La France peut être fière des premiers résultats de sa relance économique

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Jean Castex.

Publié le 10/09/2021

Le Premier ministre Jen Castex est allé à Cenon (Gironde) à l’occasion des XXIIIèmes Assises de l’Association des petites villes de France, où il est intervenu sur les travaux conduits par le Gouvernement auprès de ces collectivités. Ces actions, portées notamment par le programme Petites villes de demain ou les investissements du plan de relance, permettent d’assurer aux habitants des niveaux d’infrastructures et de services qui leur permettent de se projeter dans l’avenir.

Source : Publié par gouvernementFR
Monsieur le Premier ministre, cher Bernard, Madame la ministre, chère Jacqueline, Monsieur le ministre, cher Olivier, Monsieur le maire qui nous accueille dans sa commune, Monsieur le président de l’association des petites villes de France, Mesdames et messieurs les parlementaires, Monsieur le président de la région Nouvelle-Aquitaine, Monsieur le président du conseil départemental de la Gironde, évidemment, Madame la préfète de région, Mesdames et messieurs les maires et les élus, chers amis. Évidemment, c'est un moment important pour vous tous, ça l'est aussi pour moi, vous l'avez rappelé, cher Chistophe puisque c'est bien sûr le Premier ministre qui vous parle ce matin, mais c'est un Premier ministre qui, je le dis, regrette parfois cette belle écharpe de maire d'une commune effectivement tout à fait dans la strate de population qui est la vôtre, c'est-à-dire une strate finalement où, quelle formule je pourrais employer ? On prend tout en direct. On prend tout en direct. Et du coup, on apprend beaucoup. Et donc, plutôt que d'exprimer des regrets, d'avoir eu, car la fonction que j'occupe est exigeante, a quitté mon écharpe en juillet de l'année dernière, je vous dirais simplement que l'exercice de ce beau mandat pendant un peu plus de 12 ans, et ça, je sais que vous en serez convaincus, m’est utile, mesdames et messieurs, tous les jours, tous les jours dans mes fonctions de ministre. Avoir été maire et maire d'une commune de moins de 7 000 habitants. Présider une communauté de communes dans un territoire rural d'un peu plus de 20 000 habitants, ce n'est pas à vous. J'apprendrai combien ces formateurs, y compris, cher Christophe, pour mettre, comment tu dis, de l'eau dans son vin. C'est ça aussi gérer le collectif. En privé, je le déconseille. Mais pour gérer ce que nous gérons, c'est-à-dire le collectif, il vaut mieux travailler sur le vivre ensemble, trouver des compromis qui comme vous le savez, sont les adversaires de la compromission, arriver à gérer des équilibres dans des sociétés de plus en plus complexes, hélas de plus en plus violentes. Et je voudrais redire à cette occasion l’extrême détermination qui est celle de mon Gouvernement contre toutes formes de violences et en particulier, celles destinées vers les élus. Bref, nous sommes les gestionnaires de ce pacte social et républicain qui est toujours menacé, toujours menacé et en particulier pendant les périodes de crise. Et Dieu sait si notre pays, que dis-je, le monde, l’Europe est confrontée depuis plusieurs mois à une crise particulièrement grave. Et je voudrais, monsieur le Président, d'emblée vous adresser à votre association, évidemment à l'ensemble des maires qui la composent, à l'ensemble des maires et des élus de France, mes remerciements, car évidemment, cette crise, dans le cadre, comme on dit, de nos compétences respectives, nous l’affrontons ensemble. Et cher Christophe, je ne compte plus le nombre d'heures, de visio, de réunion qui avec vous, tous les présidents d'associations d'élus, les partenaires sociaux, les représentants des différentes professions et dieu sait s’il y en a, touchés, impactés par cette crise, toutes ces heures de concertation et de discussion que nous avons eues, c'était absolument nécessaire, indispensable, utile, relayé localement par les représentants de l'Etat, les préfets dont je salue une nouvelle fois l'action devant vous. Mais au-delà de cette concertation inévitable, il y a l'action. Et vous le savez aujourd'hui, notre pays, dans le cadre d'une quatrième vague qui n'est pas finie, et je voudrais évidemment, moi aussi avoir une pensée pour nos concitoyens des territoires ultramarins. Certains sont ici représentés, qui continuent de vivre une situation extrêmement difficile. Donc, cette quatrième vague est toujours là. Nous devons être très vigilants. Et pour autant, nous le savons que du point de vue sanitaire, avec toute la modestie et l'humilité nécessaire, si vous, si nous regardons la situation de la France par rapport aux autres pays qui l'entourent, nous soignons bien notre population, façon pour moi encore et toujours de rendre hommage aux professionnels de santé que vous connaissez parfaitement dans vos territoires. Nous testons plus qu'aucun pays au monde. Nous vaccinons, et là aussi avec des performances plus qu'honorables. Bref, nos résultats collectifs en matière de gestion et de contrôle de l'épidémie, nous n'avons pas à rougir, et c’est, je le dis, le résultat de notre mobilisation collective. Et Dieu merci ! Mais ça, il y a longtemps que je le sais, quand je vais dans les territoires, j'en suis à plus de 200 déplacements. Il me reste encore un peu moins de 30 départements dans lesquels je ne me suis pas rendu. Quand je vais sur place et que je vois cette formidable mobilisation et qui contraste avec quelques débats polémiques que l'on entend au plan national, je sais que là, sur le terrain, toutes et tous, pour faire face aux difficultés, aux problèmes, vous avez, comme l'a dit votre Président, cherché des solutions. Que vous l'avez fait évidemment en partenariat avec l'État, responsable en dernier recours, on le voit bien la politique sanitaire et de la lutte contre la pandémie, et pas question de se dérober à nos responsabilités, en particulier les miennes lorsqu'il s'est agi de prendre des décisions difficiles, je les assume. Mais les élus, les professionnels de santé, les pompiers, les associations, partout, partout, le pays s'est mobilisé, partout, Je le dis. Et plutôt que de passer, c'est un sport national, notre temps à nous auto flageller, moi, je veux retenir cet élan, cette résilience de notre population. Je veux bien qu'on parle. Je vais d'ailleurs vous en dire un mot de ceux qui refusent de se faire vacciner. Enfin, on ne va quand même pas oublier toutes celles et ceux qui l’ont fait, massivement, toutes celles et ceux qui ont finalement, parfois en râlant, on est français, mais accepté la discipline et les règles collectives que toute crise appelle. Ça s'appelle la responsabilité. Oui, une immense majorité de nos concitoyens, quelles que soient leurs opinions, s’est donnée la main derrière l’Etat, derrière les maires, derrière les élus engagés pour faire face à cette situation. Et nous devons continuer évidemment car la crise n’est pas finie. Nul ne peut dire s’il n’y aura pas de nouvelle vague, de nouveaux variants. Notre devoir est de nous préparer. Nous savons toutes et tous aujourd’hui que la vaccination, je l’évoquais, est le levier majeur pour nous en sortir. On sait que, après le formidable rebond qui a notamment suivi l’intervention du président de la République le 12 juillet dernier, nous attaquons le dernier carré des gens à vacciner. On sait qu’il faut maintenant, comme on dit, aller les chercher, soit parfois dans des quartiers difficiles, soit au contraire dans des zones rurales mal desservies ou isolées. Et là encore, les maires, avec l’Etat, je le sais, sont et seront en première ligne pour faire ces derniers kilomètres qui nous manquent et qui sont indispensables à accomplir. Bref, c'est une façon de vous dire à la fois ma gratitude, comment dire… Je savais que ça se passerait ainsi. Je vous connais tant, je suis des vôtres. Mais aussi de vous dire, mais vous le savez, le boulot n'est pas complètement terminé. Et ce qui reste à faire n'est pas forcément le plus simple. Vous connaissez nos échéances à venir, la vaccination dans les collèges et dans les lycées, à partir de lundi la troisième dose dans les EHPAD, et puis plus généralement pour celles et ceux de nos concitoyens âgés de plus de 65 ans. Mais enfin, encore et toujours, voyez le paradoxe il faut absolument commencer cette troisième. M’enfin, nous avons encore de nos concitoyens, de vos administrés, âgés, vulnérables à la maladie, qui n'ont pas encore reçu la première et dont on sait que, malheureusement, s'ils contractent la maladie, la probabilité statistique qu’ils se retrouvent dans un service hospitalier, en particulier en réanimation, est forte. Tout ça, Mesdames et Messieurs, vous le savez, mais je voulais profiter de ma présence devant vous ce matin pour vous dire que, avec humilité, avec sérieux, avec détermination, de façon pragmatique et concrète, je suis en train de faire le portrait robot d'un maire, nous devons continuer et poursuivre la voie que depuis plusieurs mois, ensemble, nous effectuons. Et soyons encouragés par le chemin accompli au service de nos concitoyens, au service de la santé publique, au service de l’utilité pour nos concitoyens. La même observation, je vous le dis tout de suite, pourrait être faite s'agissant des conséquences économiques et sociales de cette terrible crise. Nous avons ensemble, l’Etat en premier lieu, vous savez quand il y a crise l'État doit être là, je ne sais pas si c'est girondin ou jacobin, je ne vais pas jouer de la terminologie, mais quand il y a crise on a besoin de l'Etat. Ça, c'est certain. On a besoin de vous tous, on a besoin de la nation. Je ne vais pas faire une dissertation sur le couple Etat-nation ou nation-Etat en France depuis Louis XI jusqu'à aujourd'hui, en passant par Montaigne et Stendhal, mais c'est certain on a besoin de l'Etat. Là où je vous suis parfaitement, on a besoin d'un Etat adapté au 21ème siècle, qui n'est assurément plus celui de Montaigne ou de Louis XI. Et peut-être pas non plus celui du XIXème siècle. Vous avez parfaitement raison, monsieur le président, mais on a besoin de l'Etat et l'Etat, là aussi, c'est ce qu'on a appelé le quoi qu'il en coûte, avec vous, il a dit : « on ne peut pas laisser s'effondrer l'économie ». Et il a une philosophie, vous vez parlé de la dette, du Covid, il a une philosophie très claire. C'est par la relance la plus forte possible qu'il faut encourager. Évidemment, pour des raisons économiques, pour des raisons sociales, mais aussi pour des raisons liées aux finances publiques que nous rembourserons nos dettes parce qu'il faudra bien les rembourser. La priorité, c'est la relance et la sauvegarde économique. Et là encore, soyons fiers collectivement de notre pays. Je ne parle pas du Gouvernement. Chacun est juge des décisions qu'il a prises. De notre pays, d'être aujourd'hui celui qui a le taux de croissance parmi les plus dynamiques de la zone euro. Soyons fiers que collectivement, notre taux de chômage, longtemps on nous annonçait les pires catastrophes, qui nous retrouverait son niveau au mieux qu'en 2023 par rapport à ce qu'il était au début de la crise, soit déjà inférieur à fin 2019. Soyons heureux que la richesse, je rappelle le PIB, détruite par cette terrible crise peut-être d'ici la fin de la présente année, au début de la suivante, nous l'ayons déjà par nos efforts collectifs, par cette relance, par l'empêchement de l'effondrement de l'économie, qu’on aura permis de, cette richesse, la reconstituer. Voilà. Je vous le dis parce que bien sûr, le Gouvernement revendique les actions qu'il conduit, c'est bien le moins, mais c'est un travail collectif et les collectivités locales et les mairies, les intercommunalités y ont apporté leur part. C'est comme ça, vous savez... vous avez parlé, cher Christophe, dans votre pacte, le premier point, c'est de dire finalement, « on reconnaît qu’on n'avait pas baissé les dotations aux collectivités locales ». Mais ce qui nous inquiète, c'est l'avenir. Inscrivez ça dans la durée. Si j'étais taquin et de bonne humeur et comme je le suis, parmi des maires, je dirais : si vous trouvez qu'on a bien fait et que vous craignez pour l'avenir, gardez-nous. Bon. Mais c'est vrai que... c'est vrai que... écoutez-moi bien. Les chiffres sont là. D'abord, effectivement, le choix a été fait. Je n'étais pas Premier ministre. Moi, j'ai vécu beaucoup de baisses de dotations. Regardez dans le rétroviseur. C'est vrai que le choix qui est fait, 2017, c'est le maintien des dotations. On peut dire : « bah oui, peut-être que le maire que j'étais a pu à l'époque penser : ce serait mieux si ça augmentait . Bon, enfin, le maintien. Le maintien des dotations, je vous dis ça par rapport à la réflexion à laquelle, cher Christophe, vous nous avez invités pour l'avenir. Le maintien des dotations, alors même, encore une fois, je suis tout à fait à l'aise, c’est sous l'empire de mon prédécesseur, que nous avons redressé les comptes publics. Oui, oui. Le niveau des déficits publics et de la dette fin 2019, donc avant que cette crise ne survienne, était en voie d'amélioration. On ne l'a pas fait. Bon. Cela n'a pas été fait sur le compte ou sur le dos des collectivités territoriales et je voudrais vous dire, et je voudrais vous dire que dans la gestion de la crise 2020-2021 dans laquelle nous sommes, mesdames et messieurs les maires, par les mécanismes que nous avons mis en place et que je pense, Olivier DUSSOPT vous a rappelés, il y a bien sûr des difficultés et des pertes de recettes. Nous avons veillé à maintenir le plus possible votre situation. Ce n'est pas le cas dans tous les pays européens et j'étais maire. Je l'ai été pendant les 6 premiers mois de la crise de 2020, j'ai mesuré ce que vous avez constaté. Ça ne vous étonnera pas, je continue quand même à suivre un peu la situation de ma commune. Je suis d'ailleurs encore conseiller municipal. Bon. Donc, je vois quelle est la situation financière. Mais surtout depuis que je suis Premier ministre. Je suis celle de l'État. Alors si les élus, les maires se plaignent à bon droit des pertes de recettes, des difficultés financières et appellent légitimement l'État à venir les combler, le Premier ministre de la France, lui, il constate l'effondrement des ressources de l'Etat. Les graves difficultés, mais il n'y a personne vers qui je puis me tourner si quand même, je lis au passage, mesdames et messieurs les maires, l'Europe, l'Europe. Je voudrais faire un petit mot sur l'Europe, vous voyez là, devant vous ce matin, à quelques mois de la prise par la France, la présidence française de l'Union européenne. L'Europe, bon, il se trouve que dans une vie antérieure, j'ai vu de très près, j'ai été un peu modestement associé à la gestion de la précédente crise, celle de 2008, 2010, terrible, l'Europe, cette fois-ci, a été là. Je parlais tout à l'heure du plan de relance. L'Europe va quand même prendre en charge 40 % des 100 milliards du plan de relance français. Ce n'est pas rien. Et que dire, sans entrer dans les détails techniques, de la politique de la Banque centrale européenne qui a été massivement au secours de nos économies ? Donc je peux, la France, l'Etat peut compter sur l'Europe, mais elle peut évidemment d'abord compter sur elle-même. Et donc, le choix politique qui a été fait, qui est aussi, je vous le dis, un choix économique pour éviter que l'économie ne s'effondre, c'est de garder un maximum de soutien possible aux collectivités locales dans leur ensemble et au bloc communal en particulier. Nous le faisons sur le terrain des dotations de fonctionnement que vous avez oublié de mentionner cher Christophe et vous en trouverez la trace à nouveau dans le projet de loi de finances pour 2022, qui sera très prochainement présenté par Olivier DUSSOPT en conseil des ministres. Vous en trouvez surtout la trace dans les dotations d'investissement que nous avons décidé volontairement, parce que c'est cohérent avec cette politique de relance, de soutien à l'économie si significativement augmenté dans la période pour repartir de l'avant, pour reconstruire notre économie, pour faire face aux difficultés. C'est ça la politique du Gouvernement. Alors, je suis ce matin, petite ville, territoire d'avenir et de cohésion devant vous. Je dis toujours que nous devons faire face à la crise, éviter ses conséquences sanitaires, économiques, immédiates, faire repartir la machine, c'est le plan de relance. Vous avez vu même qu'on veut prolonger, vous parliez d'avenir, monsieur le Président. On va faire un plan d'investissement France 2030, au-delà de la relance, plus ciblée, pour agir sur les leviers de notre indépendance économique mais on va continuer. Mais l'objectif, c'est aussi, je crois, pour des gouvernants se dire : qu'est-ce que cette crise nous a appris ? Quelles faiblesses structurelles a-t-elle mis en évidence ? Quelles leçons en tirons-nous ? On l'a vu, on a commencé de le faire tout de suite sur le champ de la santé. Ce qui est évident : crise sanitaire, ça s'appelle le Ségur, réinvestissement dans l'hôpital et les établissements de santé, massif. On avait là aussi trop baissé la garde collectivement. Le Ségur de la santé, revalorisation des salaires. Dans quelques semaines, mesdames et messieurs les élus, annonces du volet investissement considérables. Ça va concerner tous vos territoires. Et puis surtout, c'est passé un peu moins visible, mais les annonces faites par le président de la République au mois de juillet, la relance très forte de la recherche et de l'innovation en santé. Pas normal qu'on n'ait pas été dans la course au vaccin, un pays comme la France. Nous étions premiers, on est tombé au cinquième rang en 30 ans dans ce domaine. C'est vrai d'ailleurs de l'ensemble de l'industrie. On ne peut pas en rester là. Il faut inverser la tendance. C'est le sens des décisions que nous avons prises. Et puis, il y a des enseignements, j'allais dire plus sociétaux, plus structurels. Et ce qu'on a vu notamment pendant les confinements… En particulier le premier, mais pas que. C’est très intéressant à observer, beaucoup de gens ont quitté les grandes métropoles, les grandes villes et sont venus dans les villes moyennes ou les petites villes. Beaucoup, beaucoup. On a essayé de documenter, de chiffrer ces flux. Le télétravail s’est développé considérablement. Est-ce qu’il serait raisonnable de penser que tous ces phénomènes étaient purement conjoncturels et disparaîtront dès lors que la crise sanitaire aura été domptée ? Pas sûr du tout. Pas sûr du tout et moi je partage avec vous évidemment la conviction que les pôles d’équilibre, les petites villes, c’est une question de qualité de vie. On voit même que les gens recherchent du sens. On a des chiffres sur la vaccination, l’investissement, la relance, le budget, tout ça est capital, majeur ; mais encore plus, quels sont les phénomènes de société que nous voyons à l’œuvre et quelles réponses les pouvoirs publics... Vous savez bien que pour nombre de nos concitoyens tout ça est confondu. Nous sommes quelque part, et même beaucoup d’ailleurs, sur le même bateau. Quelle réponse apportons-nous ? Alors oui, pas simplement parce que j’ai été l’un d’entre vous, je pense qu’il est de notre devoir collectif de soutenir, de revivifier ces petites villes et ces pôles d’équilibre. Et je voudrais vous dire en quelques mots comment avec vous nous le faisons. Vous êtes évidemment en première ligne. Alors je ne sais pas si nous sommes encore complètement ou autant girondins qu'ici, en Gironde, vous le souhaiteriez. En tout cas, nous sommes une république décentralisée et vous devez être et vous êtes en première ligne pour ce que j'appelle vos projets de vie, vos projets de territoire. Mais c'est, je crois, le deuxième aspect du pacte de Cenon, le fléchage, etc., il faut trouver un bon équilibre. Je vous le dis parce que l'État subventionne. Je vais vous donner les chiffres sur l'augmentation. Oui, c'est un peu la pub, la vérité. On met le paquet, je vous l'ai dit, et je vais même vous faire quelques annonces complémentaires ce matin dans la foulée des déclarations du président de la République mardi. Mais oui, quand même, il faut que l'Etat ait ses propres priorités. Le contrat, c'est la rencontre. Mais moi, et (inaudible) il y a beaucoup de gens ici, on ne peut pas à la fois regretter la disparition de l'Etat aménageur du territoire, au soutien des territoires, notamment celles et ceux d'entre eux qui ont le plus de difficultés, c'est le rôle de l'Etat vis-à-vis des populations ; et dire qu'on finance aveuglément, dans la limite évidemment des enveloppes disponibles. Non, non, non, c'est vrai, je le dis, Madame la préfète le sait, je vais souvent aux réunions des préfets pour leur dire le sens de l’action gouvernementale. Je dis oui, oui, aider les collectivités, parler en permanence le couple maire-préfet, combien de fois j’ai employé cette expression… Je peux vous dire qu'il est très vivant partout en France. Il marche bien. Alors on trouvera toujours des exceptions pour confirmer les règles, mais c'est une force de la République : l'État déconcentré, les maires. Je leur dis quand vous signez des CRTE, puisque c'est l'axe de la politique territoriale, on vous donne des moyens inédits. Mais évidemment, il y a quelques priorités de l'Etat à porter dans les territoires. Et c'est cette rencontre entre les projets des territoires que vous, élus de la République, élus de ces territoires, avaient pour mission et pour devoir d'élaborer, et les priorités de l'Etat qui fait un bon contrat. Oui, nous avons des priorités, vous les connaissez, d'ailleurs celle de la relance, c’est la transition écologique, c'est l'indépendance économique, c'est la cohésion sociale et territoriale. Je ne pense pas d’ailleurs qu'il y ait de gros problèmes à nous retrouver les uns et les autres sur ces priorités. Mais oui, l'État, et c’est heureux, a des priorités. De la même façon, j'ai dit, et je pense à Bernard CAZENEUVE qui va tout faire comprendre le sens de mon propos, j'ai dit dans mon discours de politique générale « Je veux réarmer l'État territorial ». L’État territorial, je le dis très clairement devant vous, c'est l'Etat départemental, d'accord. A un moment donné, on a favorisé l'Etat régional. Moi, je n’ai rien contre l'Etat régional, il faut qu’il ait son rôle. Mais bon, il se trouve que dans l’intervalle, on a fait d’immenses régions. Je ne fais pas de commentaires. Mais qui, voilà, n’ont peut-être pas le même rapport à proximité. Enfin, pour l’État, monsieur le président. Sur le reste, chacun se fera son opinion. Donc il faut, pour l’État, réarmer l’État départemental. Depuis 2010, vous voyez, je prends loin, les effectifs auprès des préfets, là, l’administration territoriale, les préfets, etc - 35 %. Je m'en suis vu les pierres pour que cette année, on arrête cette chute. Je crains qu'on soit encore à - 1 ou - 2 parce que les administrations centrales, enfin, il y a toujours un bon motif. Et en 2022, il y a le ministre des comptes publics qui est là, je veux qu’on.. ça sera du + 5 %. Je ne vous raconte pas des sornettes, mais je veux qu'on reparte à l'offensive, qu'on redonne aux préfets, avec vous, mesdames et messieurs les maires plus de moyens pour agir à vos côtés, c'est absolument indispensable. C'est une République de la proximité. Vous avez un outil. Vous avez bien voulu rappeler l'importance de cet outil. Jacqueline GOURAULT, que je voudrais saluer, Jacqueline GOURAULT, mesdames et messieurs, parce qu’il faut des politiques, il faut des axes et il faut des gens pour les porter, les incarner. Donc il y a dans mon Gouvernement, enfin c’était déjà là, mais je parle de ce que je vois tous les jours, une ministre à bord qui connaît la musique, c’est quand même mieux, qui, quand on parle de villes, de petites villes, de territoires, sait parfaitement de ce dont il s'agit et qui le fait avec son cœur, son expérience, sa compétence. Et vous avez dit, on l'a rêvé, elle l'a fait. Effectivement, cet outil « Petites villes de demain » lancées par Jacqueline, il y quoi ? Un an à peu près maintenant, il doit marcher. Il commence à très bien marcher : 3 milliards d'euros d'ici 2026 pour soutenir plus de 1 600 communes. À ce jour, si mes informations sont exactes, 1 209 communes labellisées. Vous avez demandé, merci d'avoir cité la NCT [PH] et les autres opérateurs de l'Etat présents dans cette salle que je salue à mon tour, des chefs de projet, « Petites villes de demain », 200 m’indique-t-on sont déjà en poste. On a besoin d'ingénierie pour faire tout ça. Et nous allons continuer à nous déployer. Pour ces CRTE, qui est l'enveloppe globale, d'accord, j'ai souhaité… Qu’est-ce que c’est les CRTE ? C’est de répondre finalement à une demande que vous et d'autres associations faisaient. Il y a tellement d'outils, de contractualisation de l'État avec les collectivités locales qu'on s'y perd. En réalité, c'est l'ancien maire qui vous parle. C'est toujours les mêmes financements qu’on recyclait. Bon, à l'arrivée, ça tombait toujours sur la DET et la DSI [PH] Mais enfin, il y avait toute une multitude de trucs. Alors quand j’avais fait la circulaire avec Jacqueline, j'ai mis la main. J'ai beaucoup râlé parce que j'ai découvert - pourtant, Dieu sait si je faisais la chasse - des outils que je ne connaissais pas, tellement il y en a. Bon, donc on a dit : on va simplifier autour de ces CRTE. Les CRTE aussi, « Petites villes de demain », ça marche très bien, ça a une cible particulière, mais permettez-moi de vous dire ici que sur l'ensemble du territoire national, il y aura des CRTE partout, partout. Il n’y a pas… Non ? Une, tu m’as dit, Jacqueline ? Une communauté de communes à Issoudun [PH] Je crois qu'elle ne veut pas signer de CRTE. On mettra l'argent ailleurs. Bon, il y en a une, non mais je ne blague pas. Partout il y en a, ça marche. Bon, ces CRTE marquent des priorités. « Petites villes de demain », ça n'est qu'une, vous l'avez rappelé, c’est capital. Je veux qu'on s'y arrête deux minutes. C'est double. D'abord, les revivifier parce que, je le répète, ça répond à un mouvement de fond, à une société pour construire une société plus équilibrée. Donc je vais venir sur les questions de qualité de vie, de désenclavement, etc. Mais cela a été dit très bien, très bien. La petite ville de demain, justement, c'est celle qui accueillera le mieux possible parce qu'il y fait bon vivre, plus de population. Il faut qu’elles y travaillent, il faut qu'il y ait des services, etc. Mais plutôt dans le centre urbain. D'accord ? C'est un outil de reconquête des centres -villes, « Les Petites villes de demain » pour l'essentiel, vraiment vous savez ce qui s’est passé ? Alors là, je pourrais vous décrire Prade, mais je ne suis pas sûr que ça vous passionnerait, quoi que. Mais enfin, c’est tout à fait typique. Mon centre-ville, j’y travaille depuis plusieurs années. Ça va mieux. Enfin, une catastrophe. Et à côté de ça, une périphérie qui s’est développée bien. Pas de commentaire, sauf un évidemment, au détriment des surfaces agricoles, et je sais ce que c’est dans les territoires rurales et dans un département très agricole. Donc, ce modèle, il faut le faire évoluer. Il faut le faire évoluer. Bon, et c’est ça « Petite ville demain »]. Mais ça, c’est votre priorité. C’est la priorité de l’Etat. Donc, tout cela est cohérent. Qu'est-ce qu'on essaie de faire ? Le fond friche. Le fond friche c'est quoi ? Alors, on ne sait pas forcément dans les petites villes qu'il y a beaucoup de friches, encore que d'après les relevés que me donne le ministère de la Cohésion des Territoires, le fond friche, c'est de dire : il faut construire du logement, etc, plutôt, en ville ou en tout cas, pas dans des zones artificialisés. Et dans le fond friche, je vous rappelle que j'ai décidé d'augmenter les enveloppes. Ce n'est pas surprenant, ça marche du feu de Dieu. Et le président de la République a même décidé de le pérenniser. C'était mardi dernier. On est cohérent le fond friche. Le deux Normandies dans l'ancien. C’est la même chose, c'est toujours un outil fiscal, cette fois-ci, au bénéfice des territoires, prorogées en 2023. Et après ? Je vous ai déjà répondu. Moratoire sur les grandes surfaces. Moratoire sur les grandes surfaces. J'ai signé dès mon arrivée une circulaire ordonnant aux préfets d'utiliser toutes les possibilités de recours à leur disposition pour interdire les projets de centres commerciaux nouveaux qui artificialiserait les sols. Et, vous le savez, la loi climat et résilience traduit désormais au niveau législatif les objectifs de cette circulaire. Évidemment, ce sont les projets de plus de 10 000 mètres carrés. C'est l'article 215 de la loi. Puisque je parle d'artificialisation et de cette loi, là aussi, peut-être, parce que j'entends des choses qui ne sont pas exactes, le législateur s'est emparé du sujet. Il a raison. Je rappelle quand même qu'on a 3,5 millions d'hectares qui sont aujourd'hui artificialisés en France. Chaque année, on artificialise entre 20 et 30 000 hectares. Et surtout, peut-être le chiffre est plus élevé parce que je comprends. Il dit : mais attendez. Oui, mais on a une population qui croît. Il faut bien qu'on a la loge quelque part. Oui, mais sauf que l'artificialisation, voyez-vous, mais vous le savez, progresse 4 fois plus vite la population. Bon. Donc là, ce n'est pas simple, ce n'est pas simple. C'est plus facile d’ouvrir à l'urbanisation en terrain. Alors, celui qui le voit ainsi classé dans le PLE, dans le PLUS, sont d'habitude satisfait, que de redensifier les centres-villes, que de compacter l'habitat. C'est incontestablement un défi collectif qui est à notre portée, mais qui n'est pas simple. Et donc, je rappelle que la loi, elle dit, elle ne dit pas stop à l'artificialisation là d’un coup. Ce n'est pas ce qui est… relisez-là bien, elle fixe un objectif : réduire de moitié le rythme d'artificialisation en 10 ans. Réduire de moitié le rythme de progression. J'ajoute qu'elle ne sera pas appliquée uniformément en territoire par territoire. Il y en a qui ont été très raisonnables. Il y en a qui ont été beaucoup moins. Il sera, monsieur le Président, cet objectif repris et décliné dans chaque région avec vos outils de planification pour organiser des équilibres territoriaux avec les élus et les collectivités avant de se traduire dans les Scot et les PLU ou PLUI qui sont par ailleurs prévus par les textes. Donc, je le dis dans ce domaine comme dans d'autres, plus généralement, sur le chantier de la transition écologique, nous revendiquons une détermination claire. Il faut y aller. Il faut y aller. Les données sont sont connues de tout le monde. Mais il faut y aller de façon pragmatique, en accompagnant les gens. Ce n’est pas une punition, c’est une chance, en accompagnant les gens. Voyez Ma Prime Renov’, oui, on dégage des moyens. L’enjeu, c’est les gaz à effets de serre dégagés du logement. On sait qu’on a beaucoup à faire et Ma Prime Renov’, je vous le dis, ça marche du feu de Dieu. Mais vous devez le voir sur vos territoires. On accompagne. On a un objectif très clair mais on l’adapte, on est pragmatiques. Et surtout, surtout, je le répète ici, c’est une revendication que je fais devant les élus de la République, nous croyons fortement que croissance économique et transition écologique ne s’opposent pas, ne s’opposent pas. Simplement, nous devons avoir effectivement de nouvelles modalités de croissance. La croissance verte, je le dis toujours dans « croissance verte » il y a « verte » mais il y a aussi « croissance ». Donc nous avons, Mesdames et Messieurs les maires, oui, des finalités, avec vous, sur la reconquête de ces centre-villes, pour toutes les raisons que j’ai expliquées, et nous avons mis le paquet, les moyens, y compris pour ces CRTE. Et comme le président de la République l’a dit, précisément pour vous aider dans cette reconquête des centre-villes, aussi parce qu’on voit bien que les accords de relance, les CRTE partout, les opérations qu’il y a derrière, vous ouvrez les plis, à cause du prix des matières premières les projets augmentent. Donc j’ai décidé, nous avons décidé, sur la proposition de Jacqueline GOURAULT, cher Olivier, d’augmenter ce qui était déjà prévu, d’augmenter en plus de 350 millions d’euros pour 2022 la DSIL pour venir abonder vos contrats, les CRTE, et notamment tout ce qui concerne la dynamisation de vos centre-villes. Je voudrais également vous dire, Mesdames et Messieurs les maires, que nous voulons auprès de vous accentuer nos politiques publiques sur des sujets qui vous concernent très directement et qui sont, pour certains d'entre eux, de la responsabilité de l'Etat. Evidemment, je pense d'abord à la question de la sécurité. Je les ai déjà évoquées. Je vous rappelle que depuis le début du quinquennat, 5700 policiers et 2100 gendarmes ont été recrutés. L'année prochaine, le projet de loi de finances en portera trace. Il y aura 10 000 agents des forces de sécurité intérieure en plus sur l'ensemble du territoire national. Nous avons consacré dans le plan de relance des sommes inédites pour la rénovation des commissariats et des équipements de nos forces de sécurité intérieure. C'est une nécessité absolue. Et je voudrais appeler particulièrement votre attention sur une disposition que nous avons faite voter et qui concerne particulièrement le monde rural à partir d'une expérience parfaitement intéressante que nous avons vue dans le département de l'Oise, je ne sais pas s'il y a des élus de l'Oise ici, où le conseil départemental, par l'entremise d'un syndicat mixte chargé de déployer le très haut débit, a mis en place un centre de supervision départemental pour la vidéoprotection qui permet à toutes les communes rurales d'abord de se doter d'un équipement avec une aide — et l'Etat, j'en profite pour vous le dire, sera au rendez-vous pour ces projets grâce aux fonds prévus pour cela qui seront augmentés — et de les lire en temps réel. Je ne sais pas comment c’est chez vous. Dans ma commune, j'avais des caméras de vidéoprotection, mais évidemment nous ne les lisions que lorsqu’un fait était commis pour concourir, et c'était fort utile, à son élucidation. Mais il n'y avait pas de lecture à temps direct, impossible [coupure audio] est très faible. L'Etat peut participer et il y a une augmentation. Alors je ne fais pas de la vidéoprotection l'alpha et l'oméga, évidemment, des politiques de sécurité. Mais vous savez que c'est un outil très précieux et qu’il n'y a pas forcément égalité d'accès de toutes les collectivités à cette possibilité. Là, ça va être possible, et donc je souhaite que ces centres de supervision mutualisés par cet outil puissent se développer dans tout le pays le plus rapidement possible. Puisque je parle des questions de sécurité, Mesdames et messieurs les maires, permettez-moi simplement de vous dire que tout ce que nous faisons pour les forces de sécurité intérieure et que je viens de dire, est une nécessité, mais que vous le savez bien comme nos concitoyens, que si la justice ne suit pas, tout cela, je ne dis pas restera vain, mais donnera le sentiment d'une impunité et d'un mauvais fonctionnement de l'Etat régalien. Il y a longtemps que j'ai vu ça, je l'ai constaté. On a un sujet sur les suites pénales. L'origine de cette question elle est connue, expertisée : l'État depuis 50 ans n'a pas donné, toutes les données comparatives sont manifestes, au service public de la justice de notre pays, les moyens d'apporter dans des délais normaux et raisonnables des réponses pénales appropriées aux faits qui sont constatés. Le crédit public s'en trouve mis en cause. J'ai donc, je l'ai dit dans mon discours de politique générale, déclaré le plan ORSEC en faveur du service public de la justice. Inédit, nous avons fait voter en 2021 un budget de la justice en augmentation de 8 %. Ça ne s'était jamais fait. Le projet de loi de finances pour 2022 portera une nouvelle augmentation de 8 % du budget du ministère de la Justice. L'Etat régalien doit exercer ses responsabilités et se donner les moyens de les faire. Nous avons, grâce à ça, commencé à déployer, vous pouvez le voir dans certains de vos territoires, ce qu'on appelle la justice de proximité, car les premières victimes de cette insuffisance de moyens et d'action de la justice, c’était ce qu'on appelle les petits délits. Tout ça passé à la trappe. Faute de temps, les petites contraventions, le tag. Le crachat, il y avait le rappel à la loi, par parenthèse, que l'on va abroger. Ça, ça ne sert à rien. Ça fait même râler les autorités qui l’infligent. C'est pour la forme, donc un texte actuellement examiné au Parlement va abroger cet outil et le remplacer par de vraies sanctions pénales. Donc, la priorité des priorités au-delà des forces de sécurité intérieure de mon Gouvernement, c'est la justice, rendre, donner les moyens. Nous lançons par ailleurs des plans de numérisation considérables. On est en retard par rapport à bien d'autres pays étrangers. Il faut que le service public de la justice de notre pays fonctionne mieux. Évidemment, on ne va pas avoir les résultats du jour au lendemain, mais je le revendique devant vous, nous nous attaquons au cœur du problème et nos concitoyens le voient bien. Ça ne sert à rien de taper sur les juges. Parfois même au Parlement, on me pose des questions, m'interrogeant sur le contenu d'un verdict. Ah non, on ne sait pas ce qu'on va faire, on restera dans un État de droit. Ce n'est pas le Gouvernement qui va rendre la justice, ce n'est pas son rôle. Par contre, c'est au Gouvernement de donner les moyens à la justice d'agir efficacement, vite, d'apporter des réponses adaptées à des situations inadmissibles. Nous sommes au cœur du sujet. Je vous le dis, nous sommes au cœur du sujet et je le dis, combien de fois en tant que maire, sûrement vous-mêmes, avez-vous constaté ça ? Votre brigadier de gendarmerie ou quand vous êtes en zone police, on vous dit « ah oui, vous comprenez, on a élucidé cette affaire. On a trouvé les coupables... sont innocents évidemment avant qu'ils ne soient jugés », mais derrière, ça ne suit pas. Ils se découragent, vous aussi. Bon. Mais il ne suffit pas d'en rester là. Il ne suffit pas de dire « la justice est incapable ». C'est faux. Il faut, je le répète, leur donner les moyens de fonctionner. C'est ce qu'avec Eric DUPOND-MORETTI, nous commençons à faire. C'est un travail de longue haleine. On a mis le paquet parce que le sujet le mérite. On est au cœur du pacte républicain. J'insiste bien auprès de vous. On est au cœur du pacte républicain. On va continuer encore en 2022 parce qu'il ne suffit pas d'avoir des intentions. Comme toujours, comme l'a dit cher Christophe, il faut les illustrer. La santé. J’ai parlé de sécurité. La santé, je sais que dans vos territoires, mon Dieu que c'est difficile, la démographie médicale, que c'est difficile. Sujet de préoccupation de beaucoup de maires, c'est-à-dire en réalité, j'allais dire, la même chose de nos concitoyens. Là aussi, on ne va pas régler ça du jour au lendemain. Enfin, nous revendiquons quand même, d'être allés là aussi à la source du problème en s'attaquant aux numérus clausus et au nombre de médecins que nous formons en France. Malheureusement, il faut plusieurs années pour les voir arriver. Ça, je n'ai pas de baguette magique. Mais, mais malgré tout, au-delà des efforts qui ont déjà été faits par des Gouvernements antérieurs sur ces sujets, au-delà des maisons de santé pluridisciplinaire, on voit là aussi que la crise a vu, avec la télémédecine, le téléconsultation qui ont explosé. Avant, ça paraissait anecdotique, pas sérieux. Là, vraisemblablement, il y a, pas un remède miracle, évidemment pas, mais une piste à approfondir et sur laquelle Olivier VÉRAN, dans le cadre du Ségur de l'investissement, travaille activement dans l'attente de l'arrivée de nouveaux professionnels de santé dans vos territoires. Je sais combien c'est un problème majeur. En attendant aussi, je le disais tout à l'heure, le Ségur de l'investissement va se déployer dans vos territoires dès cet automne, de manière massive, à la fois pour reprendre une partie de la dette des hôpitaux, dont bien souvent, lorsque vous en avez, vous, présider le conseil de surveillance, mais aussi pour permettre des opérations de modernisation, des opérations d'investissement et parfois de reconstruction complète qui n'ont que trop longtemps attendu. Enfin, je voulais vous dire, mesdames et messieurs, je sais que j'ai été trop loin, mais voyez-vous, ce qui est intéressant quand on prépare ces choses, c'est d'avoir des éléments précis et concrets à donner. A chaque fois, j'ai essayé de vous dire ce que nous faisons de façon très précise et très concrète, moyens à l'appui. Il n’y a que ça qui compte pour vous. Donc, la qualité de la vie, c'est aussi un État à vos côtés, un État déconcentré. Je l'ai dit plus puissant. Je veux évoquer à ce stade de mon propos les agences Francs Services [inaudible] , là aussi, ça marche, ça se déploie dans vos territoires. Nous avons aussi déconcentrer des services, démétropoléser, c'est comme ça, tu dis Olivier, plusieurs administrations, en particulier de Bercy et nous souhaitons continuer. 1 500 francs de services sont en activité d'ores et déjà dans vos territoires. 2 000, c'est notre objectif, le seront d'ici la fin de la présente année. Nous devons améliorer, c'est le même objectif toujours, la qualité de vie, la présence des services publics dans tous les territoire de la République. Et puis, nous avons aussi un axe visant à désenclaver nombre de ces petites villes, de ces territoires. Là aussi, je pourrais témoigner tout l'après-midi, mais on n'a pas le temps. Évidemment, à ce désenclavement, il est physique. Les routes et les trains, compétence partagée avec les collectivités, notamment les régions. Nous avons accru les moyens et je ferais des annonces supplémentaires à ce titre pour les mobilités. Je passe à bon droit pour un amoureux du train. Je le revendique cher président. Vous avez vu, j'ai même rouvert le train de nuit Paris-Nice. On va assigner partout des conventions sur ce qu'on appelle les petites lignes. Je n’aime pas trop ça. Ça fait un peu péjoratif. Donc, vous voyez bien ce que c'est. Partout. Je serais, je salue. Président Malvy en Occitanie dans quelques jours à ce sujet. Et voyez-vous, comme j'aime beaucoup le train et que je fais beaucoup pour le train, cela me permet aussi de faire pour les routes. J'essaie de remettre l'argent sur les routes mesdames et messieurs. On a besoin de routes dans notre pays. On en a besoin parce que maintenant, voyez-vous, vous le savez tous, on va passer progressivement dans la voiture électrique ou hybride. Alors avant, on n’en met (Phon) pas les routes parce que les voitures qui roulent dessus polluent. Bon, on avait outre qui a quand même encore 87 % de nos concitoyens qui empruntent la route, notamment dans les territoires que vous administrez. [inaudible] pas une peccadille. Surtout, encore une fois, si nous voulons, et c'est tout un axe de notre politique industrielle, accompagner la transformation de notre industrie automobile vers des véhicules plus propres, on aura toujours besoin de la route. Donc, il faut remettre de l'argent dans la route. A chaque fois que je peux, je vais débloquer un sujet de déviation, alors évidemment, c'est plutôt sur les routes nationales qui relèvent de l'Etat. Mais je voudrais là aussi passer un pacte avec les régions autour de mobilité, de la cohérence des mobilités. C'est dans le texte 4D ou 3DS que porte la ministre et dont je vous confirme qu’il sera voté d’ici la fin de la présente mandature. Et ce désenclavement, Mesdames et Messieurs les maires, c’est évidemment aussi le désenclavement numérique. Pour que les gens viennent travailler dans les petites villes, ils doivent avoir la 4G, ils doivent avoir le très haut débit. C’est indispensable d’abord pour la qualité de la vie, c’est aussi indispensable pour le développement économique. Et là je voudrais vous faire mesurer que les ambitions de la France, partagées avec les collectivités territoriales, avec aussi une forte intervention de crédits européens, les ambitions de la France sont très fortes. D’ici 2024-2025, il faut avoir des solutions très haut débit ou équivalentes partout sur notre territoire national. Les zones blanches, avec Cédric O, je tiens un tableau de bord. Il y en a encore trop tôt dans vos territoires. Mais tous les trimestres, je vois que — alors bon ce n’est pas simple parce qu’il faudrait faire des antennes, des pylônes, alors là on est tous pour mais pas chez moi. Il n’y pas que ça, sur tous les sujets on est tous pour mais plutôt chez le voisin. Ca, ça fait partie du sel de notre vie quotidienne. Mais ça progresse et nous sommes fermement déterminés parce qu’on sait qu’au cœur de vos problématiques il y a ce sujet. On ne fera pas régénérer, on ne fera pas venir davantage d’habitants chez vous, c’est la tendance naturelle, je l’ai dit, il faut l’encourager. Il y a le logement, on en a parlé, il y a les centre-villes, il y a les services publics, mais il y a le désenclavement, physique et immatériel. C’est un sujet, vous le savez, je parle à des convaincus, capital. On a grâce au plan de relance accru considérablement, considérablement, nos crédits en la matière. Parfois ce sont les départements, plus rarement les régions qui assurent la maîtrise d’ouvrage, comme on dit, de ce déploiement, parfois des syndicats mixtes. Il y a des solutions cousues main, c’est la différenciation territoriale qui va être renforcée par le texte de Mme GOURAULT. Peu importe, l'objectif est clair, nous devons, nous devons à tout prix offrir une couverture numérique et téléphonique adaptée au 21ème siècle à tous nos concitoyens, à toutes nos communes de France, à commencer par celle, cher Christophe, qui sont représentées par votre association. Mesdames et Messieurs les maires, j'ai la chance de m'exprimer devant vous ce matin et vous avez compris que j’en ai usé et même abusé. Parce que vous avez bien voulu dire, Monsieur le président, on m'a reproché d'avoir, dans ma déclaration de politique générale il y a un peu plus d'un an, répété trop souvent le mot “territoire”. Moi, je ne regrette pas, je l'aurais même mis plus souvent si je le pouvais. C'est pas simplement parce que j'en suis issu. Parce qu'au fond, tous les Français en sont issus. Même les gens qui habitent dans les grandes métropoles, à Paris, ils ont tous des racines. Ils ont tous parfois même la nostalgie. Mais moi, je ne suis pas un nostalgique, vous non plus. Non, je fais ça parce que je pense surtout que c'est un formidable levier de modernisation d'un pays. C'est la France de demain qu’on va dessiner. On a besoin de métropoles, on a besoin de Paris. Ce n’est pas les uns contre les autres. Il y a assez de monde en ce moment qui essaie de monter les uns contre les autres. Ce n’est pas ça la solution. Simplement, outre que ces territoires trop longtemps ont été délaissés, oubliés, faisant naître des exaspérations et des mouvements qui n'ont échappé à personne, il nous faut les reconquérir parce que c'est un levier pour faire grandir la France. Vraiment, j’en ai la conviction. J’en ai la conviction. La France, c'est ça, c’est des terroirs. C'est un équilibre. Cet équilibre, nous l'avons volontairement, involontairement laissé se rompre au fil des années. Alors, il faudra beaucoup de volontarisme. N'en doutez pas, il faudra sans doute du temps. C'est là que les crises sont parfois utiles. Malgré tous les dommages qu'elles occasionnent, elles nous permettent de nous regarder nous-mêmes, d'ouvrir davantage nos yeux et je pense, comme je l'ai dit au début de mon propos, que cette quête de sens et d'équilibre, cette crise nous a permis de mieux le cerner. En tout cas dans les responsabilités qui sont les nôtres, et en particulier qui sont les miennes, il serait tout à fait coupable de ne pas le voir, mais surtout de ne pas agir en conséquence. Et c'est tout le sens de l'action publique. Si on vous dit « on ne vous baisse pas vos dotations », c'est bon, bien sûr, pour éviter de se faire « engueuler » à vos congrès, c'est bien sûr parce que je ne peux pas complètement renier ce que je fus, mais après tout, vous pourrez me dire que je suis aussi par ailleurs magistrat à la Cour des comptes et soucieux de l'équilibre des comptes publics, comme vous tous, mesdames et messieurs les maires. Non, c'est surtout parce que notre politique publique, elle, consiste à dire que pour redresser la France, on ne le fera pas par l'austérité, mais par la relance. Alors pas n'importe quelle relance. Une relance qui va adapter notre économie et tous ces salariés, je n’ai pas parlé du volet de l'investissement dans les compétences humaines qui est central. Nous devons transformer à notre rythme mais de façon résolue, le pays. Et je vous le dis, je ne sais pas, je ne suis pas comment on peut le faire sans les territoires et sans celles et ceux qui, et je sais que c'est difficile, se dévouent au quotidien pour le faire. Je sais bien que c'est compliqué, mais je sais, comme moi, que vous le ressentez surtout comme un honneur. Comme il est un honneur, mesdames et messieurs les maires, de servir notre beau pays, surtout, surtout quand il est dans la tempête, quand il est dans la difficulté. C'est là, finalement, que nous devons encore mieux ressentir notre utilité collective. Votre Gouvernement est à la manœuvre pour affronter tous ces défis, ceux d'aujourd'hui et de demain. Je sais en toute sérénité pouvoir parfaitement compter sur vous et soyez vraiment assurés que vous pouvez compter sur moi. Merci beaucoup.

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