57ème atelier de la Dihal sur le service civique dans les bidonvilles

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Édouard Philippe.

Publié le 05/10/2017|Modifié le 09/10/2017

Le 21 septembre, la Dihal a organisé son atelier mensuel sur le dispositif de service civique comme outil au service de l’insertion sociale et professionnelle des jeunes en bidonvilles, pour la plupart nés ou arrivés très jeunes en France.

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Sylvain Mathieu, délégué interministériel à l’hébergement et à l’accès au logement, et Yannick Blanc, président de l’Agence du service civique, en ont assuré l’ouverture. Ce dernier a souligné la plus-value que la présence de jeunes volontaires représente pour les structures d’accueil, en termes de regard neuf sur l’organisation, d’innovation, d’amplification des actions existantes. En outre, a-t-il noté, une partie non négligeable des bénévoles de demain auront été des volontaires aujourd’hui. Sylvain Mathieu a quant à lui rappelé l’importance que la DIHAL attache au repérage et au soutien d’initiatives innovantes au service de la résorption des campements, et au rôle de levier que joue l’enveloppe annuelle de crédits pour soutenir ces expérimentations.
Trois associations porteuses de dispositifs pensés pour accueillir des jeunes avec une mixité d’origines sur des missions au bénéfice des populations en bidonvilles, en hôtel social, en grande précarité, (Intermèdes Robinson (91), association Les Enfants du canal (75), Melting potes d’Unis cité Toulouse (31)) ont présenté leurs actions. Chacune d’elles a su développer une méthodologie et des outils pertinents au regard des besoins des jeunes volontaires recrutés : intégration immédiate du jeune dans le collectif professionnel, recrutement par des mises en situation réelles où les jeunes candidats sont amenés à coopérer et où ils sont évalués sur leur autonomie et leur motivation, principe de pair aidance, projet collectif de création d’un outil de lutte contre les discriminations, etc. Les trois associations ont également pensé l’après service civique en développant des partenariats avec missions locales, PLIE (Plan Local pour l'Insertion et l'Emploi), conseillers insertion, structures de formation (CEMEA). Ces partenaires peuvent être sollicités en amont, pendant et en aval du service civique.
Les témoignages des jeunes volontaires, Français et Roumains, ont tous mis en évidence la dynamique de changement personnel et de changement de regard des uns sur les autres : « J’ai trouvé le courage de me confronter aux difficultés administratives », « Les jeunes qui vivent en bidonvilles ont une volonté très forte », « On attend pour agir que le regard de la population française change sur les Roms, alors qu’il faut commencer par résorber les bidonvilles pour que le regard puisse changer ». Toutes les personnes à la tribune se sont exprimées en français, le temps de volontariat ayant pour tous été un levier très fort d’apprentissage de la langue par l’action et les relations interpersonnelles.

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En fin de matinée, Daniel Rougé, adjoint au maire de Toulouse en charge des solidarités, a donné sa vision d’une politique cohérente de résorption des bidonvilles : un ensemble de projets liant collectivités, Etat, réseau associatif, au rang desquels des parcours de service civique. C’est en suivant au plus près les préconisations de la circulaire d’août 2012 que la ville a construit son action, avec une approche pragmatique, sans dramatiser, en faisant des ajustements guidés par l’expérience année après année, et en intégrant une réflexion sur les coûts à long terme (dispositifs d’accompagnement versus évacuations répétées). Son témoignage a été salué par l’ensemble du public. Il entre en résonnance avec le plan « logement d’abord » porté par la Dihal, puisque la ville de Toulouse installe en logement, le jour même de l’évacuation, les occupants des bidonvilles qui acceptent d’entrer dans un accompagnement global (santé, emploi, éducation).
Contact : beatrice.dupoux@developpement-durable.gouv.fr
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