Gabriel ATTAL

Bien. Mesdames et Messieurs, bonjour. Je me suis rendu ici à la salle de crise du ministère de la Transition écologique, accompagné de Christophe BÉCHU, ministre de la Transition écologique, de Patrice VERGRIETE, ministre des Transports, et de Roland LESCURE, ministre de l’Industrie et de l’Énergie. 

J’étais, il y a quelques jours ici même, dans le cadre de l'impact massif engendré par l'action de sabotage sur le réseau SNCF, vous vous en souvenez, en fin de semaine dernière. Ma venue aujourd'hui a été l'occasion de faire un point sur le rétablissement du réseau, et donc de saluer le travail absolument remarquable et exceptionnel des agents de la SNCF pour faire fonctionner le réseau. Ils ont travaillé en plus dans des conditions extrêmement difficiles, avec de fortes précipitations qui ont eu lieu, chacun s'en souvient, en fin de semaine dernière, dans un temps record. La situation est aujourd'hui revenue à la normale. La quasi-totalité des passagers avait pu être acheminée dès dimanche et aujourd'hui, la circulation est revenue à la normale. Je veux vraiment à nouveau saluer très fortement le travail des agents de la SNCF, des cheminots et des cheminotes qui ont permis le rétablissement du réseau. 

Je me suis rendu, à nouveau, ici en cellule de crise dans le cadre de l'épisode de canicule qui touche notre pays depuis hier. Vous savez, 45 départements qui sont en vigilance orange canicule. On a eu l'occasion de faire un point sur les prévisions pour les jours à venir avec Météo-France, qui nous a indiqué que l'épisode allait, dans les prochaines heures, s'intensifier et gagner la partie nord du pays avant de décroître à partir de demain. À ce stade, Météo-France anticipe que vendredi, il pourrait ne plus y avoir de département en vigilance orange canicule. Mais évidemment, nous allons suivre la situation de très près. Ce qui nous a été indiqué, c'est qu'au-delà de l'intensité de la chaleur en journée, on a pu voir des pics à 40 degrés, c'est l'intensité de la chaleur nocturne qui est évidemment source de préoccupations puisqu'on le sait, ce sont les chaleurs nocturnes qui peuvent entraîner le plus d’effet sur la santé des plus fragiles. Dans certains départements du Sud de la France et de Corse, on prévoit encore cette nuit des températures jusqu'à 27 degrés la nuit. C'est l'occasion de rappeler évidemment un message de vigilance, notamment pour nos concitoyens les plus fragiles. Je pense à nos aînés, je pense aux jeunes enfants. Il y a une très forte coordination interministérielle. Un grand nombre de services étaient représentés dans la réunion dont nous sortons. Les services de transport, les services de réseau d'énergie et d'électricité, évidemment pour garantir le bon fonctionnement dans les jours à venir, et évidemment, en lien étroit avec le ministère chargé de la Santé pour relayer toutes les consignes nécessaires. Je rappelle les consignes de vigilance. J'appelle évidemment, et notamment les plus fragiles, à être vigilants dans le cadre de cet épisode de canicule, singulièrement dans les 45 départements qui font l'objet d'une vigilance orange. Attention aux activités que l'on pratique à l'extérieur. Attention à régulièrement s'hydrater, évidemment. Et je rappelle un message particulier pour les plus fragiles et pour l'ensemble des Français qui sont au contact de personnes fragiles, vulnérables : faites attention à eux et accompagnez-les. On suivra la situation dans les jours qui viennent. Et en tout cas, le message que j'ai voulu passer aujourd'hui, c'est évidemment remercier et saluer le travail de l'ensemble des acteurs et des services qui sont mobilisés et garantir la vigilance de toutes et de tous dans les prochaines heures et les prochains jours.

Journaliste

Est-ce qu'il y a des impacts justement sur les transports, le réseau ferroviaire, sur l'alimentation en électricité, les centrales nucléaires ou des choses un peu précises à signaler ?

Gabriel ATTAL

Non, on a fait un point avec les opérateurs de transport, la SNCF, la RATP, avec les opérateurs d'énergie. À ce stade, il n'y a pas d'impact et au contraire, tout est fait pour limiter au maximum un possible impact de ces vagues de chaleur sur les réseaux de transport ou les réseaux d'énergie.

Journaliste

Est-ce qu'il pourrait y avoir un impact sur les Jeux olympiques, notamment les épreuves qui se tiennent à Paris en ce moment ?

Gabriel ATTAL

Alors il y a une situation qui est suivie heure par heure puisque vous le savez au-delà de l'épisode de canicule il y a 11 départements qui sont en vigilance orange en raison des orages qui sont attendus en cette fin de journée notamment en Île-de-France et dans une partie de la région Centre Val-de-Loire. Il y a de forts orages qui sont à attendre avec une pluviométrie importante qui est anticipée et une activité électrique, comme ça nous a été dit par Météo France, qui pourrait être intense en région parisienne en cette fin de journée. Il y a une situation qui est suivie heure par heure par l'organisateur des Jeux olympiques. Les prévisionnistes de Météo France sont à demeure au sein du comité d'organisation. Et donc, à ce stade, à ma connaissance, il n'y a pas eu de décision d'adaptation, de report, d'épreuve en fin de journée en raison de la météo. Et c'est une situation qui est suivie heure par heure. Si des décisions devaient être prises, elles le seront par l'organisateur des Jeux olympiques sur la base des informations et des prévisions qui sont faites par Météo France et qui sont actualisées quasiment minute par minute, puisqu'on a pu le voir notamment au cours de cette réunion, des informations et des prévisions continuent à arriver.

Journaliste

Est-ce que vous craignez une dilatation des rails due aux (ph) fortes chaleurs et donc des perturbations sur le réseau SNCF, retard, annulation et…

Gabriel ATTAL

À nouveau, je viens de le dire, on a eu un point très complet qui a été fait par la SNCF, notamment sur la température des rails à ce stade. Et ce qui nous a été dit, c'est qu'à ce stade, on est sur une température qui est en dessous de ce qui peut entraîner un certain nombre de perturbations, même si à nouveau les choses sont suivies de très, très près. La personne de la SNCF qui est ici qui pourra à mon avis compléter ce que je viens de vous dire et vous donner les éléments très factuels et précis.

Journaliste

Craignez-vous de nouveaux sabotages ?

Gabriel ATTAL

Pardon ?

Journaliste

Craignez-vous de nouveaux sabotages ?

Gabriel ATTAL

Vous le savez, à la suite, les sabotages qui ont eu lieu en fin de semaine dernière sur le réseau SNCF, d'abord une enquête a été ouverte et se poursuit. Je le redis ici, j'appelle chacune et chacun à la prudence sur l'origine avancée de ce sabotage. Il y a une enquête qui est diligentée, tous les moyens sont mis en œuvre pour retrouver les auteurs. Ensuite, évidemment, que ça a conduit à renforcer encore la vigilance de la SNCF, de ses agents, de nos forces de sécurité sur nos infrastructures de transport. Mais pour des raisons évidentes, je ne vous en dirai pas davantage sur ce qui est mis en place. Mais ce que je peux vous dire, c'est que la vigilance est absolue et totale.

Journaliste

Sorry, can I ask you a question in English ? For the International press.

Gabriel ATTAL

Bien sûr.

Journaliste

Thank you. So there's a big worry about the high temperatures. Has this affected any activity in the Olympics so far, or will it affect in the coming days ?

Gabriel ATTAL

J’ai répondu à la question, mais vous voulez que je réponde en anglais, c’est ça ? No, as I just said, there's an important heat wave concerning the south part of France and also Paris and the Paris district right now. For now, there's no impact on the Olympics, but the organizers of the Olympics follow the situation closely each hour and they can take some decisions if necessary concerning the Olympics.

Journaliste

And what about the Seine ?

Gabriel ATTAL

Pardon ? Il y avait d’autres questions ?

Journaliste

What about the Seine ? The condition of the water ?

Gabriel ATTAL

Alors là, on va rentrer dans des choses assez techniques, donc je ne pourrai pas vous le faire en anglais. Mais sur la baignabilité...

Journaliste

Sur la source (inaudible) de ce sabotage, est-ce que vous commencez à avoir des indices, est-ce que vous… ?

Gabriel ATTAL

Non. Sur ce sujet-là, moi, j’ai appelé, dès vendredi, à la prudence, et je réitérerai un message de prudence sur les origines et les auteurs de ce sabotage. Ce qu'on peut dire, c'est que c'est totalement insupportable et inacceptable, que ça a engendré des perturbations qui ont concerné près d'un million de Français qui, en général, sont quand même des Français qui travaillent toute l'année et qui n'aspirent qu'à une chose au moment de l'été, c'est pouvoir se retrouver en famille pour souffler un peu, et qui ont été perturbés, pour certains, tout au long du week-end. C'est totalement insupportable. Et donc, ce que je peux vous dire, c'est qu'il y a une détermination totale à retrouver les auteurs, évidemment, à pouvoir les punir sévèrement. Je ne peux pas vous en dire davantage sur une enquête qui est en cours, si ce n'est appelée à la prudence.

Journaliste

Et sur la (inaudible) dans la Seine, est-ce que ça serait un coup dur pour les Jeux ?

Gabriel ATTAL

Là, vous le savez, ça nous a été redit aussi dans la réunion. Il y a un point qui est fait chaque nuit, au milieu de la nuit, par les organisateurs. C'est le CIO, c'est les organisateurs des Jeux olympiques qui prennent la décision de tenir ou pas les épreuves en fonction de la baignabilité de la Seine. Il y a un prélèvement qui a été fait, des prélèvements qui ont été faits la nuit dernière, qui ont conduit à ne pas tenir l’épreuve aujourd'hui, un nouveau prélèvement, de nouvelles prévisions seront faites la nuit prochaine et permettront à l'organisateur de prendre une décision. Ce qui nous a été expliqué, c'est qu'il y a à la fois aujourd'hui une journée qui est plus sèche, plus chaude, ce qui a tendance à contribuer à une plus grande baignabilité de la Seine, et en même temps, si j'ose dire, des orages qui sont attendus et de la pluie importante qui est attendue en fin de journée qui peut aussi avoir un impact. Et donc, en fonction des prélèvements qui seront réalisés cette nuit et des prévisions qui seront faites, l'organisateur prendra la décision.

Journaliste

À ce stade, est-ce que vous avez déjà un petit commentaire sur le palmarès des médailles françaises depuis le début de ces Jeux olympiques et les palmarès de médailles d'or ? Léon MARCHAND qui poursuit son ascension irrésistible dans les bassins.

Gabriel ATTAL

Oui, on le voit, il y a de très beaux résultats de nos athlètes. Quand on compare avec les précédentes éditions des Jeux olympiques, à ce stade de la compétition, on voit qu'on a un nombre de médailles qui est particulièrement important. C'est évidemment une source de fierté. Moi, je veux saluer évidemment nos athlètes, saluer toutes celles et ceux dont on ne parle pas toujours, qui sont autour d'eux, qui les entraînent, qui les encouragent, qui leur permettent de réaliser ces performances. Saluer le travail qui a été fait dans le cadre de ces Jeux précisément, notamment par Claude ONESTA avec ce qu'on appelle la maison de la performance, c'est-à-dire cet espace, ce lieu qui permet à nos athlètes français d'avoir un entraînement particulièrement intense pour aller gagner les quelques millièmes de secondes en plus, le point en plus qui fait la différence au moment de la médaille. On le voit bien qu'il y a une multitude d'expériences, de talents, de forces qui entourent nos athlètes et qui ont permis d'avoir un résultat déjà remarquable quelques jours après le début de ces Jeux. Évidemment, l'objectif, c'est que ça continue. On le voit, c'est un moment aussi qui fédère les Français derrière nos athlètes, dans un moment où le pays, évidemment, en a grandement besoin. Donc, je salue évidemment ce moment.

Journaliste

Merci beaucoup.

Journaliste

Merci, au revoir.