Le train français à hydrogène sur les rails

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Jean Castex.

Publié le 07/09/2021

Premiers tours de roues pour le 1er train français alimenté à l’hydrogène. Un moyen de transport qualifié de « solution d’avenir » par le ministre des Transports, Jean-Baptiste Djebbari.

Visuel
Visuel - Source : Photo : Alstom
Un train propre. Le train« Coradia iLint » du français Alstom a déroulé ses premiers essais concluants sur les voies du Centre d’essais ferroviaire à Valenciennes (Nord). Ce train électrique novateur est alimenté par de l’hydrogène. Plus précisément par de l’électricité produite par de l’hydrogène via « une pile à combustible alimentée en hydrogène qui génère de l’électricité et alimente à son tour les moteurs de traction. « Cela ne produit ni fumée, ni particule mais uniquement de la vapeur d’eau», détaille Yannick Legay, directeur technique d’Alstom France.

La traction hydrogène, éprouvée depuis plusieurs années, permet de mouvoir tous types de véhicules du vélo à l’avion. Le français Alstom , champion international sur le marché, fait rouler ses trains à l’hydrogène depuis 2018 en Allemagne. Ils sont également en service en Autriche. Les Pays-Bas, la Suède et l’Italie, actuellement en phase avancée d’essais, ont déjà passé commande de trains hydrogène.

« Une solution d’avenir »

Présent à l’événement, le ministre chargé des Transports, Jean-Baptiste Djebarri, a qualifié cette avancée de « solution d’avenir » dans le chantier du renouvellement du réseau ferroviaire français, notamment des petites lignes. Il y a aujourd’hui plus de 1 200 trains qui circulent au diesel en France. Il va falloir les renouveler d’ici une dizaine d’années.

Notre réseau ferroviaire aujourd’hui est à 45 % non électrifié. Nous avons deux solutions : soit nous électrifions, avec le coût que cela suppose, soit nous allons vers […] l’hydrogène qui a évidemment un avenir en France, et un marché européen et mondial à conquérir.

Jean-Baptiste Djebarri, ministre délégué auprès de la ministre de la Transition écologique, chargé des Transports

En France, les régions Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est, Occitanie et Auvergne-Rhône-Alpes ont déjà mandaté la SNCF pour une commande globale de 12 trains régionaux à hydrogène bimodal (électricité et hydrogène) pouvant être exploités sur les lignes électriques existantes.
L'État vient en soutien de cet investissement avec la prise en charge des frais de développement de la technologie à hauteur de 10 millions d'euros. « Les potentiels sont considérables. D’ici à 2030, plusieurs centaines de rames pourraient parcourir nos territoires » , selon Jean-Baptiste Djebbari.
Le développement des trains à hydrogène s’inscrit dans l’ambition nationale de transition énergétique visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre et le bruit dans les transports.
Un enjeu soutenu par l’État français au travers de son Plan hydrogène, initié en 2018 et récemment réaffirmé avec :

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