anciens bâtisseurs de nos villes. C’est dans cette perspective que la commission interministérielle pour le logement des populations immigrées (Cilpi) a animé cet atelier.
Les innovations, bonnes pratiques et expérimentations des intervenants (associations et gestionnaires de foyers/résidences) ont mis en lumière des moyens pertinents et originaux pour accompagner, aider et faciliter l’intégration des résidents.
Les travailleurs migrants âgés présentent une vulnérabilité qui se traduit notamment par un phénomène d’exclusion voire d’auto-exclusion. L’accès aux soins et à la santé n’est pas une évidence. C’est pourquoi les associations initient des démarches d’« aller vers », se déplaçant directement sur les lieux de vie des résidents (logement, café, espace public…). Il s’agit d’échanger, de discuter de leurs difficultés quotidiennes et plus encore de les accompagner dans leurs parcours de santé. C’est sur cette thématique que sont intervenues les associations Intermed et Scop Confluence.
Avec pour ambition d’améliorer la prise en charge des résidents et de leurs souffrances physiques, l’association Coallia, quant à elle, a développé des approches innovantes (mannequin anatomique, mallette santé) pour permettre aux habitants de ses résidences de pouvoir « mettre des mots sur des maux » facilitant de ce fait l’identification des pathologies et la naissance d’un dialogue constructif avec le personnel médical.
Adoma et Adef, pour leur part, se sont attachées à mettre en avant la valorisation de la mémoire et la création du lien social. La première a souhaité constituer un recueil de vie des résidents en les mettant en lien avec des étudiants de l’école de dessin lyonnaise Émile Cohl. Ce partenariat a donné lieu à la rédaction d’une bande dessinée « D’une vie à l’autre », recueil de témoignages de ces chibanis qui, par leur travail, ont permis la reconstruction de Lyon dans la seconde moitié du siècle dernier. L’expérience de vie des résidents a également été gardée en mémoire au moyen de vidéos. La seconde s’est inscrite dans un projet artistique impulsé par la ville de Gonesse, en partenariat avec la réunion des musées nationaux-Grand Palais, dans l’optique d’ouvrir les portes de la culture aux résidents. S’inscrivant dans le contexte de l’élection présidentielle, l’association Adef, a fait appel à une artiste pour impliquer les résidents autour d’un projet intitulé « Moi Président ».
Enfin, il est indispensable de mentionner la mise en place réussie de la coop mijotée, une cantine ouverte à plusieurs foyers, réel lieu de convivialité et d’échanges autour d’un repas à prix raisonnable.
Ce  58ᵉ atelier de la Dihal animé par la Cilpi a donc été l’occasion d’impulser un véritable échange de bonnes pratiques entre les participants. Cet atelier ouvrira la voie à l’organisation de rencontres inter-associations afin de poursuivre l’engagement porté par la Dihal, accompagner efficacement les personnes résidant dans les foyers et les résidences sociales.
Contact : sandra.daunis@developpement-durable.gouv.fr

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